Ministère de la Culture et des Communications
Répertoire du patrimoine culturel du Québec

Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Sculptures (Anges adorateurs)

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Date :

  • vers 1900 (Production)

Période :

  • Le Québec moderne (1867 à 1960)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme)

Classification :

  • Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Objets de communication > Beaux-arts > Sculpture

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Patrimoine mobilier associé (1)

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Personnes associées (1)

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Images

Description

Les sculptures représentent deux anges agenouillés un face à l'autre. Telle une image miroir, un est agenouillé sur son genou gauche, l'autre sur son genou droit. Leurs mains sont jointes en prière. Ils portent chacun une longue tunique bleu avec des étoiles dorées. Leurs ailes sont blanches avec des détails dorés. Ils ont les pieds nus et de longs cheveux bruns bouclés.

Numéro de l'objet :

  • Numéro d'accession : 1982.843

Lieu de production :

  • Présumé : Amérique du Nord > Canada > Québec > Capitale-Nationale

Dimensions :

  • Hauteur (Estimée / intégral) : 100 centimètre(s)

Matériaux :

  • Bois

Technique de fabrication :

  • Peint
  • Sculpté

Représentation iconographique :

  • Ange

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1967-10-04
 

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Valeur patrimoniale

Les deux sculptures représentant des anges adorateurs présentent un intérêt patrimonial pour leur valeur historique. Elles font partie d'un ensemble de sculptures en bois conservées à l'église de Notre-Dame-de-Lorette à Wendake, une ancienne mission jésuite fondée près de Québec au XVIIe siècle. Les sculptures d'anges sont installées de chaque côté d'un groupe sculpté intitulé « Notre-Dame de Lorette ». Datant du XVIIIe siècle, ce dernier représente la Vierge à l'Enfant sous un édicule. Ainsi placées, les sculptures d'anges occupent une position originale. En effet, les statuettes d'anges adorateurs, habituellement produites en paires, sont souvent placées à chaque extrémité de l'autel dans les décors d'église. Agenouillés et les mains jointes dans une attitude de louange, les anges sont généralement tournés vers le Saint Sacrement, présent dans le tabernacle ou exposé à l'adoration des fidèles dans un ostensoir. Ces deux figures d'anges de l'église de Notre-Dame-de-Lorette sont représentées dans cette même attitude, mais plutôt en adoration devant la Vierge et l'Enfant Jésus. Les sculptures s'intègrent harmonieusement au décor de ce lieu de culte.

Les sculptures présentent aussi un intérêt patrimonial pour leur valeur artistique reposant sur leur association avec Louis Jobin (1845-1928), l'artiste qui les a créées vers 1900. Jobin compte parmi les statuaires québécois les plus réputés de la fin du XIXe siècle et des premières décennies du siècle suivant. Bien qu'il ait créé plusieurs oeuvres profanes au début de sa carrière, comme des sculptures navales et des enseignes de commerce, il est surtout connu pour sa production religieuse. Il est notamment l'auteur de plusieurs calvaires, de figures de saints et de représentations de la Vierge. Les figures d'anges constituent également une partie importante de sa production. De facture délicate, les anges adorateurs de l'église de Notre-Dame-de-Lorette comportent des éléments dorés, dont des motifs d'étoiles sur leur vêtement et le contour des plumes des longues ailes repliées. Ces sculptures constituent un témoin important de la statuaire religieuse du début du XXe siècle et un exemple représentatif de la production de Louis Jobin.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2020.

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Informations historiques

Ces sculptures en bois polychrome représentant des anges adorateurs sont réalisées vers 1900 et attribuées au sculpteur Louis Jobin (1845-1928). Mesurant un mètre de hauteur, elles font partie du décor de l'église de Notre-Dame-de-Lorette, à Wendake.

La mission de Notre-Dame-de-Lorette est fondée au XVIIe siècle, près de Québec. En 1651, un groupe de 300 Hurons-Wendat fuyant les Iroquois se réfugient sur l'île d'Orléans sous la protection des Français. Ils rejoignent ensuite les Jésuites à la mission de Notre-Dame-de-Foy en 1668, mais, comme de nouveaux membres s'ajoutent constamment au groupe, la place vient rapidement à manquer. Le père Chaumonot (1611-1693) fonde alors la mission de Notre-Dame-de-Lorette en 1674, renommée L'Ancienne-Lorette en 1697 lorsque le groupe quitte le lieu pour s'établir à la nouvelle mission de la Jeune-Lorette (aujourd'hui Wendake). Une chapelle en bois est érigée en 1698 à Wendake grâce à un don de Mgr de Saint-Vallier (1653-1727). Cette dernière est remplacée par une église de pierre vers 1730.

