Tabernacle

Tabernacle fait de marbre noir veiné or, aussi appelé « Portoro », de forme trapézoïdale, surmonté d'un couvercle en pyramide fait de laiton ajouré, sur chaque côté, de quatre croix. Celle présente sur la face antérieure est ornée, au centre de l'axe, d'une agate verte en cabochon. Le couvercle est surmonté d'une croix pattée faite du même métal également orné d'une agate blanche en losange. Sur le devant du tabernacle se trouve un panneau de bois foncé dans lequel est placée une porte en érable piqué. Deux charnières en laiton, fixées sur la droite de la porte, permettent de l'ouvrir. Elle est décorée, au centre, d'appliques en losange, faits de bronze poli et de laiton brossé, formant une croix stylisée. Au-dessus de la croix sont incrustés des petits triangles d'ivoire formant deux étoiles de David et, en dessous, se trouvent des appliques de métal doré et d'ivoire formant deux chandeliers stylisés. Une serrure circulaire se trouve au centre à gauche de la porte.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Classement	Objet patrimonial	Ministre de la Culture et des Communications	2012-10-18
Statuts antérieurs Avis d'intention de classement, 2012-03-01

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Un tabernacle est une armoire plus ou moins développée, souvent de forme architecturale, fermant à clef, placée sur un autel et servant à conserver la réserve eucharistique.

Le plan dans lequel on retrouve le tabernacle a été réalisé par l'architecte de l'oratoire Léonce Desgagné (1908-1979) en mars 1943. Selon Ginette Laroche, qui fait l'analyse du tabernacle dans son Rapport sur les oeuvres d'art et mobilier de l'oratoire Saint-Joseph de l'Hôtel-Dieu Saint-Vallier de Chicoutimi publié en 2008, celui-ci « a été inspiré par un tabernacle de l'architecte Rie Haan paru, en 1933, dans la revue belge l'Artisan Liturgique […]. » Ce tabernacle se retrouve à la chapelle de l'Annonciation d'Heverlé dans la ville de Louvain en Belgique.

Dans son rapport, Ginette Laroche précise également qu' « à l'origine, tel qu'indiqué sur le plan [dessiné par Desgagné], seul le tabernacle devait être fabriqué en marbre noir veiné or - ce qui fut fait. Par contre, du granit rose avait été prévu pour la table et du noir pour les piliers. Finalement, les autels ont tous été réalisés en marbre noir, mais d'un type et d'une coloration différente de celle du tabernacle comme en témoigne la couleur grise des veinures. »

D'après une mention dans le Journal de la communauté de l'Hôtel-Dieu de Chicoutimi, le jour de la bénédiction de l'oratoire, soit le 29 août 1943, le coût du tabernacle, d'approximativement 400 $, a été financé par Alexina Jalbert et quelques membres de sa famille. La donatrice entre au monastère des Augustines de Chicoutimi en 1902 sous le nom de religion de Saint-Damasse, mais elle sort de la communauté deux ans plus tard. Elle est la soeur de soeur Mary Anne Adèle Jalbert (1872-1953), dite de Saint-Jean-Baptiste.

Le tabernacle est posé sur le maître-autel qui a été installé dans le nouvel oratoire le 2 août 1943. Il a probablement été posé sur l'autel vers le même moment avant la bénédiction de l'oratoire qui a eu lieu le 29 août.

En 1963, l'incendie ayant détruit l'ancienne chapelle, cause également quelques dommages à l'oratoire. Cependant, le tabernacle est épargné.

Avant même d'obtenir, en 1940, le contrat pour le projet du nouvel hôpital auquel s'ajouteront, un an plus tard, un nouveau monastère et un nouvel oratoire, Léonce Desgagné entretenait déjà un lien avec la communauté des augustines de l'Hôtel-Dieu de Chicoutimi. En effet, en plus d'avoir un frère abbé, il avait deux tantes augustines, soeur Célina Simard (1871-1946), dite de Sainte-Véronique, entrée en 1891 et soeur Henriette Simard (1876-1900), dite de Sainte-Blandine, entrée en 1897.

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