Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Maisons du quartier Des Groseilliers

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Maisons de la Société de développement de la Baie-James (SDBJ)

Région administrative :

  • Nord-du-Québec

Municipalité :

  • Baie-James

Date :

  • 1975 (Construction)

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Carte

Description

Les maisons du quartier des Groseillers sont des résidences préfabriquées installées de 1974 à 1977 par la Société de développement de la Baie-James, à Radisson.

La résidence sise au 5, rue Albanel représente bien l'apparence extérieure d'origine de ce type de maison préfabriquée, offerte aux familles des cadres embauchés pour réaliser la centrale LG-2 (aujourd'hui l'aménagement hydroélectrique Robert-Bourassa). Le bâtiment est usiné et livré en deux sections. D'un seul étage et de forme rectangulaire, il est coiffé d'un toit à deux versants recouverts de bardeau d'asphalte. Les ouvertures de forme rectangulaire sont possiblement également d'origine. Aujourd'hui, cette habitation appartient à un particulier puisqu'elle a été vendue en 2003.

Cette résidence et toutes les autres du quartier, sur les rues Albanel, des Groseillers, Belleau, Couture, Dutilly, et Évain, sont implantées tout près de la voie publique à Radisson, une localité située dans la région administrative du Nord-du-Québec.

Plan au sol :

Rectangulaire

Nombre d'étages :

1

Groupement :

Détaché

Saillies :

  • Escalier
  • Galerie

Toit :

  • Forme : À deux versants droits
    Matériau : Asphalte, bardeaux

Porte principale :

  • contemporaine, à battants

Fenêtre(s) :

  • Rectangulaire, Composée
  • Rectangulaire, Coulissante

Éléments architecturaux :

  • Balustrade en bois
  • Persienne / jalousie

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Les maisons du quartier Des Groseilliers sont des résidences préfabriquées implantées de 1974 à 1977 pour le village permanent de Radisson. La Société de développement de la Baie-James (SDBJ) installe 250 maisons mobiles dans le quartier temporaire de Jolliet et 390 maisons usinées dans le quartier permanent Des Groseillers. Elles sont progressivement offertes aux familles des cadres qui viennent œuvrer sur ce chantier au cours de ces années.

L'idée de créer Radisson en pleine taïga, à 1 500 kilomètres de Montréal, remonte à 1973. Au moment où débutent les travaux de réalisation des premiers camps permanents pour les travailleurs du chantier, il devient essentiel de loger les familles des cadres, des entrepreneurs et des représentants d'entreprises qui doivent travailler minimalement trois ans et, cela, douze mois par année. Seuls les cadres mariés avec leurs familles peuvent vivre au nouveau village de Radisson. Les ouvriers séjournent au campement en raison de la durée de leur travail, qui s'échelonne de six à neuf mois par année, et selon l'avancement des travaux nécessitant des travailleurs liés à différents corps de métiers. Ces facteurs engendrent un roulement important qui devient onéreux si chaque famille d'ouvrier doit monter à la Baie-James. Au cours de la construction de l'aménagement (centrale et barrage), le village accueille jusqu'à 2 500 personnes.

Les cadres mariés logeant dans une roulotte ou une maison préfabriquée paient entre 60 $ et 110 $ par mois, incluant les services de chauffage, d'électricité et d'aqueduc. La SDBJ n'hésite pas à offrir de bonnes conditions afin de les retenir le plus longtemps possible.

Avec la naissance de Radisson, on aménage aussi le village temporaire de Radisson d'une façon circulaire, une caractéristique des villages nordiques d'Hydro-Québec. On veille également à conserver le plus d'arbres possible. Il faut construire une route permanente pour relier Radisson au chantier de la centrale souterraine de La Grande-2 (aujourd'hui l'aménagement hydroélectrique Robert-Bourassa) et de Matagami. Une ligne de distribution et une alimentation électrique sont prévues pour chaque bâtiment, de même qu'un réseau d'aqueduc et d'égout. On aménage également une épicerie, une école qui accueille progressivement plus de 400 élèves du primaire et du secondaire, un centre de loisirs, l'Auberge Radisson et un hôpital. Un réseau d'entraide composé de femmes bénévoles se met en place. Les familles sont conduites à leur demeure dès leur arrivée et on leur remet une trousse de dépannage comprenant de la vaisselle, des draps, des serviettes, etc. Le tout est fourni par la Société d'énergie de la Baie-James (SEBJ) pour faciliter leur intégration. Vers le milieu des années 1990, avec la fin des grands travaux et le départ des travailleurs, la vie change à Radisson. Aujourd'hui, le village est toujours lié aux activités d'Hydro-Québec puisque certains travailleurs sont employés à temps plein à la centrale. Sa population chute mais, en 2019, la petite communauté nordique de 250 personnes poursuit son développement.

Le bâtiment résidentiel, situé au 5, rue Albanel, représente bien l'apparence d'origine de la maison préfabriquée offerte aux familles des cadres embauchés pour réaliser la centrale de la Grande-2. Elle a conservé son parement en tôle verticale, ses couleurs d'origine et, possiblement, les ouvertures de l'époque. Plusieurs autres maisons semblables, localisées sur les rues Albanel, Belleau, Couture, Dutilly et Évain du quartier des cadres, conservent également leur apparence d'origine.

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Emplacement

Region administrative :

  • Nord-du-Québec

MRC :

  • Jamésie

Municipalité :

  • Baie-James

Lieux-dits :

  • Radisson

Latitude :

  • 53° 47' 33.74"

Longitude :

  • -77° 36' 41.26"

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Références

Notices bibliographiques :

  • LACASSE, Roger. Baie James : une épopée. Extraordinaire aventure des derniers des pionniers. Montréal, Libre Expression, 1983. 653 p.
  • s.a. Au pays des géants. L’aménagement Robert-Bourassa. Cahier du patrimoine. Montréal, Hydro-Québec, 2019. 20 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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