Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Épave du SS Canadian

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Région administrative :

  • Chaudière-Appalaches

Municipalité :

  • Saint-Jean-Port-Joli

Date :

  • 1854 (Construction)
  • 1857‑06‑01 (Naufrage)
  • 2009 (Découverte)
  • 2010 – 2014 (Intervention archéologique)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Thématique :

  • Patrimoine maritime et fluvial

Classification :

  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : bateau > Paquebot
  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : fonction > Transport de marchandises
  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : fonction > Transport de passagers
  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : mode de propulsion > Force mécanique > Vapeur

Éléments associés

Événements associés (1)

Groupes associés (2)

Personnes associées (1)

Inventaires associés (2)

Description

L'épave du SS Canadian est le vestige d'un paquebot à hélice construit en 1854 et ayant fait naufrage en 1857. L'épave, d'une longueur d'environ 46 mètres, a conservé la partie inférieure de sa coque en acier sur quelques mètres de hauteur, après quoi ne subsistent que des amas de fer corrodé. Son état de conservation se détériore aussi en allant vers l'avant du navire et la proue est complètement absente. Parmi les éléments restants se trouvent une partie du moteur, les chaudières, les cheminées et l'hélice, ainsi que beaucoup de débris, de vieux cordages, du charbon, quelques pièces de gréement et de rares artefacts. Trois boulets de canon se trouvent aussi sur le site. L'épave repose dans le fleuve Saint-Laurent, en face de Saint-Jean-Port-Joli, à environ 17 mètres de profondeur.

Provenance archéologique :

  • ChEo-1

Contexte archéologique :

  • Épave

Lieu de production :

  • Europe > Royaume-Uni > Écosse

Type de fabrication :

Semi-industriel

Matériaux :

  • Métal - métaux et alliages ferreux (Acier)
  • Métal - métaux et alliages ferreux (Fer indéterminé)

Dimensions :

  • Largeur : 10,1 mètre(s)
  • Longueur : 84,4 mètre(s)

Intégrité :

Objet incomplet (25% à 75% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Numéro de l'objet :

  • Numéro Parcs Canada : 21M1

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Le SS Canadian est un paquebot à vapeur construit en 1854 sur le chantier William Denny and Brothers de Dumbarton, en Écosse. C'est le premier de quatre navires commandés par la Montreal Ocean Steam Ship Company, filière nouvellement créée de la compagnie Allan Line, qui espère obtenir le contrat de transport de la Poste du Canada. D'une longueur de 84,4 mètres et d'une largeur de 10,1 mètres, le SS Canadian est propulsé par une hélice à trois pales entraînée par une machine à vapeur de deux cylindres. Il est de plus gréé en trois-mâts pour la navigation auxiliaire à la voile. Sa coque en fer de 1764 tonneaux permet le transport de passagers et de marchandises diverses. Considéré luxueux pour l'époque, il peut accueillir 80 passagers en première classe et jusqu'à 350 immigrants en dortoirs.
Son premier voyage a lieu en septembre 1854 alors qu'il quitte Liverpool en direction de Québec et Montréal. En décembre de la même année, il est réquisitionné par l'Amirauté britannique pour le transport de troupes pendant la guerre de Crimée. Il reprend finalement du service commercial en 1856, mais s'échoue le 4 novembre sur l'île Blanche, en face de Cacouna. Le courrier et les passagers sont recueillis par le navire à vapeur Advance et le SS Canadian est renfloué quelques jours plus tard.
Le 20 mai 1857, il quitte Liverpool à destination de Québec avec à son bord 117 passagers de première classe et 250 immigrants, en plus de marchandises diverses et de nombreux sacs de courrier. Le pilote Jean-Léon Roy rejoint le navire le 31 mai et monte à bord au large de l'île Saint-Barnabé, à Rimouski.
Les conditions de mer et la visibilité étant bonnes, le pilote insiste pour naviguer à vue plutôt qu'au compas. Or, le second officier Dutton s'inquiète de la course du navire qui lui semble dangereuse et erratique. Le 1er juin, peu après minuit, le SS Canadian s'éventre sur l'épine de la roche à Veillon, en face de Saint-Jean-Port-Joli. L'événement ne fait aucune victime et les passagers sont secourus par les vapeurs Providence et Eden. Une violente tempête entraîne quelques jours plus tard le glissement du navire, dont l'arrière coule dans 10 mètres d'eau, et met fin aux espoirs de renflouer le SS Canadian. La proue émerge encore mais le navire est déclaré une perte totale et ce qui peut être récupéré est mis à l'encan : ancres, pièces de gréement et de machinerie, mobilier et autres.
Des recherches sont entreprises en 2009 par les Amis du Port-Joli et la Société de Recherche Historique Pointe-des-Cascades. Une prospection au sonar latéral permet de repérer l'épave près de la roche à Veillon. Plusieurs plongées sont réalisées sur le site et des artefacts sont prélevés. La suite du projet est réalisée sous la direction d'un archéologue et en collaboration avec un historien maritime et le Musée maritime du Québec. De nouvelles plongées sont effectuées sur l'épave pour confirmer l'identification du navire et remettre à l'eau les objets prélevés au début de l'été, afin d'en assurer la conservation en place. Il n'est cependant pas possible d'avoir une vue d'ensemble du site en raison de la visibilité fortement réduite et de la détérioration avancée de certaines portions de l'épave qui rend dangereuse leur approche par les plongeurs. Seulement quelques structures peuvent être mesurées, mais l'identification du SS Canadian ne fait guère de doute. Son naufrage a intensifié l'effort pour améliorer le balisage du fleuve Saint-Laurent, afin d'en accroître la sécurité.
Une question reste toutefois non résolue, à savoir la présence de trois boulets de canon. Aucune mention n'en est faite dans la documentation historique et le SS Canadian n'avait pas de raison apparente d'être armé. Il est possible qu'ils proviennent d'une autre épave, ou qu'ils aient servi de lest.

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Emplacement

Region administrative :

  • Chaudière-Appalaches

MRC :

  • L'Islet

Municipalité :

  • Saint-Jean-Port-Joli

Code Borden

ChEo-1      

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Références

Notices bibliographiques :

  • BLOUIN, Sonia. État des connaissances : épave le Canadian, ChEo-1. s.l. 2009. s.p.
  • CÔTÉ, Samuel. Rapport de recherche historique dans le cadre du projet d'acquisition de connaissances sur les épaves du Saint-Laurent présenté au Centre Interdisciplinaire de Développement en Cartographie des Océans (CIDCO). s.l. 2014. 38 p.
  • GIROUARD, Marc. Prospection archéologique. Rapport d'activité ChEo-1. s.l. 2010. 46 p.

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