Monument funéraire de Félix-Gabriel Marchand
Type :
Patrimoine immobilier
Autre(s) nom(s) :
- Lieu de sépulture de Félix-Gabriel Marchand
- Monument Arthur Simard
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- vers 1905 – (Installation)
Thématique :
- Patrimoine funéraire
Usage :
- Services et institutions (Monuments funéraires)
Patrimoine immobilier associé (1)
Personnes associées (1)
-
Marchand, Félix-Gabriel (1832 – 1900)
- Inhumé(e) en ce lieu
Inventaires associés (2)
Carte
Description
Le monument individuel du 11e premier ministre du Québec Félix-Gabriel Marchand repose sur un socle de granit gris brut d'où s'élève une stèle verticale en granit gris clair, « provenant des carrières de Barre, au Vermont : cette pierre se caractérise par sa texture granulaire et homogène », selon l'opuscule produit par la COMMISSION DE LA CAPITALE NATIONALE DU QUÉBEC (1999 : 18). Des lierres sont sculptés en haut-relief sur la droite de la stèle. Un médaillon en bronze à l'effigie du premier ministre Marchand vu de profil y est apposé au centre supérieur.
À la gauche et à la droite de cette stèle, trois blocs de granit gris taillés inclinés vers l'avant reposent sur des socles de granit gris brut plus hauts que les blocs eux-mêmes. Sur la droite, le premier socle du bloc est moins haut que les deux autres, les deuxième et troisième blocs sont de granit gris plus clair et le troisième ne comporte aucune inscription.
À l'avant de la stèle, est enfoncée dans le sol une grande dalle de forme rectangulaire mesurant 125 cm de largeur et 170 cm de longueur. Elle commémore le Dr. Arthur Simard, gendre de Félix-Gabriel Marchand, époux de sa fille Ernestine. Sur cette dalle à gauche, on peut apercevoir une croix latine nue gravée en haut-relief. Les inscriptions des noms inscrits en bas-relief sont envahies par la verdure.
Toujours selon la Commission de la capitale nationale, le monument a été érigé en 1905, quelques années après la mort du premier ministre décédé en fonction le 25 septembre 1900. Son gendre, le sénateur Raoul Dandurand, et quelques amis font appel au sculpteur Louis-Philippe Hébert afin qu'il réalise un monument digne du premier ministre défunt. Dans une entrevue publiée dans La Patrie, le 8 mai 1905, le sculpteur Louis-Philippe Hébert, auteur du monument, s'exprime ainsi : « La pensée que j'ai essayé de rendre est celle-ci : l'hon. M. Félix-Gabriel Marchand était un homme de grande culture intellectuelle; c'était aussi un poète. J'ai donc cherché à indiquer la caractéristique de son individualité. C'est pourquoi j'ai fait un monolithe de ce monument, portant d'un côté une colonne encerclée de lierres grimpant jusqu'au sommet du monument, symbolisant le souvenir. C'est ensuite la pierre informe, symbolisant le côté nature, le côté vrai, le côté poète du disparu. Enfin, le médaillon buste surmonte le monument et la devise est courte mais non sans éloquence : c'est "Vir Probus"(Homme honnête). Le médaillon en bronze représente une effigie réaliste de Marchand et symbolise le héros par-delà la mort.»
Éléments architecturaux :
- Ornement sculpté
- Poteau ouvragé
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Selon LEBEL (1997 : 169), c'est dans la grande maison du 25, rue Sainte-Ursule à Québec, construite en 1818-1819, que le premier ministre du Québec, Félix-Gabriel Marchand décéda en 1900. Il y résidait chez sa fille Ernestine et son gendre, le Dr. Arthur Simard. Une plaque commémorative a été installée pour commémorer le lieu de son décès.
