Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Église de Saint-Maxime

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Montérégie

Municipalité :

  • Sorel-Tracy

Date :

  • 1946 – 1947 (Construction)

Thématique :

  • Patrimoine de la modernité
  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Usage :

  • Services et institutions (Églises, temples, synagogues et mosquées)

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Carte

Description

L'église de Saint-Maxime est un lieu de culte catholique érigé en 1946 et 1947 selon les plans de l'architecte Félix Racicot (1903-1973). Le plan singulier présente la forme d'un T dont la barre de droite serait prolongée perpendiculairement vers le haut. Le volume s'élève sur un étage sur des fondations en béton et est coiffé d'un toit plat. Les façades arborent un revêtement léger de facture contemporaine. Le parvis polygonal est presque au niveau du sol. Il est protégé par un auvent soutenu par sept piliers en fer ornemental. On y accède par une rampe d'accès à gauche ou par trois marches en béton. L'entrée principale est composée d'une porte centrale à double vantail flanquée d'une porte de chaque côté. Les portes en bois avec vitrage intégré sont unifiées par un unique fronton orné d'une colombe au niveau du tympan. Les bas-côtés saillants sont percés de fenêtres à guillotine. Ils sont surmontés de fenêtres octogonales qui éclairent la nef. Le presbytère adjacent reprend la forme du parvis et de son auvent, ainsi que les fenêtres à guillotine. Le campanile de plan carré s'élève entre l'église et la maison curiale et domine l'ensemble par sa hauteur. Il est coiffé d'une croix. L'ensemble est unifié par les matériaux : les ornements noirs, composés essentiellement de bandeaux décoratifs, de chambranles et de fer ornemental, tranchent sur les façades blanches. L'église de Saint-Maxime, son presbytère et son campanile occupent un grand terrain boisé à l'angle des rues Adélaïde et Alfred, au coeur de la ville de Sorel-Tracy.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Le terrain est concédé au révérend William Andreson par Thomas Stephen, le 6 mars 1850. Un cimetière anglican aurait occupé le sud de l'îlot bordé par les rues Adélaïde, Albert et Alfred, mais il n'est pas confirmé que des corps y aient été inhumés. Le terrain appartient à la Couronne pendant de nombreuses années. Selon les rôles d'évaluation de la ville de Sorel, en 1914, ce lot est toujours vacant et propriété de la Couronne. Entre 1923 et 1930, il est occupé par la ville de Sorel. Le 3 décembre 1932, une part est vendue à l'Église anglicane. Le 10 décembre 1946, c'est à monseigneur Jean-Baptiste Nadeau que la Couronne effectue une vente. Ce dernier cède le tout à la fabrique de Saint-Pierre de Sorel. Finalement, le 22 janvier 1953, une cession intervient de la Fabrique aux Frères mineurs Franciscains.

Le contexte économique de la Deuxième Guerre mondiale amène son lot de possibilités à Sorel où certains secteurs d'emplois se développent. Les usines et les chantiers navals requièrent une main-d'oeuvre importante et la croissance démographique de la ville se fait sentir. Beaucoup d'ouvriers font grossir les paroisses existantes. En 1946, la paroisse Saint-Maxime est érigée canoniquement. Son nom évoque monseigneur Maxime Decelles, curé à Sorel et cinquième évêque de Saint-Hyacinthe. Les Franciscains, établis à Sorel depuis 1922, se voient offrir la charge de la nouvelle paroisse. Le curé-fondateur, le franciscain Ludolphe Ayotte, loge d'abord au presbytère de Saint-Pierre.

