Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Petites Soeurs de la Sainte-Famille

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
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Synthèse

En 1874, le père Camille Lefebvre, religieux de la congrégation de Sainte-Croix, invite soeur Marie-Léonie Paradis, membre des Soeurs marianites de Sainte-Croix, à prendre en charge un groupe de soeurs qui assume les travaux domestiques du collège Saint-Joseph de Memramcook, au Nouveau-Brunswick. Deux ans plus tard, la religieuse y inaugure un ouvroir pour former, pendant un an, de jeunes Acadiennes désireuses de prendre en charge les travaux domestiques dans les institutions de la congrégation de Sainte-Croix. Les jeunes filles, qui prononcent des voeux annuels, sont ensuite envoyées dans les collèges et les pensionnats, où elles s'occupent de l'infirmerie, de la cuisine, de la lingerie et de la bonne tenue des locaux. En 1880, à l'instigation du père Lefebvre, les pères de Sainte-Croix acceptent que la communauté de Memramcook soit détachée des Soeurs marianites de Sainte-Croix. C'est le début de l'institut des Petites Soeurs de la Sainte-Famille, et mère Marie-Léonie est reconnue comme fondatrice.

Les Petites Soeurs de la Sainte-Famille se développent rapidement. En 1893, elles établissent au collège des Pères Maristes à Van Buren, dans le Maine, la première charge à l'extérieur du Canada et en dehors des maisons d'enseignement dirigées par la congrégation de Sainte-Croix. Malgré les demandes de mère Marie-Léonie, l'évêque de Saint-Jean, Mgr John Sweeney, refuse d'accorder un statut officiel à la communauté. Après une rencontre avec l'évêque de Sherbrooke, Mgr Paul Larocque, les soeurs sont invitées à s'installer dans le diocèse de Sherbrooke, afin de prendre en charge les travaux domestiques du séminaire et de l'évêché. Mère Marie-Léonie accepte cette proposition qui assure l'avenir de la communauté. Le 5 octobre 1895, après 21 ans passés en Acadie, les soeurs déménagent leur maison mère et leur noviciat sur la rue Peel à Sherbrooke, près du séminaire Saint-Charles-Borromée. Elles reçoivent leur approbation canonique le 26 janvier 1896 de Mgr Larocque. La communauté, nouvellement reconnue par l'Église, est vouée à l'entretien ménager des collèges, des séminaires, des évêchés et des maisons de formation de prêtres.

Les fondations ne tardent pas à se multiplier pour les Petites Soeurs de la Sainte-Famille. Rapidement, elles se trouvent dans des collèges ou séminaires à Marieville (1895), Lévis (1896), Nicolet (1898), Valleyfield (1900), à l'Université d'Ottawa (1902) et à Montréal (1906), en plus d'être présentes dans cinq évêchés. À la mort de la fondatrice en 1912, la congrégation compte plus de 600 religieuses oeuvrant au Canada et aux États-Unis. En 1930, elles font construire une nouvelle maison mère, le Mont Sainte-Famille, sur la rue Galt Ouest à Sherbrooke, où elles se trouvent toujours au début du XXIe siècle.

En 1981, la communauté compte 770 religieuses et a ouvert plus de 70 maisons dont 50 au Canada, 15 aux États-Unis, 2 à Rome et 5 en Amérique du Sud, où est inauguré un second noviciat au Honduras. En 1984, au parc Jarry à Montréal, le pape Jean-Paul II béatifie mère Marie-Léonie, reconnaissant le rôle important de cette fondatrice et de son oeuvre, tant au Canada qu'à l'étranger.

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Références

Notices bibliographiques :

  • BERTRAND, Guy, Denise ROBILLARD et Ghislaine ROQUET. Mère Marie-Léonie,1840-1912, fondatrice des Petites Soeurs de la Sainte-Famille. Montréal, Fides, 1984. 46 p.
  • Centre Marie-Léonie Paradis. Centre Marie-Léonie Paradis [En Ligne]. http://www.centremarie-leonieparadis.com/
  • Congrégation de Sainte-Croix. Province canadienne de la Congrégation de Sainte-Croix [En Ligne]. http://www.ste-croix.qc.ca/
  • GENDRON, Thérèse. Des fondatrices au coeur marial et missionnaire : Émilie Gamelin, Marcelle Mallet, Ester Blondin, Marie-Rose Durocher, Marie-Léonie Paradis, Délia Tétreault / collectif. Aux sources mariales de l'Église canadienne, 6. Sillery, Fondation de Marie Immaculée, 1989. 95 p.
  • GRIFFITS, Naomi. « Lefebvre, Camille ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • JEAN, Marguerite. Évolution des communautés religieuses de femmes au Canada de 1639 à nos jours. Histoire religieuse du Canada. Montréal, Fides, 1977. 324 p.
  • NADEAU, Eugène. Mère Léonie, fondatrice des Petites Soeurs de la Sainte-Famille (1840-1912). Les Grands serviteurs de Dieu. Montréal, Fides, 1950. 294 p.
  • Petites Soeurs de la Sainte-Famille. Le bonheur dans l'obscur dévouement. Sherbrooke, Petites Soeurs de la Sainte-Famille, 1948. 35 p.
  • ROBILLARD, Denise. « Paradis, Élodie (baptisée Alodie-Virginie), dite mère Marie-Léonie ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • Société historique de la vallée de Memramcook. Société historique de la vallée de Memramcook [En Ligne]. http://shvm.ca/
  • s.a. « Chapelle conventuelle Église abbatiale de l'Abbaye Notre-Dame-de-la-Paix ». s.a. Inventaire des lieux de culte du Québec [En ligne]. http://www.lieuxdeculte.qc.ca/fiche.php?LIEU_CULTE_ID=99693

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