Maison du meunier
Type :
Patrimoine immobilier
Région administrative :
- Lanaudière
Municipalité :
- Mascouche
Date :
- après 1819 – avant 1846 (Construction)
Usage :
- Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)
Patrimoine immobilier associé (2)
Groupes associés (1)
- Frères de Saint-Gabriel (1888 – ) - Propriétaire
Personnes associées (6)
- Barott, Ernest Isbell (1884 – 1966) - Architecte / concepteur(-trice)
- Pangman, Peter (1744 – 1819) - Propriétaire
- Kemp Colville, Hazel Beatrice (1889 – 1961) - Propriétaire
- Wyman, Daniel - Constructeur(-trice) [Présumé(e)]
Carte
Description
La maison du meunier du Domaine seigneurial de Mascouche est une ancienne résidence vraisemblablement érigée dans la première moitié du XIXe siècle. Le bâtiment en maçonnerie de pierres présente un plan rectangulaire et une élévation d'un étage et demi. Il est coiffé d'un toit à deux versants droits doté d'un larmier débordant en façade. Le toit est percé de trois lucarnes à pignon à l'avant, et de deux lucarnes à fenêtres pendantes à l'arrière. Un moulin flanque la maison du meunier. Un appentis d'un étage se trouve à l'arrière, à cheval sur les deux bâtiments.
La maison du meunier est située près de la rivière Mascouche, à proximité de l'intersection des chemins Pincourt et Sainte-Marie, dans la ville de Mascouche. Elle est située dans le site patrimonial cité du Domaine seigneurial de Mascouche.
Plan au sol :
Rectangulaire
Nombre d'étages :
2 ½
Groupement :
Autre
Structure :
- Bois
- Maçonnerie en pierre
Annexes :
- Appentis
Saillies :
- Cheminée
- Galerie
Fondations :
- Pierre
Élévations :
- Toutes les façades : Pierre (Structure apparente)
Toit :
-
Forme : À deux versants droits
Matériau : Asphalte, bardeaux
Porte principale :
- bois, à panneaux et vitrage
Fenêtre(s) :
- Rectangulaire, À battants, à petits carreaux
Lucarne(s) :
- À fenêtre pendante
- À pignon
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Citation | Situé dans un site patrimonial | Municipalité (Mascouche) | 2019-09-23 |
Proposition de statut national non retenue | Immeuble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 2023-10-31 |
Statuts antérieurs
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Informations historiques
Le moulin et la maison du meunier du Domaine seigneurial de Mascouche se situent sur le territoire de l'ancienne seigneurie de Lachenaie, créée en 1670 par Charles Aubert de La Chesnaye (1632-1702).
Le site du Domaine seigneurial, en bordure de la rivière Mascouche, se développe au cours du XVIIIe siècle. L'une des premières mentions de bâtiments sur le site remonte à 1765 lors de l'annonce de la vente du fief. Un moulin à scie, des hangars pour le bois, des logements pour les travailleurs du moulin et une maison en pierre sont implantés à proximité de la rivière. Cette maison en pierre pourrait correspondre à celle du meunier, mais aucun élément ne permet de confirmer cette hypothèse.
Gabriel Christie (1722-1799) se porte acquéreur de la seigneurie de Lachenaie en 1766. Il s'empresse de faire construire un moulin à farine aux abords de la rivière. Il n'habite pas Mascouche et loue ses moulins. En 1785, il cède la seigneurie à Jacob Jordan (1741-1796). Afin de rentabiliser son achat, Jordan aurait fait reconstruire le moulin à farine de Mascouche, qui est alors peut-être en bois. Il vend la seigneurie de Lachenaie en 1794.
Nouveau propriétaire, Peter Pangman (1744-1819) commande aussitôt l'édification d'un manoir seigneurial. En 1819, divers contrats font aussi état d'un nouveau moulin en pierre de quatre étages, soit probablement le moulin actuel. C'est également à cette époque qu'une maison adjacente au moulin est mentionnée pour la première fois dans les contrats de location. La famille Pangman exploite la seigneurie et le domaine jusqu'en 1881. Malgré l'abolition du régime seigneurial en 1854, le domaine de Mascouche demeure intact et les moulins continuent de tourner à plein régime.
