Sanction de la Loi sur la fête nationale

Sanctionnée le 8 juin 1978, la Loi sur la fête nationale prévoit que le 24 juin, jour de la Saint-Jean-Baptiste, est le jour de la fête nationale et que ce jour est férié et chômé. Tirant ses lointaines origines des célébrations du solstice d'été, la Saint-Jean-Baptiste est déjà soulignée en Nouvelle-France comme fête de dévotion et marque le début de l'été. C'est au XIXe siècle qu'elle prend une dimension nationale et identitaire. Organisé par l'éditeur Ludger Duvernay, le banquet de la fête de la Saint-Jean-Baptiste tenu à Montréal le 24 juin 1834 est considéré comme l'acte de fondation de la fête nationale du Québec. L'initiative est reconduite les années suivantes et s'étend à d'autres localités. Adoptée par l'Assemblée législative le 26 février 1925, la «Loi Tétreau», du nom de son parrain en Chambre, le député Ernest Tétreau, fait du 24 juin un jour férié. Il s'agissait alors de fixer dans le calendrier la fête de la Saint-Jean-Baptiste, qui était célébrée entre le 20 juin et le 15 juillet selon les régions et la température. Au fil des décennies, la fête de la Saint-Jean-Baptiste gagne en popularité et son sens évolue avec les mutations identitaires de la collectivité qu'elle célèbre. La fête des Canadiens français perd son aspect religieux et devient la fête nationale du Québec et de l'ensemble de ses citoyennes et citoyens.

Haut de la page

Haut de la page