Vespasienne du parc Saint-Marc
Type :
Patrimoine immobilier
Autre(s) nom(s) :
- Pavillon des baigneurs
- Vespasienne du parc Antoine-St-Onge
Région administrative :
- Mauricie
Municipalité :
- Shawinigan
Date :
- 1938 – 1939 (Conception des plans)
- 1939 – 1940 (Construction)
Thématique :
- Patrimoine de la modernité
Usage :
- Fonction culturelle et récréative, loisir (Stades et autres installations pour le sport > Piscines extérieures)
Événements associés (1)
Personnes associées (2)
- Caron, Jules (1886 – 1942) - Architecte / concepteur(-trice)
- Guay, J. M. Eugène ( – 1951) - Ingénieur(e)
Inventaires associés (1)
Carte
Description
La vespasienne du parc Saint-Marc est un bâtiment de style paquebot (streamline), conçu en 1938 et érigé en 1939 et 1940. Il correspond au pavillon des baigneurs d'une piscine extérieure. Le bâtiment en béton présente un corps central de plan presque carré doté de deux ailes latérales rectangulaires terminées d'une saillie semi-circulaire d'un côté et à pans coupés de l'autre. La vespasienne présente une élévation à trois niveaux, dont le dernier traité en attique à toit plat. Le mur longitudinal sud-est est doté d'un portique à deux étages, tandis que le mur nord-ouest est doté d'une loggia. Une marquise semi-circulaire surmonte les portes centrales de ce côté. Les fondations sont recouvertes d'un parement en granit alors que les murs sont recouverts d'un crépi blanc. Le bâtiment est percé de plusieurs ouvertures aux formes variées, dont des portes et des fenêtres rectangulaires au rez-de-chaussée et des oculi à l'étage.
La vespasienne est implantée à proximité de la piscine qu'elle dessert et de terrains sportifs dans le parc Saint-Marc (aujourd'hui le parc Antoine-St-Onge), dans la ville de Shawinigan.
Plan au sol :
Rectangulaire
Nombre d'étages :
2
Groupement :
Détaché
Structure :
- Indéterminé
Saillies :
- Auvent
- Avant-corps
- Balcon
- Cheminée
Fondations :
- Béton
Toit :
-
Forme : Plat
Matériau : Composite, multicouche
Autre(s) porte(s) :
- bois massif
- bois massif et vitrage
Fenêtre(s) :
- circulaire, Fixe
- Rectangulaire, Fixe
Éléments architecturaux :
- Bandeau
- Entablement
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Avis d'intention de classement | Immeuble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | |
Statuts antérieurs
|
|||
Sous ordonnance ministérielle | -- | Ministre de la Culture et des Communications | 2025-05-16 |
Inventorié | -- | ||
Valeur patrimoniale
La vespasienne du parc Saint-Marc présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. L'immeuble évoque notamment la réponse des milieux municipaux qui, avec l'appui des gouvernements provincial et fédéral, ont mis sur pied des programmes de travaux publics pour venir en aide aux chômeurs pendant la crise économique des années 1930. C'est dans ce contexte que ce pavillon est construit et aménagé pour servir les baigneuses et baigneurs du parc Saint-Marc, aujourd'hui le parc Antoine-St-Onge. La vespasienne illustre également l'émergence de la piscine comme infrastructure de salubrité publique, de sports et de loisirs dans les municipalités du Québec. Elle est ainsi un témoin significatif de la mise en place d'un premier réseau d'équipements récréatifs et sportifs au service des citoyennes et citoyens.
La vespasienne du parc Saint-Marc présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Érigée en 1939 et en 1940 selon les plans de l'architecte Jules Caron, elle est un exemple éloquent du style paquebot (streamline), une interprétation internationale de l'Art déco. Au moment de sa conception, le pavillon des baigneurs est un type de bâtiment relativement nouveau au Québec. Son concepteur doit alors développer un style et un langage formel empreints de modernité pour cet édifice destiné à offrir des commodités sanitaires et des vestiaires aux personnes fréquentant la piscine publique. La vespasienne du parc Saint-Marc constitue ainsi un exemple d'une réponse architecturale à des besoins spécifiques à une période donnée. Par ailleurs, peu modifié depuis sa construction, l'immeuble présente un état d'authenticité remarquable.
Informations historiques
En 1938, on procède à l'aménagement du parc Saint-Marc (aujourd'hui parc Antoine-St-Onge).
En 1939 et 1940, on construit une piscine et une vespasienne. Cette dernière est dessinée en 1938 par Jules Caron qui s'est fortement inspiré de l'architecture navale.
Emplacement
Region administrative :
- Mauricie
MRC :
- Shawinigan
Municipalité :
- Shawinigan
Adresse :
- 2143, boulevard Royal
Latitude :
- 46° 33' 31.007"
Longitude :
- -72° 44' 49.402"
Désignation cadastrale :
- Lot 3 461 856
Références
Notices bibliographiques :
- BELLAVANCE, Claude, René HARDY, Pierre LANTHIER et Normand SÉGUIN. Shawinigan : genèse d'une croissance industrielle au début du XXe siècle. s.l. Université du Québec à Trois-Rivières/Hydro-Québec, 1985. 60 p.
- BROUILLETTE, Normand. « Shawinigan Falls. Ville de l’électricité, ville de l’industrie ». Centre canadien d'architecture et Robert FORTIER. Villes industrielles planifiées. Montréal, Boréal, 1996, p. 51-87.
- CARON-DRICOT, Andrée. Les Caron : une dynastie d'architectes depuis 1867. Nicolet, Racontages, 1997. 309 p.
- Centre canadien d'architecture et Robert FORTIER. Villes industrielles planifiées. Montréal, Boréal, 1996. 320 p.
- FORTIER, Robert et Paul TRÉPANIER. « L'environnement bâti à Shawinigan Falls entre 1900 et 1950 : notes de recherche ». Centre canadien d'architecture et Robert FORTIER. Villes industrielles planifiées. Montréal, Boréal, 1996, p. 89-115.
- LACOURSIÈRE, Jacques. Shawinigan : cent ans d’histoire : de l'effervescence au renouveau. Québec, Éditions des Glanures, 2001. 335 p.
- LAROCHELLE, Fabien. Ici et là dans le passé de Shawinigan : sélection de photographies et documents, des origines à 1960. Shawinigan, F. LaRochelle, 1982. 150 p.
- LAROCHELLE, Fabien. Shawinigan depuis 75 ans,1900-1975.. Shawinigan, F. LaRochelle, 1976. 747 p.
- LEMELIN, André. Shawinigan, un siècle d’énergie. Québec, MNH, 2001. 126 p.