19, rue Saint-Nicolas / 1033, rue des Prairies

Statut	Catégorie	Autorité	Date
Déclaration	Situé dans un site patrimonial	Gouvernement du Québec
Transfert de responsabilité Exercice de certains pouvoirs par la municipalité (Québec), 2016-12-09 Prise d'effet : 2017-06-09

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C'est à partir de 1897 que la brasserie Boswell acquiert les terrains et édifices situés en bordure de la rue Saint-Nicolas, soit l'ancienne propriété d'Alexander Fraser (mort en 1887) comprenant la maison à l'angle de la rue Saint-Vallier Est et des hangars longeant la rue Saint-Nicolas.

En 1900, un nouveau chantier s'ouvre au nord de la maison Fraser, où se trouvaient divers bâtiments secondaires. Cette allonge est de forme irrégulière, le mur ouest étant constitué par celui formant l'extrémité d'un long bâtiment existant au coeur de l'îlot. On prolonge toutefois celui-ci afin de rejoindre le mur nord du nouvel édifice qu'un plan de 1900 identifie comme étant un entrepôt frigorifique.

Le bâtiment a toutefois subi d'importantes modifications au cours du XXe siècle, tant au niveau fonctionnel que physique. À l'origine, le bâtiment comportait trois étages au-dessus d'un sous-sol surélevé par rapport à la rue Saint-Nicolas. Tout comme bon nombre de bâtiments industriels de l'époque, l'édifice était d'une grande simplicité avec son soubassement en pierre, ses murs en brique et sa structure d'acier. Un soin particulier a toutefois été apporté à l'élévation donnant sur la rue Saint-Nicolas. En effet, on a érigé devant le bâtiment une façade « d'apparat » qui n'a aucun lien avec les espaces intérieurs et les éléments constructifs de l'entrepôt. L'élévation imprégnée d'une certaine monumentalité comportait deux étages de grandes fenêtres arquées tandis que le bâtiment possédait trois niveaux de plancher. On voit ici une volonté de l'architecte Harry Staveley (1848-1925) et de la compagnie de créer une façade sur l'espace urbain afin de soigner l'image de l'entreprise. C'est effectivement à cette époque que les bureaux de la compagnie s'installent dans la maison Fraser et qu'on aménage un grand portail en fer forgé entre les deux édifices pour marquer l'entrée principale du site.

La façade en brique du nouvel édifice est divisée de façon tripartite et est couronnée par un parapet en podium décoré d'une corniche qui camoufle la toiture en pente. Cette élévation ne comporte aucune entrée. La première rangée d'ouvertures est composée de quatre fenêtres identiques dont les deux du centre sont jumelées. La deuxième rangée comporte une grande ouverture au centre ainsi que deux plus petites fenêtres de chaque côté. Un bandeau de pierres au-dessus du soubassement, des pilastres et des plates-bandes en brique d'Écosse au-dessus des ouvertures cintrées complètent l'ornementation.

L'édifice situé le long de la rue Saint-Nicolas a subi diverses transformations au fil des années. Entre 1941 et 1947, il est radicalement transformé par l'ajout d'un étage. Les grandes ouvertures cintrées ont alors fait place à des fenêtres rectangulaires qui correspondant à chacun des niveaux.

Un deuxième entrepôt d'expédition lui sera d'ailleurs annexé en 1963. Sur une photographie de 1970, nous pouvons apercevoir la façade de la rue Saint-Nicolas qui a de nouveau été transformée. En effet, les trois fenêtres du rez-de-chaussée et la fenêtre centrale du premier étage ont été remplacées par des blocs de verre et toutes les autres ouvertures sont disparues. Il est probable que ces modifications avaient été apportées lors des travaux correspondant au permis de construction émis en 1969. Les quatre niveaux de faible hauteur auraient alors été transformés en deux niveaux pour satisfaire aux nouvelles mesures de manipulation des marchandises par chariot élévateur. L'édifice a continué à servir d'entrepôt jusqu'à l'abandon final des activités en 1974, année où la Ville de Québec a fait l'acquisition de l'ensemble de l'îlot.

En 1978, l'édifice a été recyclé pour l'aménagement d'une caserne de pompiers. L'élévation donnant sur la rue Saint-Nicolas a été une fois de plus complètement refaite par la suite. Cette fois, la composition originelle de 1900 a inspiré les concepteurs.

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