Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Première utilisation publique d'un vélocipède au Québec

Type :

Événement

Date :

  • 1868‑10‑27

Période historique :

  • Le Québec moderne (1867 à 1960)

Thème commémoratif :

  • Sports et loisirs
  • Transports

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

Le 27 octobre 1868, sur la terrasse Durham (terrasse Dufferin) à Québec, a lieu la première démonstration publique d'un vélocipède en sol québécois. Le voiturier Édouard Gingras, fils d'Édouard Gingras (1806-1857), également fabricant de voiture, chevauche la monture qu'il a fabriquée selon des plans fournis par l'inventeur et horloger de Québec, Cyrille Duquet. Ancêtre de la bicyclette, le vélocipède désigne une multitude de modèles de véhicules à deux, trois et même quatre roues, de taille variable, et actionné par des pédales.
Cette pratique nouvelle ainsi que les premiers modèles construits au Québec sont le fait d'une influence provenant essentiellement de la France, et surtout de Paris, ville qui agit comme véritable foyer de diffusion de ce que plusieurs contemporains appellent la vélocipémanie. Le coût important du véhicule, qui est plus ou moins équivalent au salaire annuel d'un ouvrier, circonscrit cependant sa pratique aux aristocrates et bourgeois.

À la suite d'une démonstration automnale d'Édouard Gingras, l'engouement pour cette nouvelle pratique ne se dément pas; des plans et devis s'élaborent et circulent dans plusieurs villes du Québec. Des constructeurs se mettent à l'ouvrage en vue de la belle saison et des écoles de vélocipèdes ouvrent à Québec, Lévis et Montréal. Le vélocipède fait beaucoup parler en raison des temps record de distances parcourues, des accidents qu'il cause et des possibilités qu'il offre. Des courses sont organisées, dans lesquelles Cyrille Duquet brille, notamment le 14 avril 1869 lorsqu'il est couronné champion de vélocipède de Québec et Montréal.

Bien qu'il soit principalement un instrument de loisir, on voit surtout en ce véhicule un futur moyen de transport utilitaire, rapide et plus abordable que la calèche. Constatant les différents brevets déposés qui apportent variations et améliorations au véhicule, les observateurs s'attendent raisonnablement à ce que le vélocipède devienne, à terme, plus accessible et qu'il bouleverse les méthodes de transport.

La vélocipémanie s'essouffle vers les années 1870. Il faut attendre les années 1880 pour que la pratique s'installe à nouveau et durablement, à la faveur d'améliorations déterminantes au vélocipède, qui devient bicyclette.

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Références

Notices bibliographiques :

  • GUAY, Donald. Petite histoire du cyclisme au Québec. Québec, Musée de la civilisation et magasine Vélo Québec, 1987. 31 p.
  • Oreste. « Chronique ». Le Constitutionnel, 10 mars 1869, p. 2.
  • Pylade. « Chronique ». Le Constitutionnel, 14 avril 1869, p. 2.
  • s.a. « Le vélocipède ». Le Journal de Québec, 28 octobre 1869, p. 2.
  • s.a. « Les vélocipèdes à Québec ». Gazette de Sorel, 23 janvier 1869, p. 1.

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