En 1946, l'architecte Félix Racicot (1903-1973) réalise les plans d'une église de 120 pieds sur 46 pieds avec une hauteur de 19 pieds. Elle peut accueillir 600 personnes assises. Les travaux sont sous la direction de l'entrepreneur Augustin Desjardins. D'après les écrits, ce lieu de culte devait être temporaire, mais c'est bien lui qui a pignon sur la rue Adélaïde. Le temple n'étant pas terminé à temps, la première messe de minuit est donnée en plein air, ce qui constitue un événement fort marquant pour la nouvelle paroisse. D'ailleurs, le motif de la décoration, l'étoile à huit raies, ferait référence à cet événement. À partir de septembre 1947, le presbytère est habité et l'église accueille les paroissiens pour les messes. En 1948, le carillon électronique et l'orgue Wurlitzer sont installés.

Les Franciscains abandonnent la cure de la paroisse en 1990. En 2003, la paroisse de Saint-Maxime est fusionnée à celle de Saint-Pierre. L'église est fermée en 2005. L'immeuble est actuellement la propriété de la Ville de Sorel-Tracy et dans l'attente d'une nouvelle vocation.

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Évaluation d'inventaire

  • Inventaire du patrimoine bâti de la ville de Sorel-Tracy (2013 - 2016)
    Ville de Sorel-Tracy


  • L'église de Saint-Maxime présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Dans le sillage de la Deuxième Guerre mondiale, la ville de Sorel-Tracy profite d'un essor démographique et économique. Les usines et les chantiers navals installés le long de la rivière Richelieu et à l'embouchure du fleuve Saint-Laurent requièrent une main d'oeuvre imposante. Le nombre important d'ouvriers fait grossir les paroisses existantes. Si bien qu'en 1946, la paroisse Saint-Maxime est érigée canoniquement par détachement de la paroisse de Saint-Pierre. Les Franciscains, établis à Sorel depuis 1922, se voient offrir la charge de la nouvelle paroisse, mission qu'ils relèvent jusqu'en 1990. L'église de Saint-Maxime témoigne ainsi de la présence marquante des Franciscains dans la ville. Cette paroisse ouvrière s'est particulièrement démarquée par son dynamisme communautaire et sa forte vie paroissiale.

    L'église de Saint-Maxime présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Érigé en 1946-1947, ce lieu de culte catholique moderne se dégage de la tradition. Le modernisme est rendu possible au 20e siècle, à la suite de l'introduction de la production en série et de la popularisation de l'acier. L'architecture moderne débute en 1925 avec l'Art déco, qui emploie les nouvelles techniques sans toutefois rejeter totalement l'ornementation comme le feront les successeurs. Au Québec, l'architecture moderne s'affirme surtout après la Deuxième Guerre mondiale et elle symbolise l'entrée de la société dans l'ère moderne. L'église de Saint-Maxime se démarque notamment par son toit plat, par ses matériaux légers de facture contemporaine et par son haut campanile hors oeuvre. Son plan de forme particulière incorpore le presbytère et un chemin couvert. À l'intérieur, la voûte à arc polygonale à trois pans au profil plutôt bas évoque également les nouvelles tendances. Cette église moderne se distingue des autres églises de Sorel-Tracy par sa simplicité et ses formes rectilignes répondant aux ressources limitées de la paroisse naissante peu fortunée. Finalement, les plans sont réalisés par l'architecte Félix Racicot (1903-1973) qui contribue, dans le milieu du 20e siècle, au rayonnement de l'architecture moderne, notamment en concevant plusieurs immeubles à Sorel-Tracy. Il s'agit de la première église moderne de la Ville de Sorel-Tracy.

    Source : Ville de Sorel-Tracy, 2014

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Montérégie

    MRC :

    • Pierre-De Saurel

    Municipalité :

    • Sorel-Tracy

    Adresse :

    • rue Adélaïde

    Latitude :

    • 46° 2' 28.8"

    Longitude :

    • -73° 6' 15.1"

    Désignation cadastrale

    Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
    Richelieu Ville de Sorel Absent 102

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    Références

    Liens Internet :

    Notices bibliographiques :

    • BÉLIVEAU, Isabelle. Inventaire du patrimoine bâti de Sorel-Tracy. s.l. Société historique Pierre-De Saurel Inc., 2005. s.p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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    Gouvernement du Québec

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