Église Saint-George

L'église Saint-George est un lieu de culte de tradition anglicane érigé en 1855 et 1856. Après un incendie, elle est reconstruite en 1863 à partir des murs en pierre restants de l'ancienne église. D'inspiration néogothique, le temple présente une nef de plan rectangulaire terminée par un choeur en saillie à chevet plat et est coiffé d'un toit aigu à deux versants droits. En 1950, une sacristie en appentis est accolée au choeur. La façade, aménagée dans l'un des murs pignons, se caractérise par sa tour-clocher centrale hors-oeuvre dotée de contreforts et terminée par un crénelage. Implantée dans un grand site paysager ceint d'un muret de pierre, l'église Saint-George se trouve à proximité d'un cimetière, d'un presbytère et d'une salle communautaire. L'ensemble est situé au centre-ville de Drummondville.

Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment et à son terrain.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Citation	Immeuble patrimonial	Municipalité (Drummondville)	1998-12-07
Statuts antérieurs Avis de motion de citation, 1998-10-05
Citation	Situé dans un site patrimonial	Municipalité (Drummondville)	2005-11-21

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L'église Saint-George présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Elle est un exemple des petites églises anglicanes d'inspiration néogothique. En architecture religieuse, le néogothique connaît un engouement au XIXe siècle, notamment sous l'influence de l'architecte britannique Augustus Welby Northmore Pugin (1812-1852). En outre, à partir de 1839, l'Église d'Angleterre procède avec la Cambridge Camden Society (connue par la suite sous le nom d'Ecclesiological Society) à une nouvelle interprétation du gothique en étroite relation avec un renouveau liturgique. Des modèles d'églises, inspirés par l'église rurale anglaise des XIIIe et XIVe siècles, sont alors proposés et diffusés. L'église anglicane de Drummondville est caractéristique de l'un de ces types d'église par son architecture en pierre, ses formes néogothiques et son plan parfaitement découpé et fonctionnel. Érigée en 1855 et 1856, l'église Saint-George est un bon exemple de l'architecture des églises anglicanes de la seconde moitié du XIXe siècle.

L'église Saint-George présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur historique comme témoin de l'établissement de l'Église anglicane dans la région Centre-du-Québec. En 1819, la communauté anglicane de Drummondville occupe un bâtiment servant d'école, de cour de justice et de lieu de culte. En 1820, une première église est érigée sur le site actuel, à l'emplacement du cimetière. La paroisse Saint-George est fondée le 14 mai 1822 et dessert les cantons de Grantham et de Wendover. L'église Saint-George, construite en remplacement du premier lieu de culte, et son site sont des témoins des débuts de l'Église anglicane dans la région Centre-du-Québec.

L'église Saint-George présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur historique reposant sur son association avec Frederick George Heriot (1786-1843) et Robert Nugent Watts (avant 1821-1867). Fondateur de Drummondville, le militaire Frederick George Heriot est né à l'île Jersey (dans les îles Britanniques). Il arrive au Canada en 1802 et s'illustre tout particulièrement lors de la guerre anglo-américaine de 1812-1814, au sein des Voltigeurs canadiens. En 1815, il obtient une partie des cantons de Grantham et de Wickham et fonde Drummondville. Il s'y implique activement et voit à la création de la paroisse anglicane. Heriot est inhumé dans le cimetière de l'église Saint-George. Quant à Robert Nugent Watts, cousin de Heriot, il est député de Drummond de 1841 à 1848. Il s'installe alors à Drummondville, chez Frederick George Heriot, et ce dernier lui cède une grande partie de ses biens en 1842. Robert Nugent Watts accorde la parcelle de terrain pour la construction de l'église actuelle, en 1855, et s'engage dans le projet. Frederick George Heriot et Robert Nugent Watts sont des figures marquantes de l'histoire de Drummondville et de la paroisse anglicane de Saint-George.

Source : Ville de Drummondville, 2007.

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Les éléments caractéristiques de l'église Saint-George liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- sa situation sur un terrain paysager dans un ensemble institutionnel comprenant un presbytère, une salle communautaire et un cimetière (comprenant le tombeau du fondateur de la ville, Frederick George Heriot);
- le muret en pierre situé entre l'édifice et la voie publique;
- son volume, dont la nef de plan rectangulaire terminée par un choeur en saillie au chevet plat, la sacristie en appentis sur le mur latéral nord du choeur, le toit aigu à deux versants droits;
- sa façade, aménagée dans l'un des murs pignons et la tour-clocher centrale hors-oeuvre;
- ses matériaux, dont la maçonnerie en moellon des murs et de la tour, la couverture en ardoise, l'ornementation en pierre de taille du portail;
- ses ouvertures, dont la porte en bois à double vantail du portail surmontée d'un tympan de menuiserie, les fenêtres en bois à arc brisé, le triptyque du chevet, les vitraux;
- l'ornementation, dont les voussures et l'ébrasement du portail, le crénelage de la tour, les contreforts;
- le clocher, dont la chambre des cloches de plan carré percée d'arcades à arc brisé avec abat-son.

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En 1815, le militaire britannique Frederick George Heriot (1786-1843) obtient une partie des cantons de Grantham et de Wickham et fonde Drummondville. Heriot est né à l'île Jersey et arrive au Canada en 1802. Il s'illustre tout particulièrement lors de la guerre anglo-américaine de 1812-1814, au sein des Voltigeurs canadiens. Heriot s'implique activement dans la fondation de Drummondville et voit à la création de la paroisse anglicane. En 1819, la communauté anglicane de Drummondville occupe un bâtiment servant d'école, de cour de justice et de lieu de culte. Une première église est érigée en 1820 sur le site actuel, à l'emplacement du cimetière. La paroisse de St.George est fondée le 14 mai 1822. Frederick George Heriot est inhumé dans le cimetière de l'église St.George.

L'église actuelle est construite en remplacement de la première. Robert Nugent Watts (avant 1821-1867), cousin de Heriot, cède une portion de terrain pour la construction de la nouvelle église et s'engage dans le projet. Érigée en 1855 et 1856, l'église St.George est un bon exemple de l'un des modèles de lieu de culte conçus par l'Église anglicane au XIXe siècle. Un incendie détruit partiellement l'église St.George le 3 mai 1863. Elle est reconstruite à partir des murs en pierre restants. En 1950, une sacristie en appentis est accolée au choeur.

L'église Saint-George et son terrain sont cités en 1998. Le lieu de culte est inclus dans le site du patrimoine du Parc-Saint-Frédéric depuis 2005. De nos jours, ce lieu est l'un des témoins de l'établissement de l'Église anglicane dans la région Centre-du-Québec au XIXe siècle.

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