Maison Genest-Mourier
Type :
Patrimoine immobilier
Autre(s) nom(s) :
- 1347, chemin Royal (adresse avant novembre 2015)
- Maison Genest-Larue
- Maison Georges-Larue
- Maison Paul-Gourdeau
- Maison Pierre-Mourier
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Saint-Jean-de-l'Île-d'Orléans
Date :
- 1723 (Construction)
- 1742 (Agrandissement)
Usage :
- Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)
Patrimoine immobilier associé (2)
Personnes associées (1)
- Blanchet, René (1908 – 1991) - Occupant(e)
Inventaires associés (1)
Carte
Description
La maison Pierre-Mourier, une ancienne maison de ferme d'inspiration française, aurait été construite dans le dernier quart du XVIIe siècle, puis agrandie vers 1715. De plan rectangulaire à un étage et demi, elle est en maçonnerie de pierres des champs recouverte de crépi. Elle est coiffée d'un imposant toit à croupes à pente raide et percé de lucarnes sur trois versants. La façade est caractérisée par ses ouvertures rectangulaires, disposées de façon asymétrique, et par la présence d'une souche de cheminée massive en pierre. Une laiterie est annexée en appentis au coin nord-est du bâtiment.
La maison Pierre-Mourier est située sur l'île d'Orléans, dans la municipalité de Saint-Jean-de-l'Île-d'Orléans. Elle occupe une grande parcelle, située sur le plateau, qui s'étend jusqu'au milieu de l'île. Elle fait partie d'une vaste propriété de 106 hectares.
Le terrain comprend une grange-étable ancienne à structure en pièces sur pièces laissée apparente. Elle provient de la région de Charlevoix (Les Éboulements). Elle figure à l'Inventaire des bâtiments agricoles de l'île d'Orléans.
Plan au sol :
Rectangulaire
Nombre d'étages :
1 ½
Groupement :
Détaché
Structure :
- Maçonnerie en pierre
Annexes :
- Agrandissement
Saillies :
- Cheminée
Fondations :
- Pierre
Toit :
-
Forme : À croupes
Matériau : Bois, bardeaux
Porte principale :
- bois, à panneaux
Autre(s) porte(s) :
- bois, à panneaux et vitrage
Fenêtre(s) :
- Rectangulaire, À battants, à petits carreaux
Lucarne(s) :
- À pignon
Éléments architecturaux :
- Chambranle
- Esse
- Persienne / jalousie
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Déclaration | Situé dans un site patrimonial | Gouvernement du Québec | |
Proposition de statut national non retenue | Immeuble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 2023-10-31 |
Statuts antérieurs
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Informations historiques
Le territoire de la paroisse de Saint-Jean, à l'île d'Orléans, est défriché à partir du dernier quart du XVIIe siècle. Une terre de trois arpents de front est concédée le 26 février 1669 par Mgr de Laval à Robert Boulay. Il la revend le 19 novembre 1675 à Pierre Mourier, qui épouse Suzanne Valet dit La Valet. Le 4 juillet 1700, sa fille Marie et son mari, Charles Genest dit la Barre, héritent de la terre familiale.
Selon la dendrochronologie, le premier carré de la maison aurait été édifié en 1723 pour Charles Genest et Marie Mourier. Ces derniers procèdent à l'agrandissement de la maison vers l'ouest en 1742. La famille Genest dit Labarre est propriétaire de la maison et de la terre pendant plus de 100 ans. Au cours du XVIIIe siècle, la propriété aurait été scindée en deux parties lors du mariage de Jean Mauvide et de Marie-Anne Genest.
À partir de 1827, la propriété passe aux mains de la famille Larue qui la transmet de génération en génération pendant près de 131 ans, soit jusqu'en 1958. Le notaire Georges Larue est l'un de ceux qui occupe la maison. Il effectue plusieurs travaux à la demeure afin de lui conférer une apparence plus bourgeoise. Il reçoit des personnalités importantes de l'époque dans cette résidence, dont le juge Camille Pouliot (qui acquiert en 1926 le manoir Mauvide-Genest, sur la terre voisine) et l'ancien premier ministre du Canada, Wilfrid Laurier. C'est à cette époque que la maison est notamment dotée d'une galerie couverte sur toute la largeur de la façade, que certaines lucarnes sont ajoutées, que les fenêtres à petits carreaux sont remplacées par d'autres à grands carreaux. Le terrain fait aussi l'objet d'interventions, dont l'ajout d'un étang et l'aménagement d'un parc naturel.
En 1958, la maison est acquise par l'architecte René Blanchet. En 1972, Blanchet revend à Paul Gourdeau, un important homme d'affaires québécois. Il est aussi descendant de Jacques Gourdeau de Beaulieu, seigneur de l'île d'Orléans à Sainte-Pétronille, et d'Éléonore de Grandmaison. M. Gourdeau confie alors la restauration de la demeure à l'Atelier de restauration et d'aménagements anciens du Québec (A.R.A.B.A.Q.). Fabien Roy, professeur à l'Université Laval, Michel Lessard, historien, Gilles Vilandré, architecte, et Huguette Marquis, designer, participent à la restauration, qui fait par ailleurs l'objet d'un documentaire.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- L'Île-d'Orléans
Municipalité :
- Saint-Jean-de-l'Île-d'Orléans
Adresse :
- 4822, chemin Royal
Lieux-dits :
- Saint-Jean-d'Orléans
Latitude :
- 46° 54' 49.3"
Longitude :
- -70° 54' 13.8"
Désignation cadastrale :
- Lot 6 283 190
Références
Notices bibliographiques :
- LAFRAMBOISE, Yves. Belles maisons québécoises. Montréal, Les Éditions de L'Homme, 2007. 191 p.
- LESSARD, Michel et Gilles VILANDRÉ. La maison traditionnelle au Québec. Construction, inventaire, restauration. Montréal, Les Éditions de l'Homme, 1974. 493 p.
- s.a. Inventaire des maisons d'habitation à l'île d'Orléans. Québec, Conseil de comté de l'Île d'Orléans / Ministère des Affaires culturelles, 1980. s.p.