Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Église de Péribonka

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Église de Saint-Édouard

Région administrative :

  • Saguenay--Lac-Saint-Jean

Municipalité :

  • Péribonka

Date :

  • 1948 – 1949 (Construction)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Usage :

  • Services et institutions (Églises, temples, synagogues et mosquées)

Éléments associés

Personnes associées (2)

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Inventaires associés (1)

Carte

Description

L'église de Péribonka est un lieu de culte de tradition catholique érigé en 1948 et 1949. D'architecture régionaliste, l'église en béton recouverte de stuc présente un plan en croix latine composé d'une nef, d'un transept et d'un choeur en saillie terminé par une abside en hémicycle. Elle est coiffée d'un toit à deux versants légèrement retroussés. Un clocher surmonte le faîte en façade. Celle-ci est aménagée dans l'un des murs pignons et se divise en trois travées. Une sacristie à pans coupés entoure l'abside. L'église de Péribonka est située au coeur du noyau villageois de la municipalité de Péribonka. Elle fait partie d'un ensemble institutionnel comprenant également un presbytère et un cimetière.

Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (Péribonka) 2006-01-03

Statuts antérieurs

  • Avis de motion de citation, 2005-09-06
 

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Valeur patrimoniale

L'église de Péribonka présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Elle est un exemple tardif de lieu de culte s'inscrivant dans le courant de l'architecture régionaliste. Ce courant, qui se développe au Québec entre 1925 et 1945 environ, est issu du mouvement « Arts and Crafts ». Il s'inscrit en réaction à l'industrialisation effrénée et au mouvement beaux-arts, qui préconise un style universel. Le régionalisme favorise au contraire les architectures traditionnelles et les identités locales. Au Québec, l'architecture traditionnelle de la Nouvelle-France, voire canadienne-française, est ainsi redécouverte et sert de modèle pour les oeuvres modernes. L'église de Péribonka en constitue une illustration. Elle s'inspire de l'architecture religieuse du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle par son plan en croix latine, son toit à deux versants légèrement retroussés et ses murs blancs rappelant la maçonnerie chaulée des anciens murs des lieux de culte de la province. L'église de Péribonka est toutefois conçue avec des matériaux du XXe siècle, comme le béton. En outre, la composition rigoureuse de la façade et son décor néoclassique rappellent les oeuvres de Thomas Baillairgé (1791-1859). L'église de Péribonka est un exemple du régionalisme dans l'architecture religieuse du XXe siècle.

L'église de Péribonka présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur historique découlant de son association avec les architectes Léonce Desgagné (1908-1979) et Paul Boileau (né en 1906). Ces deux architectes marquent le paysage bâti du Saguenay au XXe siècle. Associés de 1944 à 1958, ils réalisent, entre autres, l'église de Saint-Jacques d'Arvida (1947), aussi d'architecture régionaliste. Natif de la région de Chicoutimi, Desgagné est récipiendaire de nombreux prix d'excellence durant sa carrière principalement concentrée au Saguenay. Dès 1932, il est couronné meilleur finissant des écoles d'architecture canadiennes et reçoit le prix Athanase-David du gouvernement du Québec. Sa production polyvalente et innovatrice comprend plusieurs édifices institutionnels et religieux, dont l'église de Péribonka. L'église de Péribonka est l'une des oeuvres représentatives des architectes Desgagné et Boileau.

L'église de Péribonka présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Elle témoigne de l'histoire récente de Péribonka. Ce territoire est ouvert à la colonisation dès 1888 avec l'arrivée du premier défricheur Édouard Niquet. La colonisation y connaît une croissance importante à partir de 1897. Une première église en bois est construite sur le site de l'actuel lieu de culte en 1899 et 1900 et la paroisse est fondée en 1903. Elle adopte le vocable de Saint-Édouard vraisemblablement en mémoire d'Édouard Niquet. Il semble que l'érection canonique de la paroisse survient en 1948. Elle suscite le projet de reconstruire l'église. L'actuelle église de Saint-Édouard est mise en chantier la même année et demeure, avec son site, un témoin privilégié de l'histoire de Péribonka.

