Maître-autel

Le maître-autel est une pièce de mobilier liturgique exécutée entre 1801 et 1807 pour l'église Notre-Dame-du-Rosaire de Saint-Hyacinthe et transférée à l'église de Saint-Joachim en 1932. L'ensemble est constitué d'un autel en forme de tombeau et d'un tabernacle en bois et en plâtre sculpté, peint et doré. Le tombeau de plan rectangulaire présente un profil galbé à la romaine. Il est orné de nombreux motifs végétaux d'inspiration rocaille. Les angles supérieurs sont ornés de têtes ailées, et les angles inférieurs, de pattes de lion enserrant une sphère. Le tabernacle est composé d'un gradin, d'un étage de la monstrance rythmé de colonnettes et d'un petit couronnement formé d'un entablement. Le centre du meuble est occupé par une réserve eucharistique flanquée de volutes. Sa porte est ornée d'un bas-relief représentant un pélican nourrissant ses petits. Une niche d'exposition surmonte la réserve eucharistique.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Inventorié	--
Proposition de statut national non retenue	Objet patrimonial	Ministre de la Culture et des Communications	2023-10-31
Statuts antérieurs Proposition de statut national, 2012-07-18

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Le maître-autel et les autels latéraux, qui se trouvent aujourd'hui dans l'église de Saint-Joachim, sont réalisés par l'atelier des Écores entre 1801 et 1807 pour l'église Notre-Dame-du-Rosaire de Saint-Hyacinthe. La commande des autels accompagne la réalisation, par Louis Quévillon (1749-1823), d'une partie du décor intérieur de l'église : voûte, chaire, banc d'œuvre, boiseries du cœur et du jubé. Quévillon lui-même participe à tout le travail. Il aurait notamment « tracé au canif » le motif du pélican ornant la porte du tabernacle du maître-autel.

Fondée en 1777, la paroisse de Notre-Dame-du-Rosaire est considérée comme la paroisse mère du diocèse de Saint-Hyacinthe. Celui-ci se détache du diocèse de Montréal en 1852 et c'est seulement à ce moment qu'une seconde paroisse est fondée pour accueillir l'évêque et sa cathédrale. Après avoir été assumée par le clergé séculier, la direction de Notre-Dame-du-Rosaire est transférée en 1873 aux Dominicains. Ceux-ci donnent les trois autels de l'atelier des Écores à la paroisse de Saint-Joachim-de-Shefford en 1932. Ce don est fait à l'occasion de la construction de la nouvelle église, à la suite à l'incendie du lieu de culte précédent.

L'atelier des Écores constitue une page importante de l'histoire de l'art ancien au Québec, particulièrement dans le domaine de la sculpture ornementale religieuse, en raison de l'ampleur de la production de l'atelier et par le grand nombre d'artisans qui y ont été formés. L'atelier des Écores a été en activités de 1792 à 1828 et la date de production des trois autels de l'église de Saint-Joachim correspond au début de la période de croissance de l'atelier, alors que Louis Quévillon et son associé Joseph Pépin (1770-1842) font prendre de l'expansion à leur entreprise. Par ailleurs, l'année 1806 marque le moment où l'atelier des Écores est en mesure de réaliser le processus complet de production des sculptures et décors, de la conception à la finition.

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