En 1881, les frères Calixte et Uldaric Corbeil, deux cultivateurs de Mascouche, achètent, puis se partagent le domaine vendu par les héritiers Pangman. Uldaric habite le manoir et exploite les moulins à farine et à scie, tandis que Calixte se consacre à l'agriculture et à l'élevage. C'est à cette époque que le moulin à scie est relocalisé sous le même toit que le moulin à farine. En 1890, la vapeur devient une énergie d'appoint pour les moulins.
En 1930, Hazel Beatrice Kemp Colville (1889-1961) achète les deux parcelles du domaine seigneurial des Corbeil. Les moulins cessent leurs activités. L'architecte Ernest Isbell Barott (1884-1966) est mandaté pour transformer le manoir en maison de villégiature. Il ajoute des lucarnes et des persiennes aux fenêtres du moulin et de la maison du meunier. Le moulin devient à la fois un lieu d'entreposage ainsi qu'un garage. Les deux bâtiments sont électrifiés. L'architecte dote la maison du meunier de salles de bains et aménage les deux niveaux pour loger les domestiques.
Kemp Colville se départit du domaine en 1954 au profit des Frères de Saint-Gabriel (FSG), une communauté religieuse enseignante. Les FSG font d'abord construire un juvénat. Une passerelle en maçonnerie est aménagée pour relier la maison du meunier à l'établissement scolaire. À partir de 1970, les FSG louent plutôt leurs locaux à la Commission scolaire Duvernay, laquelle ouvre une école publique secondaire de premier cycle. En 1988, les FSG vendent la propriété à des promoteurs qui maintiennent toutefois le bail de la commission scolaire. L'école ferme ses portes en 2000. En 2004, l'Université du Québec à Montréal achète le domaine en vue d'un projet de centre d'études universitaires qui ne voit jamais le jour. Elle loue les bâtiments à la Sûreté du Québec. Au gré de ses occupants, les salles du moulin et de la maison du meunier continuent d'être transformées et deviennent tour à tour conciergerie, cafétéria, bureaux et salles de conférence.
Le départ de la Sûreté du Québec en 2010 met fin à l'occupation des bâtiments, ceux-ci étant alors laissés à l'abandon. La Ville de Mascouche rachète le domaine seigneurial en 2015 afin d'en faire un parc récréotouristique. Le site est cité par la municipalité en 2019.
Emplacement
Region administrative :
- Lanaudière
MRC :
- Les Moulins
Municipalité :
- Mascouche
Adresse :
- 2085, chemin Sainte-Marie
Latitude :
- 45° 45' 36.47"
Longitude :
- -73° 37' 56.856"
Désignation cadastrale :
- Lot 6 249 891 Ptie
Code Borden
BkFj-6 |
Références
Notices bibliographiques :
- Bergeron Gagnon inc. Site de l’ancien Domaine seigneurial et de l’église Grace - Évaluation de l’intérêt patrimonial. [Document inédit], Ville de Mascouche, 2017. 89 p.
- Ethnoscop inc. Évaluation patrimoniale du domaine de Mascouche. Vol. 1. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles/Ville de Mascouche, 1987. s.p.
- Ethnoscop inc. Évaluation patrimoniale du domaine de Mascouche. Vol. 2. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles/Ville de Mascouche, 1987. s.p.
- Ethnoscop inc. Supervision archéologique dans le cadre de travaux de décontamination sur le site du Domaine de Mascouche (BjFk-6). Automne 2012. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Hydro-Québec, 2012. s.p.
- MARTEL, Claude. Évaluation patrimoniale des édifices du Domaine seigneurial de Mascouche. [Document inédit], Ville de Mascouche, 2015. 82 p.
- ST-GEORGES, Lise. Étude historique du moulin à farine et de la maison du meunier du Domaine seigneurial de Mascouche : Historique, évolution du bâti et évaluation patrimoniale. Montréal, MAC, Direction générale du patrimoine, Direction de Montréal, 1990. 51 p.