Félix-Gabriel Marchand est premier ministre du Québec de 1897 à 1900. Selon l'opuscule produit par la COMMISSION DE LA CAPITALE NATIONALE DU QUÉBEC (1999 : 19) : « La mort soudaine du premier ministre Félix-Gabriel Marchand, décédé en fonction le 25 septembre 1900, a soulevé une émotion considérable et donné lieu à un "hommage national" : chapelle ardente au parlement, dans la salle de l'Assemblée législative, et procession solennelle jusqu'à la basilique Notre-Dame. Le lieu de son inhumation, au cimetière Notre-Dame-de-Belmont, n'est alors marqué d'aucun monument. Quelques années plus tard, son gendre, le sénateur Raoul Dandurand, et quelques amis font appel au sculpteur Louis-Philippe Hébert afin qu'il réalise un monument digne du premier ministre défunt. [...]. Dans une entrevue publiée dans La Patrie, le 8 mai 1905, le sculpteur Louis-Philippe Hébert, auteur du monument, s'exprime ainsi : "La pensée que j'ai essayé de rendre est celle-ci : l'hon. M. Félix-Gabriel Marchand était un homme de grande culture intellectuelle; c'était aussi un poète. J'ai donc cherché à indiquer la caractéristique de son individualité. C'est pourquoi j'ai fait un monolithe de ce monument, portant d'un côté une colonne encerclée de lierres grimpant jusqu'au sommet du monument, symbolisant le souvenir. C'est ensuite la pierre informe, symbolisant le côté nature, le côté vrai, le côté poète du disparu. Enfin, le médaillon buste surmonte le monument et la devise est courte mais non sans éloquence : c'est « Vir Probus » (Homme honnête). [...] Le médaillon en bronze représente une effigie réaliste de Marchand et symbolise le héros par-delà la mort." »
La carrière littéraire de Félix-Gabriel Marchand, auteur d'une fable et de plus d'une dizaine de poèmes, ayant consacré une part importante de ses activités au journalisme et au théâtre, dont la renommée s'est étendue jusqu'en France, a été résumée récemment dans la revue Cap-aux-diamants par Alex TREMBLAY (2011 : 38-39).
Présence toponymique
Selon la COMMISSION DE TOPONYMIE DU QUÉBEC (1996 : 414), la municipalité Marchand,
« créée en 1886, qui porte le même nom que le canton dans lequel elle se situe et qui a été proclamée en 1892 » honore sa mémoire.
Selon le site internet de la Ville de Québec, la rue Félix-Gabriel-Marchand dans le quartier Saint-Jean-Baptiste de l'arrondissement La Cité-Limoilou honore aussi sa mémoire. « Cette rue apparaît déjà sur une carte de 1890-1895. Le 20 avril 1900, Simon-Napoléon Parent, alors maire de Québec et député libéral à l'Assemblée législative, donne à la rue le nom de Marchand pour honorer son chef et premier ministre. En l'an 2000, la rue prend le nom de Félix-Gabriel-Marchand à l'occasion des célébrations marquant le centenaire du décès de l'ancien premier ministre. »
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- Sainte-Foy - Sillery
Adresse :
- avenue Chapdelaine
Localisation informelle :
À l'entrée, prendre l'avenue de la Forêt à droite, traverser le petit pont, continuer vers la gauche, prendre le sentier des Lilas à droite, tourner à gauche sur l'avenue des Eaux-Sylvaines, tourner à gauche sur l'allée des Acanthes, le monument se trouve au coin de l'avenue des Eaux-Sylvaines et de l'allée des Acanthes.
Latitude :
- 46° 47' 29.5"
Longitude :
- -71° 16' 42.7"
Références
Liens Internet :
Notices bibliographiques :
- Commission de la Capitale Nationale du Québec. Commission de la capitale nationale du Québec [En Ligne]. www.capitale.gouv.qc.ca
- Commission de toponymie du Québec. Commission de toponymie [En Ligne]. http://www.toponymie.gouv.qc.ca
- LABBÉ, Thérèse. « L'objet funéraire et son langage ». BRAULT, François et Jean SIMARD. Cimetières : patrimoine pour les vivants. Québec, Éditions GID, 2008, p. 331-413.
- SAMSON, Denis. Je me souviens. Les monuments funéraires des premiers ministres du Québec. Québec, Commission de la capitale nationale du Québec, 1999. 35 p.
- Ville de Québec. Répertoire des toponymes [En Ligne]. http://www.ville.quebec.qc.ca/