Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Laliberté, Alfred

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Synthèse

Né le 18 ou le 19 mai 1877 à Sainte-Élisabeth-de-Warwick, Alfred (baptisé Joseph Alphonse) Laliberté est le fils de Joseph Laliberté, cultivateur, et de Marie Richard.

De 1897 à 1900, Laliberté suit des cours au Conseil des arts et manufactures à Montréal. Il étudie le dessin et le modelage auprès d'Edmond Dyonnet, de Joseph Saint-Charles et d'Alexandre Carli. Établi à Paris de 1902 à 1907, il est admis à l'atelier de Gabriel-Jules Thomas et à l'École des beaux-arts, où Jean-Antoine Injalbert compte parmi ses maîtres. Au cours de cette période, il se lie d'amitié avec Marc-Aurèle de Foy Suzor-Côté, subit l'influence du symbolisme européen et admire le travail d'Auguste Rodin.

Grâce à l'engouement pour la revitalisation des héros canadiens et québécois et à l'intérêt pour les personnages historiques, il consacre une grande partie de sa carrière de sculpteur au genre monumental, surtout commémoratif, pour des édifices publics et des parcs. Il fait notamment la fontaine du marché Maisonneuve (1914) et les monuments de Louis Hébert (vers 1917), d'Adam Dollard des Ormeaux (1920), du curé Labelle de Saint-Jérôme (1924) et des Patriotes au Pied-du-Courant (1926). Succédant à Louis-Philippe Hébert pour la réalisation des sculptures qui ornent la façade de l'Hôtel du Parlement, il réalise celle de Jean de Brébeuf (1916), de Guy Carleton, lord Dorchester (1916), de Jean Talon (1916), de Jacques Marquette (1916), de Robert Baldwin (1922) et de Pierre Boucher (1922). En 1928, il fait 214 bronzes représentant les légendes, les coutumes et les métiers d'autrefois. Il réalise également des sculptures allégoriques, quelques sculptures religieuses et, après 1935, des bustes, tels que celui de Louis Saint-Laurent (1952). Il reçoit, en 1949, une commande de plusieurs oeuvres de la part de la Société franco-américaine de Manchester (New Hampshire, États-Unis). Au cours de sa carrière, il réalise plus de 900 sculptures, des centaines de peintures et il expérimente brièvement la joaillerie (1933).

En 1907, lorsqu'il revient à Montréal après son séjour à Paris, Laliberté obtient un poste de professeur au Conseil des arts et manufactures. Il est élu associé à l'Académie royale canadienne en 1912, puis académicien en 1922. Il devient professeur à l'École des beaux-arts de Montréal dix ans plus tard. Il rédige plusieurs ouvrages qui résument ses mémoires et ses réflexions sur sa carrière et sur son temps.

À partir de 1928, il a écrit Mes mémoires, Les Hommes et les choses et Mille réflexions, textes réunis et publiés sous le titre Mes Souvenirs en 1978, ainsi que le manuscrit Les artistes de mon temps, publié en 1986.

Il est décédé à Montréal le 13 janvier 1953. Son monument funéraire, situé dans le cimetière Notre-Dame-des-neiges à Montréal, présente une année de naissance différente de celle des registres paroissiaux.

Il avait épousé en 1940, à Montréal, Jeanne Lavallée, fille de François-Uldéric Lavallée et de Marie-Zélie Côté.

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Références

Notices bibliographiques :

  • KAREL, David. Dictionnaire des artistes de langue française en Amérique du Nord : peintres, sculpteurs, dessinateurs, graveurs, photographes et orfèvres. Québec, Musée du Québec / Les Presses de l'Université Laval, 1992. 962 p.
  • LALIBERTÉ, Alfred. Alfred Laliberté: mes souvenirs. Montréal, Boréal, 1978. 270 p.
  • LEGENDRE, Odette. Alfred Laliberté, sculpteur. Montréal, Boréal, 1989. 331 p.
  • s.a. Les bronzes d'Alfred Laliberté. Collection du Musée de Québec. Québec, Ministre des Affaires culturelles/Musée de Québec, 1978. 216 p.

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