Papineau, Denis-Benjamin

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Né le 13 novembre 1789 à Montréal, Denis-Benjamin Papineau est le fils de Joseph Papineau, arpenteur et notaire, et de Rosalie Cherrier. Il est un des frères de Louis-Joseph Papineau, homme politique.

Il étudie au petit séminaire de Québec de 1801 à 1807.

De 1808 à 1845, Papineau est agent seigneurial de la seigneurie de La Petite-Nation, qui appartient à son père jusqu'en 1817, puis à son frère Louis-Joseph. Pendant ces années, Papineau s'occupe du peuplement de la seigneurie, de l'exploitation forestière et de la collecte des rentes. Il est aussi seigneur du fief de Plaisance de 1822 à 1829.

En marge de ses occupations à La Petite-Nation et à Plaisance, Papineau est copropriétaire avec Hector Bossange d'une librairie à Montréal en 1818 et en 1819. Vers 1825, il devient marchand et maître de poste à La Petite-Nation. Juge de paix pour le district de Montréal à plusieurs reprises entre 1826 à 1837, il est également commissaire de la voirie et des ponts en 1829 et 1830. Il s'engage aussi dans l'élevage de chevaux et de moutons.

Papineau s'intéresse également à la politique, tout comme plusieurs membres de sa famille. Il représente ainsi la circonscription d'Ottawa à l'Assemblée législative de la province du Canada de 1842 à 1848. Il est commissaire des Travaux publics de 1844 à 1846 et commissaire des Terres de la Couronne de 1844 à 1847. Il forme deux ministères en 1846 et en 1847 : le premier avec William Henry Draper et le second avec Henry Sherwood. Rendu impopulaire en raison de son soutien à des mesures fortement critiquées, il démissionne de ses fonctions en 1847, puis se retire dans le fief de Plaisance.

Il est décédé à Sainte-Angélique (Papineauville), le 20 janvier 1854.

Il avait épousé à Montréal, en 1813, Angélique-Louise Cornud, fille de Michel Cornud et de Marie-Magdeleine Léger.

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Denis-Benjamin Papineau, frère cadet de Louis-Joseph Papineau, a joué un rôle primordial dans l'histoire de la seigneurie de la Petite-Nation. Il a contribué à la fondation de la paroisse de Sainte-Angélique et peut être reconnu comme étant le fondateur de Papineauville.

Agent seigneurial et régisseur:

Alors que son père, Joseph, de 1801 à 1817, puis son frère, Louis-Joseph, de 1817 à 1854, sont successivement seigneurs de la Petite-Nation, Denis-Benjamin remplit la fonction d'agent seigneurial et de régisseur des affaires de la seigneurie, et ce, de 1808 à 1845. Il est alors concrètement l'âme dirigeante de la seigneurie. […]

Commerçant, seigneur, éleveur, maître de poste, juge de paix et grand voyer:

Entre 1818 et 1822, il fait du commerce à Montréal, et devient notamment copropriétaire de l'une des premières librairies de Langue française à Montréal. En 1822, il acquiert le fief de Plaisance et en est le seigneur jusqu'en 1829. II y fait l'élevage de chevaux et de moutons. À compter de 1825, il fut aussi marchand, maître de poste, juge de paix et grand voyer pour l'aménagement des chemins.

Député et premier ministre conjoint du Canada-Uni:

De 1842 à 1847, Denis-Benjamin Papineau fait un passage en politique. Il est élu député du comté d'Ottawa à la Chambre d'assemblée du Canada-Uni le 17 août 1842. Il est nommé conseiller exécutif et commissaire des Terres de la couronne, poste qu'il occupera dans deux cabinets différents. Il est membre du bureau des Travaux publics, du 4 octobre 1844 au 8 juin 1846. En 1846-1847, il est premier ministre conjoint avec William Henry Draper, Papineau représentant le Bas-Canada et Draper le Haut-Canada.

Son nom est associé à des projets de loi relatifs aux écoles et à l'administration municipale. En 1845, la nouvelle loi scolaire confie à des commissions scolaires la gestion des écoles publiques et le soin de percevoir le financement nécessaire à leur fonctionnement. La loi sur les municipalités, aussi adoptée en 1845, remplace l'ancienne organisation, basée sur les districts, par une administration fondée sur les paroisses.

Denis-Benjamin Papineau a été le défenseur des droits de la Langue française au Parlement. Il met de l'avant le projet de loi autorisant l'usage officiel du français à la Chambre d'assemblée du Canada-Uni. La loi ne sera passée qu'en 1848, après son retrait de la vie politique. Avant de quitter la politique, en 1847, il réussit à faire voter un crédit pour son frère Louis-Joseph, ancien Orateur de la Chambre, en compensation des quatre années passées sans salaire avant son exil.

Fondateur de Papineauville:

À partir de 1845, Denis-Benjamin Papineau se concentre sur le développement de son propre fief et sur celui du village de Papineauville. À proximité du moulin à farine, sur le lot 52, côte du Front, où est situé le moulin banal, il a aménagé sa Ferme du moulin, un magasin général et un bureau de poste. C'est à cet endroit que se développent des activités artisanales, comme la cordonnerie, la tannerie, la forge, et d'autres activités économiques essentielles à la communauté. En 1853, il dessine le plan du village, qui est devenu un pôle d'attraction, regroupant des commerces et services. Son plan prévoit une place publique vis-à-vis l'emplacement réservé pour l'église et un emplacement pour l'hôtel de ville. La paroisse de Sainte-Angélique est érigée canoniquement en 1853, ce qui est l'aboutissement des démarches coordonnées par Denis-Benjamin Papineau poula création d'une nouvelle paroisse qui serait détachée de la paroisse de Notre-Dame-de-Bon-Secours. C'est après son décès, en 1854, que le nom de Papineau Ville est attribué au village qu'il a planifié.

Source: Municipalité de Papineauville, 2024.

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