En 1862, l'église de Notre-Dame-de-Lorette est partiellement incendiée. Les membres de la paroisse réussissent toutefois à sauver la plus grande partie du mobilier et du trésor. Le lieu de culte est reconstruit trois ans plus tard selon le modèle de l'église précédente.

Les deux anges adorateurs sont exécutés au tournant du XXe siècle et installés de chaque côté d'un groupe sculpté intitulé « Notre-Dame de Lorette ». Datant du XVIIIe siècle, ce dernier représente la Vierge à l'Enfant sous un édicule. Ainsi placées, les sculptures d'anges occupent une position originale. En effet, les statuettes d'anges adorateurs, habituellement produites en paire, sont souvent placées à chaque extrémité de l'autel dans les décors d'église. Agenouillés et les mains jointes dans une attitude de louange, les anges sont généralement tournés vers le Saint Sacrement, présent dans le tabernacle ou exposé à l'adoration des fidèles dans un ostensoir. Ces deux figures d'anges de l'église de Notre-Dame-de-Lorette sont représentées dans cette même attitude, mais plutôt en adoration devant la Vierge et l'Enfant Jésus.

Louis Jobin compte parmi les statuaires québécois les plus réputés de la fin du XIXe siècle et des premières décennies du siècle suivant. Bien qu'il ait créé plusieurs œuvres profanes au début de sa carrière, comme des sculptures navales et des enseignes de commerce, il est surtout connu pour sa production religieuse. Il est notamment l'auteur de plusieurs calvaires, de figures de saints et de représentations de la Vierge. Les figures d'anges constituent également une partie importante de sa production. De facture délicate, les anges adorateurs de l'église de Notre-Dame-de-Lorette comportent des éléments dorés, dont des motifs d'étoiles sur leurs vêtements et le contour des plumes de leurs longues ailes repliées.

Les sculptures d'anges adorateurs sont classées en 1967, en même temps qu'un ensemble d'objets faisant partie du trésor de l'église de Notre-Dame-de-Lorette, classée dix ans plus tôt.

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Références

Contributeur de données :

Direction générale du patrimoine

Notices bibliographiques :

  • BARBEAU, Marius. Trésor des anciens Jésuites. Bulletin, 153. Ottawa, Musée national du Canada, 1957. 242 p.
  • Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Biens mobiliers du Québec. Tome III. Québec, Les Publications du Québec, 1999. 428 p.
  • DROLET, Gilles. À l’origine de L'Ancienne-Lorette: le père Chaumonot et la mission de Lorette. s.l. Éditions Anne Sigier, 2022. 222 p.
  • GROS-LOUIS, Charlotte et Céline GROS-LOUIS. Église Notre-Dame-de-Lorette, Village-des-Hurons. Village-des-Hurons, Comité du musée ethnologique Arouanne, 1983. 19 p.
  • GROS-LOUIS, Charlotte et Céline GROS-LOUIS. La chapelle huronne de Lorette, 1730- 1980. s.l. 1980. 258 p.
  • LINDSAY, Lionel. Notre-Dame de la Jeune-Lorette en la Nouvelle-France : étude historique. Montréal, Cie de publication de la Revue canadienne, 1901. 319 p.
  • MORISSET, Jean-Paul et Gérard MORISSET. Loretteville, Québec - Chapelle des Hurons. Rapport de l'inventaire des oeuvres d'art [document inédit], 1940. 139 p.
  • ROY, Pierre-Georges. Les vieilles églises de la province de Québec, 1647-1800. Québec, Commission des monuments historiques de la province de Québec, 1925. 323 p.
  • s.a. Madones du diocèse de Québec : pages d'histoire religieuse, écrites en collaboration à l'occasion du premier Congrès marial de Québec. Québec, Comité d'organisation du Premier Congrès marial de Québec, 1929. 141 p.
  • TRAQUAIR, Ramsay. « The Huron mission church and treasure of Notre Dame de la Jeune Lorette, Quebec ». Journal of the Royal Architectural Institute of Canada. No 17 (1930), s.p.

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