Maison du Domaine-Lakefield
Type :
Patrimoine immobilier
Autre(s) nom(s) :
- Maison Lorrain
Région administrative :
- Montérégie
Municipalité :
- Saint-Valentin
Date :
- après 1850 – avant 1900 (Construction)
- vers 1975 (Restauration)
Période :
- Le Régime britannique (1760 à 1867)
Usage :
- Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)
Personnes associées (2)
Carte
Description
La maison du Domaine-Lakefield est une demeure rurale inspirée par l'architecture résidentielle de la Nouvelle-Angleterre, construite dans la seconde moitié du XIXe siècle. La résidence en pierre, à un étage et demi, s'appuie sur des fondations très exhaussées et est coiffée d'un toit à deux versants droits de pente moyenne. Isolée de toute agglomération, elle s'élève à proximité de bâtiments de ferme, au coeur d'un paysage agricole composé de terres et de boisés, dans la paroisse de Saint-Valentin.
Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.
Plan au sol :
Rectangulaire
Nombre d'étages :
1 ½
Groupement :
Détaché
Structure :
- Maçonnerie en pierre
Annexes :
- Autre
- Bâtiment de ferme
Saillies :
- Cheminée
- Galerie
- Perron
Toit :
-
Forme : À deux versants droits retroussés
Matériau : Tôle pincée
Porte principale :
- bois, à panneaux et vitrage, à battants
Autre(s) porte(s) :
- bois, à panneaux et vitrage, à battants
Fenêtre(s) :
- Rectangulaire, À battants, à petits carreaux
- Rectangulaire, À battants, à petits carreaux
Lucarne(s) :
- À pignon
Éléments architecturaux :
- Chaîne d'angle
- Chambranle
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Immeuble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 2012-10-19 |
Catégories de conservation
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Statuts antérieurs
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Valeur patrimoniale
La maison du Domaine-Lakefield présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. La demeure comporte des caractéristiques inspirées de l'architecture résidentielle rurale de la Nouvelle-Angleterre, introduite au Bas-Canada, et notamment au sud de la vallée du Richelieu, avec la venue des Loyalistes dans les années 1780. Cette influence se reflète, entre autres, dans son gabarit et ses ouvertures. Le plan rectangulaire, l'élévation d'un étage et demi, les fondations très exhaussées, le toit à deux versants droits de pente moyenne, la disposition symétrique des ouvertures, de même que l'emplacement des portes à un niveau inférieur à celui des fenêtres et donnant probablement sur un emmarchement intérieur, en constituent les principales composantes. Par ailleurs, la maçonnerie n'est pas crépie, à l'instar de plusieurs maisons rurales de la région de Montréal. La maison du Domaine-Lakefield est située dans l'ancienne seigneurie de Léry. Elle présente plusieurs similitudes, entre autres la cheminée centrale à deux âtres adossés, avec le manoir de style georgien érigé entre 1835 et 1842 pour l'homme d'affaires William Plenderleath Christie (1780-1845), seigneur de Léry. Ce manoir, classé immeuble patrimonial, est aujourd'hui situé dans le secteur Iberville de la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.
Éléments caractéristiques
Les éléments clés de la maison du Domaine-Lakefield liés à sa valeur architecturale comprennent, notamment :
- son emplacement en milieu rural, à proximité de bâtiments de ferme;
- ses éléments influencés par l'architecture résidentielle rurale de la Nouvelle-Angleterre, dont l'élévation d'un étage et demi, les fondations très exhaussées, le toit à deux versants droits de pente moyenne (couvert de tôle), la disposition symétrique des ouvertures ainsi que l'emplacement des portes à un niveau inférieur à celui des fenêtres;
- ses éléments associés aux maisons rurales de la région de Montréal, dont la maçonnerie en pierre non crépie;
- ses éléments intérieurs, dont la cheminée centrale à deux âtres adossés avec jambages en pierre de taille et les armoires encastrées dans la maçonnerie de la cheminée.
Informations historiques
La maison du Domaine-Lakefield est construite dans la seconde moitié du XIXe siècle, dans la seigneurie de Léry. En raison des marécages et des affleurements rocheux, peu propices à l'agriculture, cette seigneurie s'est peu développée au cours du Régime français. Héritier de la seigneurie en 1835, William Plenderleath Christie (1780-1845) entreprend le drainage des zones non défrichées. En 1843, il concède une portion de terre au centre de la seigneurie. La propriété, réservée à l'exploitation agricole et à l'élevage, est exploitée en métairie durant la seconde moitié du XIXe siècle par cinq locataires. Elle apporte aussi des revenus provenant de l'exploitation d'une carrière et de fours à chaux. Ces fours se situent alors à proximité de l'habitation, tout comme les dépendances agricoles. Au XXe siècle, un seul propriétaire résidant exploite la carrière.
L'appellation « Lakefield » pour ce lieu est inscrite dans des actes notariés de 1895. Le docteur Alexis Bouthillier (1870-1940), député de Saint-Jean et grand propriétaire foncier, acquiert la propriété en 1917, qui est identifiée dans l'acte de vente comme domaine Lakefield (Petit Lac).
La maison du Domaine-Lakefield est reconnue en 1975. Elle est par la suite restaurée. Ce bien est devenu classé à l'entrée en vigueur de la Loi sur le patrimoine culturel en 2012.
Emplacement
Region administrative :
- Montérégie
MRC :
- Le Haut-Richelieu
Municipalité :
- Saint-Valentin
Adresse :
- 551, Petit Rang
Latitude :
- 45° 10' 40.36"
Longitude :
- -73° 20' 9.476"
Désignation cadastrale :
- Lot 5 985 130
Références
Notices bibliographiques :
- Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
- LABERGE, Gilles. « Maison Lorrain ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome II. Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 322.