Le Ber, Jeanne

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Née le 4 janvier 1662 à Ville-Marie (Montréal), Jeanne Le Ber est la fille de Jacques Le Ber, homme d'affaires, et de Jeanne Le Moyne.

Jeanne Le Ber fait ses études comme pensionnaire au couvent des Ursulines de Québec, de 1674 à 1677, puis retourne à Ville-Marie.

Très pieuse, Jeanne Le Ber se lie d'amitié avec Jeanne Mance et Marguerite Bourgeoys au cours de sa jeunesse. Dès lors, elle porte une attention toute particulière à la prière et à l'adoration du Saint Sacrement. En 1679, à la suite de la mort d'une religieuse, Le Ber décide de vivre en réclusion pendant cinq ans derrière la chapelle de l'Hôtel-Dieu. Durant cette période, elle n'accepte aucune visite, s'inflige des châtiments corporels et assiste uniquement à la messe. Le 24 juin 1685, elle fait voeu de réclusion, de chasteté et de pauvreté perpétuelles.

Bien que recluse, Jeanne Le Ber participe à la préparation des funérailles de son frère Jean-Vincent, tué en 1691, et continue de gérer ses avoirs. Elle donne, à la même époque, une ferme à l'Hôpital général des frères Charon. Elle accorde également aux Soeurs de la congrégation de Notre-Dame l'argent nécessaire pour construire leur église, sous condition d'avoir un lieu adjacent à l'église où elle pourrait regarder le Saint Sacrement.

Très connue en Nouvelle-France, Jeanne Le Ber fait, le 5 août 1695, ses voeux solennels de réclusion. Dans son appartement, elle réalise plusieurs broderies ainsi que des vêtements. Elle reçoit néanmoins quelques visiteurs au cours de sa vie, dont l'évêque de Québec, Mgr Jean-Baptiste de La Croix de Chevières de Saint-Vallier, accompagné d'invités anglais en 1698, ainsi que son père deux fois par année.

Tout juste avant de mourir, elle lègue ses avoirs et sa fortune à la congrégation de Notre-Dame de Montréal.

Elle est décédée à Montréal le 3 octobre 1714. Elle est inhumée dans la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours.

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