Chasuble
Type :
Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Date :
- après 1763 – avant 1800 (Donation)
Thématique :
- Patrimoine religieux (Culte)
Tradition religieuse :
- Christianisme (Catholicisme (rite latin))
Classification :
- Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Objets de communication > Objet de cérémonie > Vêtement religieux > Vêtement liturgique de dessus
Patrimoine immobilier associé (1)
Patrimoine mobilier associé (5)
Fait partie de :
Autres biens associés :
- Étole - Produit d'une même conception
- Manipule - Produit d'une même conception
- Voile de calice - Produit d'une même conception
- Bourse de corporal - Produit d'une même conception
Groupes associés (1)
Personnes associées (1)
- Casot, Jean-Joseph (1728 – 1800) - Sujet [Présumé(e)]
Inventaires associés (1)
Description
Chasuble en soie damassée verte et argent, brodée d'un galon doré. Empiècement central aux motifs floraux tissés et rehaussés de broderies de points lancés en fil de soie. Deux longues bandes de soie à carreaux sont fixées à l'intérieur de la chasuble.
La soie damassée est rehaussée de broderies au fil de soie vert possiblement pour camoufler l'usure du damas.
Numéro de l'objet :
- Numéro d'accession : 2013.1023.1
- Numéro précédent : 97-537e
- Numéro précédent : 2002-1559-1
Lieu de production :
- Présumé : Amérique du Nord > Canada > Québec > Québec
Dimensions :
- Hauteur (Mesurée / intégral) : 115 centimètre(s)
- Largeur (Mesurée / intégral) : 68 centimètre(s)
- Profondeur (Mesurée / intégral) : 5 centimètre(s)
Matériaux :
- Fibre (Soie)
- Fibre (Coton)
- Métal (Argent)
- Métal
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La chasuble est utilisée par le prêtre lors des offices. La couleur verte est associée aux jours ordinaires du calendrier liturgique.
Cette chasuble fait partie d'un ensemble de vêtements liturgiques comprenant une chasuble, une étole, un manipule, un voile de calice et une bourse de corporal fabriqués dans la même pièce de soie damassée verte et argent ancienne.
Cet ensemble aurait été donné aux Augustines de l'Hôpital général de Québec par les Jésuites, entre 1763 et 1800.
Le maintien de l'ordre des Jésuites au Canada est refusé à la signature de l'acte de reddition de la ville de Québec en 1759, puis interdit par le traité de Paris en 1763, et l'ordre sera finalement supprimé par le pape Clément XIV en 1773. Conséquemment, le Collège des Jésuites de Québec sera réquisitionné par l'armée britannique en 1759 et ses archives et sa bibliothèque pillées et dispersées en 1763 puis en 1773. En 1776, le Collège est fermé et les locaux sont convertis pour d'autres usages. Seules la chapelle et quelques chambres sont laissées à l'usage des religieux subsistants. En 1787, le Père Augustin-Louis de Glapion (1719-1790) est supérieur général des Jésuites du Québec et sera d'ailleurs le dernier à porter ce titre. Sous la menace de voir les biens des Jésuites confisqués par le gouvernement britannique, il fait don d'objets, meubles, livres et manuscrits à des particuliers et à différentes institutions, dont l'Hôtel-Dieu et l'Hôpital général de Québec. À cette époque, le Père Glapion est également supérieur et bienfaiteur des religieuses augustines, leur faisant entre autres annuellement don de « minots de blé ». Au Canada, l'ordre des Jésuites s'éteindra avec le dernier de ses membres, Jean-Joseph Casot, le 16 mars 1800.
En 1800, les Augustines de l'Hôpital général soulignent dans leurs annales le décès du dernier père Jésuite, Jean Joseph Casot, qui marque la fin de l'ordre au Québec: « Ces bons Pères ont manifesté de tout temps le plus vif intérêt pour la Comté et lui ont rendu d'importants services; soit en desservant gratuitement, soit en l'assistant de leurs biens et cela comme on a pu le remarquer depuis les premières années de la Fondation et dans les temps les plus critiques comme à la mort de notre Illustre Fondateur et après la réduction du pays. » L'annaliste énumère quelques dons, dont un «ornement complet», qui pourrait être cet ensemble liturgique.