Maison-magasin-entrepôt Louis-Tancrède-Bouthillier I

Statut	Catégorie	Autorité	Date
Déclaration	Situé dans un site patrimonial	Gouvernement du Québec	1964-01-08
Transfert de responsabilité Exercice de certains pouvoirs par la municipalité (Montréal), 2017-09-21 Prise d'effet : 2018-09-21

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L'inspecteur de potasse Louis-Tancrède Bouthillier fait construire cette maison-magasin en 1836. Bouthillier fait l'acquisition des biens de ses défunts parents en 1833, dont cet emplacement avec une maison en pierre, un entrepôt et autres dépendances. Trois ans plus tard, il engage le maçon et entrepreneur Louis Comte pour construire le bâtiment. Cette maison-magasin, comme d'autres immeubles semblables, possède au départ une double vocation résidentielle et commerciale. Ainsi, au printemps 1837, l'épicier Edward Howell installe son commerce dans le magasin du côté est et réside dans un logement au-dessus. En 1841, Bouthillier s'oblige à construire une adjonction au-dessus du passage menant à la cour situé du côté est de la maison-magasin.

Jusqu'à la fin des années 1870, le bâtiment se divise en trois magasins avec des logements au-dessus. Les locataires se partagent l'usage dans la cour d'un hangar à bois bâti en 1837, alors que les occupants du magasin du côté ouest bénéficient de l'utilisation à l'arrière d'une aile en brique et d'une dépendance en pierre. Ces locataires sont principalement des marchands, des cordonniers, des tailleurs et des modistes.

À compter de 1880, cinq adresses sont attribuées à l'immeuble et ses dépendances. Sa vocation résidentielle disparaît au début du XXe siècle. Les étages supérieurs servent dès lors de bureaux notamment à des négociants et à des courtiers. Parmi ses occupants, on retrouve par ailleurs le fabricant de tabac William C. Macdonald pendant plus de trente ans. Acheté par William Walker en 1910, le bâtiment abrite un restaurant au rez-de-chaussée à partir des années 1920. Une nouvelle adjonction en brique est ajoutée à l'arrière vers 1930. Dès 1945, un centre de services photographiques occupe une partie de l'immeuble. Celui-ci est coiffé d'un toit plat vers 1960. En 2004, le commerce de la photographie anime toujours les lieux.

Source : Ville de Montréal, 2005.

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