Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Plateau

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Autre(s) nom(s) :

  • Plateau à burettes

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Date :

  • 1841 – (Production)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Classification :

  • Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Objets de communication > Objet de cérémonie > Objet religieux > Objet lié à l'Eucharistie

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Patrimoine mobilier associé (2)

Personnes associées (1)

Images

Description

Le plateau est une pièce d'orfèvrerie liée à la liturgie catholique exécutée par Sasseville en 1841 pour l'église de Saint-Nicolas. L'objet en argent poli mesure 5,2 cm de hauteur et 19,7 cm de diamètre. Il s'agit d'un plat sur pied ovale et peu profond. Le plateau est orné de quelques moulures seulement.

Ce bien est classé objet patrimonial.

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada

Dimensions :

  • Diamètre extérieur : 19,7 centimètre(s)
  • Hauteur : 5,2 centimètre(s)

Matériaux :

  • Métal (Argent)

Technique de fabrication :

  • Ciselé
  • Martelé

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1961-12-06
 

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Valeur patrimoniale

Ce plateau présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique reposant sur son association avec l'artiste qui l'a créé, François Sasseville (1797-1864). Considéré comme l'un des derniers représentants de l'orfèvrerie traditionnelle au Québec, Sasseville domine sa profession durant les années 1840 et 1850. Formé auprès de l'orfèvre Laurent Amiot (1764-1839) à Québec, il continue ensuite de pratiquer chez son maître en tant que compagnon. Sasseville hérite de l'atelier et de la clientèle d'Amiot au décès de ce dernier en 1839. Il obtient rapidement du succès, à la fois en perpétuant le style de son maître et en créant des pièces inspirées de l'orfèvrerie industrielle française, qui constitue alors sa principale concurrence. Usant généralement de techniques artisanales tout en faisant parfois appel à des procédés mécaniques, Sasseville maintient sa réputation en réalisant des oeuvres de qualité supérieure à celle des objets importés, notamment parce qu'elles sont plus solides et plus durables. Sa production comprend des pièces d'orfèvrerie religieuse et civile. Entre 1841 et 1853, il crée huit pièces pour la paroisse de Saint-Nicolas, dont ce plateau. L'objet est destiné à recevoir des burettes, petits flacons contenant l'eau et le vin nécessaires à la célébration de la messe. Le plateau constitue un témoin de la production religieuse de cet orfèvre réputé.

Le plateau présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur artistique. Par son esthétique sobre et dépouillée, l'oeuvre témoigne de l'influence de Laurent Amiot sur la production de Sasseville. L'objet est en effet similaire à un plateau réalisé par Amiot entre 1818 et 1838 pour la même paroisse. Les deux oeuvres présentent une surface entièrement lisse. Le métal poli, dénué de tout ornement ciselé, met en évidence les fines moulures qui délimitent le contour de l'objet. Ce modèle de plateau, contrastant avec le foisonnement décoratif des objets liturgiques du XVIIe et d'une grande partie du XVIIIe siècle, était privilégié par Amiot, qui en a produit plusieurs variantes. Le modèle a également inspiré d'autres orfèvres, dont Sasseville qui en a réalisé cette interprétation. Le plateau de l'église de Saint-Nicolas rappelle l'évolution des formes de l'orfèvrerie religieuse québécoise au XIXe siècle.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2011.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques du plateau liés à ses valeurs historique et artistique comprennent, notamment :
- ses dimensions, dont la hauteur de 5,2 cm et le diamètre de 19,7 cm;
- le matériau, soit l'argent massif;
- les différentes parties constituant le plateau, dont le pied et le plat peu profond de forme ovale;
- les moulures, dont celle du rebord et celle à l'intérieur du plat;
- la surface polie;
- les inscriptions, dont le poinçon de maître composé des lettres « F. S. » dans un ovale, à deux endroits sous l'objet.

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Informations historiques

Le plateau est réalisé en 1841 par l'orfèvre François Sasseville (1797-1864). Ce dernier domine sa profession dans les années 1840 et 1850; il est considéré comme l'un des derniers grands orfèvres traditionnels du Québec. Formé auprès de Laurent Amiot (1764-1839) à Québec, il continue ensuite de pratiquer chez son maître en tant que compagnon. Sasseville hérite de l'atelier et de la clientèle d'Amiot au décès de ce dernier en 1839. C'est dans ce contexte qu'il exécute huit pièces pour la paroisse de Saint-Nicolas entre 1841 et 1853, dont ce plateau. Les oeuvres font partie d'un ensemble d'objets liturgiques commandés successivement par la fabrique à divers orfèvres influents, dont Amiot et Sasseville.

Par son esthétique sobre et dépouillée, le plateau de l'église de Saint-Nicolas témoigne de l'influence de Laurent Amiot sur la production de Sasseville. L'objet est similaire à un plateau réalisé par Amiot entre 1818 et 1838 pour la même paroisse. Entièrement polies, les deux oeuvres présentent un décor épuré ponctué de fines moulures. Il s'agit d'un modèle de plateau privilégié par Amiot, qui en a produit plusieurs variantes.

Le plateau est classé en 1961, en même temps que plusieurs autres pièces d'orfèvrerie de l'église de Saint-Nicolas. En 1973, la plupart de ces pièces, dont le plateau, sont vendues au Musée du Québec, renommé Musée national des beaux-arts du Québec en 2002.

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Références

Contributeur de données :

Direction générale du patrimoine

Notices bibliographiques :

  • CHAGNON, Joanne. « Oeuvres d'art de l'église de Saint-Nicolas ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Biens mobiliers du Québec. Tome III. Québec, Les Publications du Québec, 1999, p. 18-21.
  • KAREL, David. Dictionnaire des artistes de langue française en Amérique du Nord : peintres, sculpteurs, dessinateurs, graveurs, photographes et orfèvres. Québec, Musée du Québec / Les Presses de l'Université Laval, 1992. 962 p.
  • Musée du Québec. Héritage vivant de l'orfèvrerie : vingt pièces de la collection du Musée du Québec. Québec, Service des expositions itinérantes, 1977. 32 p.
  • TRUDEL, Jean. « Sasseville, François ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca

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