Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Édifice Honoré-Mercier

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Aile nord
  • Annexe de la rue Sainte-Julie
  • Édifice « C »

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1922 – 1925 (Construction)

Période :

  • Le Québec moderne (1867 à 1960)

Thématique :

  • Patrimoine institutionnel et civil

Usage :

  • Services et institutions (Hôtel du Parlement et ministères)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

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Inventaires associés (1)

Carte

Description

L'édifice Honoré-Mercier est un bâtiment institutionnel d'architecture Beaux-Arts construit de 1922 à 1924. De plan rectangulaire, ce long immeuble de quatre étages revêtu de pierre de taille est coiffé d'un toit plat couronné d'une balustrade. Les façades principales présentent des ressauts centraux et latéraux et sont ornées de pilastres monumentaux qui délimitent chaque travée. L'édifice Honoré-Mercier voisine l'édifice Pamphile-Le May, auquel il est relié par une passerelle. L'édifice est situé sur la colline Parlementaire, dans l'arrondissement municipal de La Cité-Limoilou, de la ville de Québec.

Ce bien fait partie de l'Assemblée nationale du Québec, déclarée site patrimonial national.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Déclaration par la Loi sur le patrimoine culturel Situé dans le site patrimonial national Gouvernement du Québec 2012-10-19

Statuts antérieurs

  • Déclaration par la Loi sur les biens culturels, 1985-06-20
 

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Valeur patrimoniale

L'édifice Honoré-Mercier présente un intérêt pour sa valeur historique. Construit de 1922 à 1924, l'immeuble est le troisième, après l'édifice Pamphile-Le May (1910-1915) et l'édifice du restaurant Le Parlementaire (1912-1917), à s'ajouter à l'Hôtel du Parlement (1877-1886). Il répond à l'accroissement des effectifs de l'État québécois. Le ministère des Finances et le bureau du premier ministre sont pendant longtemps les principaux occupants des lieux. En 1972, le bureau du premier ministre déménage dans l'édifice « H ». Le ministère des Finances quitte l'édifice Honoré-Mercier dans les années 1980 et l'Assemblée nationale y regroupe ses services administratifs. Depuis le début du XXIe siècle, le bâtiment abrite le Conseil exécutif et le bureau du premier ministre du Québec.

L'édifice Honoré-Mercier présente aussi un intérêt pour sa valeur architecturale. Ce bâtiment s'inscrit dans la tradition Beaux-Arts, dérivée de l'enseignement de l'École des beaux-arts de Paris. Ce courant est privilégié pendant les décennies 1910 et 1920 par l'homme politique Louis-Alexandre Taschereau (1867-1952) afin d'affirmer le rôle de capitale de la ville de Québec et de conférer à la province une architecture institutionnelle portant le sceau de l'État. Les nouveaux édifices de la cité administrative que l'on nommera « colline Parlementaire » s'harmonisent ainsi avec l'Hôtel du Parlement, de style Second Empire, tout en reflétant la modernité. L'esthétique Beaux-Arts a été fréquemment utilisée pour les bâtiments publics au Québec et en Amérique du Nord dans le premier quart du XXe siècle. Elle emploie le vocabulaire classique, mais affirme un intérêt particulier pour la modernité, qui se traduit notamment dans les matériaux et le mode de construction. Ses principes de base sont la clarté du plan, l'équilibre des proportions ainsi que la représentation de la fonction et de l'importance du bâtiment dans son environnement. Conçu par Raoul Chênevert (1889-1951), l'un des architectes les plus en vue de Québec des années 1920 jusqu'à son décès, l'édifice Honoré-Mercier en est une illustration par sa sobriété, la monumentalité et la symétrie de ses élévations, son organisation en trois registres horizontaux (le rez-de-chaussée, les étages séparés du rez-de-chaussée par un bandeau et la balustrade de couronnement soulignée par un entablement), son toit plat et ses éléments décoratifs empruntés au répertoire classique. Les ressauts des façades principales rappellent les élévations de l'Hôtel du Parlement. Par leurs références stylistiques à connotation française, les édifices de l'Assemblée nationale, siège du seul parlement et gouvernement francophone d'Amérique du Nord, forment un ensemble architectural harmonieux et imposent l'image de l'État.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2009.