Source : Municipalité de Péribonka, 2008.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de l'église de Péribonka liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- ses marges de recul avant et latéral par rapport à la voie publique;
- sa situation dans un ensemble institutionnel comprenant un presbytère et un cimetière implantés de manière linéaire;
- sa localisation au coeur du noyau villageois de la municipalité de Péribonka.
- son volume, dont le plan en croix latine (nef, transept et abside en hémicycle), le toit à deux versants légèrement retroussés, le clocher disposé sur le faîte en façade, la sacristie à pans coupés ceinturant l'abside;
- sa façade aménagée dans l'un des murs pignons et divisée en trois travées incluant trois portails, dont le portail central surmonté d'un entablement avec fenêtre et l'oculus;
- ses matériaux, dont le parement en béton recouvert de stuc des murs, la pierre de l'ornementation, le bois des ouvertures, la tôle du clocher, la brique de la cheminée;
- ses ouvertures, dont la porte en bois en double vantail du portail central surmontée d'une imposte vitrée semi-circulaire, l'oculus de la façade, les fenêtres cintrées à carreaux;
- son ornementation, dont les chaînes d'angle, la clef de voûte des ouvertures de la façade, le décor classique du portail central constitué d'un arc cintré à extrados en escalier, de l'entablement et de la fenêtre encadrée de volutes à la base, les insertions de pierre en façade;
- son clocher, dont le tambour de plan carré, la chambre des cloches de plan octogonal et ouverte avec colonnes et arcs cintrés surmontée d'une flèche avec croix.

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Informations historiques

Dès 1888, Péribonka est ouvert à la colonisation avec l'arrivée du premier défricheur Édouard Niquet; la colonisation s'accélère à partir de 1897. Une première église en bois est érigée sur le site actuel en 1899 et 1900. La paroisse est fondée en 1903, sous le vocable de Saint-Édouard vraisemblablement en mémoire d'Édouard Niquet. L'érection canonique de la paroisse survient en 1948 et suscite le projet de reconstruction de l'église.

Érigée en 1948 et 1949, l'église de Péribonka est un exemple exceptionnel d'église s'inscrivant dans le courant de l'architecture régionaliste. Le régionalisme se développe au Québec entre 1925 et 1945 environ. L'architecture traditionnelle de la Nouvelle-France, voire canadienne-française, est ainsi redécouverte à travers le courant régionaliste et sert de modèle pour les oeuvres modernes. L'église de Péribonka est inspirée de l'architecture religieuse du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle.

L'église de Péribonka est conçue par les architectes Léonce Desgagné (1908-1979) et Paul Boileau (né en 1906) du Saguenay. Associés de 1944 à 1958, les deux architectes marquent le paysage bâti du Saguenay au XXe siècle. Ils réalisent également l'église de Saint-Jacques d'Arvida (1947), aussi d'architecture régionaliste.

L'église de Péribonka est citée en 2005. Elle sert toujours au culte.

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Emplacement

Region administrative :

  • Saguenay--Lac-Saint-Jean

MRC :

  • Maria-Chapdelaine

Municipalité :

  • Péribonka

Adresse :

  • rue Édouard-Niquet

Localisation informelle :

Située à proximité du presbytère (296, rue Édouard-Niquet).

Latitude :

  • 48° 45' 55.0"

Longitude :

  • -72° 2' 51.0"

Désignation cadastrale

Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
Lac-Saint-Jean-Ouest Canton de Dalmas Absent P16-B

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Références

Liens Internet :

Notices bibliographiques :

  • BERGERON, Claude. Architecture des églises du Québec : 1940-1985. Québec, Presses de l'Université Laval, 1987. 383 p.
  • BERGERON, Claude. Architectures du XXe siècle au Québec. Montréal / Québec, Les Éditions du Méridien / Musée de la civilisation, 1989. 271 p.
  • DIEUDONNÉ, Patrick, Lucie K. MORISSET et Luc NOPPEN. Patrimoines modernes : l'architecture du vingtième siècle à Chicoutimi. Sainte-Foy, Presses de l'Université du Québec, 2004. 191 p.
  • MORISSET, Lucie K. et Luc NOPPEN. « À la recherche d'identités. Usages et propos du recyclage du passé dans l'architecture au Québec ». NOPPEN, Luc, dir. Architecture, forme urbaine et identité collective. Sillery (Québec), Éditions du Septentrion, 1995, p. 103-133.
  • MORISSET, Lucie K. et Luc NOPPEN. « À la recherche d'une architecture pour la nation canadienne-française : entre le paysage et la patrie ». Cahiers d'histoire du Québec au XXe siècle. No 5 (1996), p. 19-36.

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