Maison Vivian-Burrill

La maison Vivian-Burrill est un bâtiment résidentiel érigé vers 1917. Il possède un plan rectangulaire avec un volume annexe en recul sur le côté gauche abritant un garage. La maison s'élève sur deux étages et est coiffée d'un toit plat. Le soubassement est en béton alors que le reste des façades est recouvert de brique. Les deux tiers droits de la façade principale s'avancent légèrement. Cette faible saillie possède un pignon formant un toit en pavillon revêtu de tôle en plaques. L'entrée principale est située dans la partie gauche de la façade avant. La porte à double vantail avec imposte est précédée d'un escalier et est mise en valeur par un portail en pierre formé de pilastres à chapiteau corinthien, d'une clé de voûte et d'un arc en plein cintre. Au-dessus du portail se trouve une grande fenêtre rectangulaire encadrée de chambranles en pierre. Dans la saillie, au rez-de-chaussée, se trouvent deux hautes fenêtres dont le tympan de l'imposte cintrée est rempli par des bas-reliefs en pierre. Ces ouvertures sont ornées de platebandes en brique avec clé de voûte en pierre. Elles sont surmontées par une unique et large fenêtre qui est encadrée par des pilastres en pierre. Un linteau de pierre s'étire abondamment sur les côtés. Sur la façade secondaire gauche, il y a quatre fenêtres rectangulaires perçant le rez-de-chaussée qui sont ornées de jeux de brique et de clés de voûte. La porte de garage possède également cette décoration ainsi que la fenêtre qui la surmonte. Une corniche à modillons et denticules se prolonge en partie sur les façades latérales et passe dessous le pignon recouvert de tôle. Il y a un vitrail dans l'imposte de la porte d'entrée ainsi que divers jeux de brique sur les façades. Ce bâtiment est situé sur la rue Radisson, au centre-ville de Trois-Rivières.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Délimitation	Situé dans une aire de protection	Ministre de la Culture et des Communications	1968-06-10

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La rue Radisson est ouverte au milieu du XVIIe siècle et constitue une des plus anciennes de la ville. De 1822 à 1941, ce tronçon porte le toponyme de rue Alexandre.

Aux XIXe et XXe siècles, cette voie publique profite d'un prestige notable. En effet, plusieurs bâtiments majeurs sont érigés dans ce secteur, dont la cathédrale en 1858 et l'hôtel de ville en 1872 ainsi que plusieurs résidences cossues pour les familles bourgeoises. Après le grand feu qui détruit plusieurs maisons de la rue Alexandre le 22 juin 1908, plusieurs résidences cossues sont reconstruites dans les années suivantes.

Cette résidence est érigée en 1917 pour Vivian Burrill (1854-1937). Cet Irlandais arrive au Canada en 1872. Il s'établit à Shawinigan en 1900 et fait construire un moulin à scie. L'année suivante, il devient le premier maire de Shawinigan et il est conseiller municipal de cette ville pendant de nombreuses années ce qui lui permet de mener plusieurs projets, dont le développement du chemin de fer reliant Shawinigan à Trois-Rivières et à Grand-Mère. Il fait construire sa demeure trifluvienne selon les plans des architectes Asselin et Brousseau.

Le bâtiment a changé d'usages à quelques reprises. Il a notamment abrité le Club Alexandre, un club privé pour hommes d'affaires au courant des années 1980. Mises à part les fenêtres actuelles qui conviennent peu au prestige de cet édifice, l'immeuble a conservé la majorité de ses composantes d'origine.

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Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
Ville de Trois-Rivières

La valeur patrimoniale de la maison Vivian-Burrill tient notamment à son architecture. Cette résidence unifamiliale témoigne de l'architecture Beaux-Arts. Au début du XXe siècle, la sobriété néoclassique revient à la mode en réaction aux courants romantique et pittoresque ainsi qu'à l'exubérance du décor éclectique de l'époque victorienne. Ce renouveau classique ramène le vocabulaire classique sans toutefois nier les nouveautés technologiques. Ainsi, matériaux et méthodes modernes côtoient composition et ornementation classiques. Le béton et le toit plat sont la norme et le vocabulaire classique est employé avec moins de rigueur qu'au siècle précédent. Ce bâtiment témoigne de ce mélange des techniques modernes avec les éléments anciens. Le volume très cubique est coiffé d'un toit plat et les façades sont revêtues de brique. Cependant, la façade principale possède un vocabulaire classique notable remarquable par ses pilastres encadrant l'entrée principale et formant un portail de pierre important, par la corniche à modillons et à denticules ainsi que par les fenêtres à arc en plein cintre ornées de clé de voûte et de bas-reliefs. L'ornementation élaborée de cette résidence lui confère un prestige notable.

La valeur patrimoniale de la maison Vivian-Burrill tient également à son implantation. La résidence se trouve sur la rue Radisson qui possède aux XIXe et XXe siècles un prestige notable. En effet, plusieurs bâtiments institutionnels majeurs qui contribuent au caractère élitiste de ce secteur sont érigés à proximité, dont la cathédrale en 1858 et l'hôtel de ville en 1872 et plusieurs familles influentes de la ville choisissent de s'y établir. Le bâtiment profite d'un emplacement privilégié dans l'ancien quartier de l'élite trifluvienne, au coeur de Trois-Rivières, dans un secteur ancien à proximité de l'arrondissement historique et du centre économique.

La valeur patrimoniale de la maison Vivian Burrill repose en outre sur son association avec une personnalité importante de la Mauricie. Son propriétaire initial, Vivian Burrill (1854-1937), est un Irlandais arrivé au Canada en 1872. Il s'établit à Shawinigan en 1900 et fait construire un moulin à scie. L'année suivante, il devient le premier maire de Shawinigan et il demeure conseiller municipal de cette ville pendant de nombreuses années, ce qui lui permet de mener plusieurs projets, dont le développement du chemin de fer reliant Shawinigan à Trois-Rivières et à Grand-Mère. Il fait construire sa demeure trifluvienne en 1917 selon les plans des architectes Asselin et Brousseau.
Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

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