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Éléments caractéristiques

Les éléments clés de l'édifice Honoré-Mercier liés ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- son inclusion dans le site patrimonial national de l'Assemblée nationale du Québec, dans la ville de Québec;
- sa situation au nord de l'Hôtel du Parlement et de l'édifice Pamphile-Le May;
- la passerelle couverte le reliant à l'édifice Pamphile-Le May;
- son volume, dont le plan rectangulaire à ressauts centraux et latéraux, l'élévation de quatre étages et le toit plat;
- la composition Beaux-Arts marquée par la monumentalité et la symétrie des élévations ainsi que par la division en trois registres horizontaux (rez-de-chaussée traité en soubassement, étages, couronnement);
- les matériaux, dont le solage revêtu de granite rouge, le rez-de-chaussée en pierre de taille de granite gris de Rivière-à-Pierre aux joints profonds et les étages revêtus de pierre de taille unie de Saint-Marc-des-Carrières;
- les ouvertures à ordonnance symétrique, dont l'entrée principale composée d'un portail à trois portes surmontées de tympans en plein cintre, les fenêtres à carreaux, celles du rez-de-chaussée à arc surbaissé et celles des étages rectangulaires, ainsi que la porte ouest et la fenêtre centrale est à arc en plein cintre;
- l'ornementation sobre empruntant au répertoire classique, dont le bandeau séparant le rez-de-chaussée des étages, l'entablement, la balustrade de couronnement, les pilastres monumentaux peu saillants et les cartouches.

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Informations historiques

Construit de 1922 à 1924, l'édifice Honoré-Mercier est le troisième, après l'édifice Pamphile-Le May (1910-1915) et l'édifice du restaurant Le Parlementaire (1912-1917), à s'ajouter à l'Hôtel du Parlement (1877-1886). Il répond à l'accroissement des effectifs de l'État québécois.

Les premiers plans sont déposés en 1919 par l'architecte Raoul Chênevert (1889-1951), de la firme Tanguay et Chênevert, qui figure alors parmi les architectes les plus en vue de Québec. La même année, le gouvernement fait exproprier et démolir une rangée de maisons du côté sud de la rue Sainte-Julie pour entreprendre la construction du bâtiment.

En 1922, Raoul Chênevert livre les plans définitifs de l'édifice, et les travaux débutent. L'immeuble s'inscrit dans la tradition Beaux-Arts, privilégiée par le ministre des Tavaux publics Louis-Alexandre Taschereau (1867-1952), devenu premier ministre, afin d'affirmer le rôle de capitale de la ville de Québec et de conférer à la province une architecture institutionnelle portant le sceau de l'État.

En 1924, la construction de l'immeuble, qu'on appelle alors « l'aile nord » ou « l'annexe de la rue Sainte-Julie », est achevée. Sa décoration intérieure est jugée exceptionnelle et comporte des agencements de marbre de sources variées.

Pendant longtemps, les bureaux du premier ministre, du département du Trésor et du secrétaire provincial sont les principaux occupants des lieux. Toutefois, celui du premier ministre est déménagé en 1972 dans l'édifice « H », récemment construit.

En 1980, le bâtiment connu depuis 1938 sous le nom d'édifice « C », devient l'édifice Honoré-Mercier, en l'honneur de cet homme politique qui a été premier ministre du Québec de 1887 à 1891. Il est restauré au cours de la même décennie. Le ministère des Finances quitte alors les lieux et l'Assemblée nationale y regroupe ses services administratifs.

En 1985, le quadrilatère formé par le boulevard René-Lévesque, l'avenue Honoré-Mercier, la Grande Allée et la rue des Parlementaires, incluant l'Hôtel du Parlement et les édifices du restaurant Le Parlementaire, Pamphile-Le May et Honoré-Mercier, est déclaré site historique national.

Le réaménagement du boulevard René-Lévesque et la création de la promenade des premiers ministres, dans les années 1990, contribuent à mettre en valeur la façade monumentale.

En 2001, le Conseil exécutif prend possession de l'édifice Honoré-Mercier. Le bureau du premier ministre est de retour en 2002.

L'Assemblée nationale du Québec est devenue un site patrimonial national à l'entrée en vigueur de la Loi sur le patrimoine culturel en 2012. Au même moment, le périmètre du site est agrandi afin d'inclure les édifices Jean-Antoine-Panet et André-Laurendeau.

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Emplacement

Region administrative :

  • Capitale-Nationale

MRC :

  • Québec

Municipalité :

  • Québec

Arrondissement municipal :

  • La Cité

Adresse :

  • 1025, rue des Parlementaires

Latitude :

  • 46° 48' 34.4"

Longitude :

  • -71° 12' 54.2"

Désignation cadastrale :

  • Lot 1 212 891 Ptie
  • Lot 1 315 204

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Références

Notices bibliographiques :

  • MORISSET, Lucie K. et Luc NOPPEN. Québec de roc et de pierres : la capitale en architecture. Sainte-Foy, Éditions MultiMondes, 1998. 150 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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