Sculpture (Ange à la trompette)

L'« Ange à la trompette » est une sculpture religieuse réalisée en 1812 pour l'église de Saint-Grégoire-le-Grand. L'oeuvre polychrome en bois sculpté et peint mesure 98 centimètres de hauteur. Elle représente un ange debout, vêtu d'une tunique, et soufflant dans une trompette qu'il tient dans sa main droite. Le personnage ailé se tient sur un petit monticule servant de socle.

Ce bien est classé objet patrimonial. Il est associé à l'église de Saint-Grégoire-le-Grand, classée immeuble patrimonial.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Classement	Objet patrimonial	Ministre de la Culture et des Communications	1965-03-16

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La sculpture l'« Ange à la trompette » présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique découlant de son association avec Urbain Desrochers (1781-1860), l'artiste qui l'a réalisée. Ce dernier compte parmi les sculpteurs les plus importants de la première moitié du XIXe siècle au Québec. Vers 1798, l'artiste commence sa carrière à Varennes, sa ville natale, auprès de Louis Quévillon (1749-1823) qui travaille alors à la décoration de l'église paroissiale. Desrochers s'installe à Pointe-aux-Trembles en 1809 et, dans les années suivantes, il prend part à d'importants projets de décoration d'intérieurs de lieux de culte sous la supervision de Quévillon. Parmi ces projets figurent les décors des églises de Saint-Henri et de Saint-Michel, dans la seigneurie de Lauzon. En 1812, l'artiste signe son premier contrat en tant que maître-sculpteur. Il s'engage à réaliser divers éléments de décor et plusieurs pièces de mobilier liturgique pour l'église de Saint-Grégoire-le-Grand. Cette statue d'ange est exécutée dans le cadre de ce mandat pour orner l'abat-voix de la chaire, également conçue par le sculpteur. La chaire est déplacée puis modifiée au fil des ans, mais la statue est conservée et fait toujours partie du décor de l'église. L'« Ange à la trompette » témoigne de la première phase de production de l'artiste et constitue, avec la vingtaine d'autres pièces du sculpteur produites pour la fabrique de Saint-Grégoire-le-Grand, l'une de ses réalisations majeures.

La sculpture présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur artistique. L'oeuvre rappelle, par son thème, l'importance de l'ange dans l'histoire de la sculpture religieuse au Québec. La figure de l'ange est représentée sous différentes formes depuis les premières oeuvres créées en Nouvelle-France. L'ange à la trompette, qui symbolise l'annonce du Jugement dernier, est un thème particulièrement populaire. Cette figure est fréquemment utilisée à diverses époques pour marquer notamment l'entrée d'un cimetière ou pour orner un buffet d'orgue. Ce motif iconographique est jugé approprié à la chaire, qui est un lieu de prédication et d'enseignement. La statue de l'église de Saint-Grégoire-le-Grand se distingue des sculptures d'ange produites à cette époque par sa polychromie et par la représentation du personnage sous des traits juvéniles. Desrochers a aussi porté une attention particulière aux détails et aux textures, comme les plumes des ailes de l'ange, les boucles de ses cheveux et les traits fins de son visage, exécutés avec minutie. L'« Ange à la trompette » témoigne de la maîtrise artistique du sculpteur.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2011.

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Les éléments caractéristiques de la sculpture intitulée « Ange à la trompette » liés à ses valeurs historique et artistique comprennent, notamment :
- ses dimensions, dont la hauteur de 98 centimètres;
- les matériaux, dont le bois sculpté et peint;
- le personnage de l'ange, debout, vêtu d'une tunique et doté d'ailes, soufflant dans une trompette tenue dans sa main droite.

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La sculpture l'« Ange à la trompette » est réalisée en 1812 par Urbain Desrochers (1781-1860) pour orner l'abat-voix de la chaire de l'église de Saint-Grégoire-le-Grand. L'artiste compte parmi les sculpteurs les plus importants de la première moitié du XIXe siècle au Québec. Il apprend son métier avec Louis Quévillon (1749-1823) et prend part à d'importants travaux de décoration d'églises à partir de 1809.

La fabrique de Saint-Grégoire-le-Grand confie à Desrochers la réalisation de plusieurs éléments de décor et de pièces de mobilier liturgique, dont la chaire et ses ornements. Il s'agit du premier contrat de l'artiste en tant que maître-sculpteur.

La statue illustre un thème populaire dans la sculpture religieuse au Québec, celui de l'ange à la trompette. Cette figure symbolisant l'annonce du Jugement dernier est fréquemment utilisée depuis les premiers temps de la colonie afin d'orner les chaires, entre autres. Elle est traditionnellement placée sur l'abat-voix qui surmonte la cuve. L'oeuvre de Bécancour se distingue des sculptures d'anges produites à l'époque par sa polychromie et par les traits juvéniles du personnage. La forme recourbée de la main gauche de l'ange indique qu'il tenait à l'origine un autre objet, probablement une seconde trompette. C'est le cas notamment d'une sculpture similaire conçue par Desrochers pour orner la chaire de l'église de Louiseville.

Démontée et déplacée une première fois lors de l'élargissement de la nef en 1850, la chaire de l'église de Saint-Grégoire-le-Grand est à nouveau déplacée en 1889. C'est vraisemblablement à cette occasion que l'abat-voix et la statue sont retirés. L'« Ange à la trompette » est néanmoins conservé et intégré au décor du lieu de culte.

L'église de Saint-Grégoire-le-Grand est classée en 1957.

L'« Ange à la trompette » est classé en 1965, en même temps que d'autres sculptures, des tableaux et des pièces de mobilier et d'orfèvrerie. L'oeuvre orne toujours l'église.

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