Hébert, Jacques G.
Type :
Personne
Date :
- 1936‑11‑19 – 2006‑03‑17
Occupation :
- Entraîneur / administrateur
- Personnalité d'affaires
Patrimoine immobilier associé (1)
- Mont Saint-Sauveur - Propriété
Personnes associées (1)
- Nymark, Victor (1901 – 1988) - Associé(e)
Inventaires associés (1)
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
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Inventorié | -- | ||
Synthèse
Jacques G. Hébert est né à Montréal et développe un intérêt pour le ski en descendant les pentes du Mont-Royal. Ses parents louent un chalet à Saint-Sauveur et il découvre les montagnes des Laurentides.
Diplômé de la Faculté de commerce de l'Université McGill en 1961, il épouse Irène Richer. Le couple s'installe à St-Sauveur. Il joint les rangs de la firme de placement Nesbitt Thomson Co. Ltd.
Un des associés séniors de l'entreprise comptable, Dean Nesbitt, est l'un des dirigeants de la compagnie Up Hill qui gère les côtes 68, 69 et 70 à St-Sauveur. Un autre dirigeant est Victor Nymark, qui tient au pied des pentes une auberge en bois rond. Nymark est reconnu pour ses techniques de construction dérivée de la Scandinavie. C'est lui qui a construit le château Montebello ainsi que plusieurs auberges dans les Laurentides. Hébert regroupe autour de lui différents partenaires.
En 1968, Hébert forme la firme comptable Saint-Georges, Hébert et Cie et il siège à la Chambre de commerce de Montréal.
Déjà dans les années 1970, il rêve de regrouper en une seule entité toutes les collines autour de Saint-Sauveur. Toutefois, la montagne est morcelée entre une quinzaine de propriétaires anglophones de Montréal. Il devra les convaincre un à un pour racheter leur part.
De concert avec le maire Georges Filion, ils travaillent au développement harmonieux de St-Sauveur en regroupant dans le même quadrilatère les espaces commerciaux de grande surface. Ils créent les Galeries des monts de Saint-Sauveur.
Dans les années 1980, il inscrit en bourse la compagnie qui a profité d'un programme appelé Régime d'épargne-actions (RÉA), créé en 1979 et mis en place par Jacques Parizeau. Le RÉA permettait aux contribuables domiciliés au Québec de déduire de leur impôt sur le revenu tout ou une partie de leurs achats d'actions nouvellement émises par des entreprises québécoises. Ce programme s'est achevé à la fin de l'année 2014.
Dès 1986, dans la suite de Jacques G. Hébert et Louis Dufour, le regroupement d'hommes d'affaires de la région diversifie leur offre de services en ajoutant un parc aquatique afin d'offrir des activités à l'année. Puis, le consortium amorce l'achat de la majorité des centres de ski avoisinants : Ski Morin-Heights, le Mont-Avila, le Mont-Gabriel et le Mont-Olympia.
Ils acquièrent la station Jay-Peak, au Vermont. L'entreprise est renommée Mont Saint-Sauveur International. Le groupe améliore ses installations et s'associe à la vente de condominiums. Cette année-là, les ventes atteignent un taux record de revenus de l'ordre de 20,39 millions $. MSSI devient un centre récréotouristique d'envergure internationale, se situant parmi les premiers de son industrie à l'échelle nord-américaine.
Hébert et ses associés multiplient les projets d'expansion. Ils passent à travers les caprices de la nature, s'adaptent au contexte économique changeant et aux soubresauts de la finance et font fleurir l'entreprise qui emploie, pour ses cinq stations de ski, plus de 1 800 personnes.
Hébert qui occupe le poste de président du conseil et chef de la direction de Mont St-Sauveur est nommé président d'honneur des festivités du 150e anniversaire de la municipalité de St-Sauveur, et accepte la présidence de la Fondation Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme en 2005.
Jacques G. Hébert, lauréat de plusieurs pris d'entrepreneuriat, décède en 2006. À titre posthume, il est fait Chevalier de l'Ordre de la Pléiade en 2008, un honneur qui reconnaît les personnalités qui se sont distinguées en servant les idéaux de la coopération et du dialogue entre les cultures. Le Prix Jacques G. Hébert est décerné annuellement à un jeune athlète de la relève, aux performances méritoires au niveau athlétique et scolaire. Hébert est intronisé au Temple de la renommée du ski des Laurentides en 2015 comme grand pionnier du développement du ski des Laurentides.
Archives Musée du Ski des Laurentides et Société d'histoire et de généalogie des Pays-d'en-Haut
Références
Notices bibliographiques :
- ALLARD, Michel. Le coeur des Laurentides. Québec, Septentrion, 2017. 232 p.