Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Tabernacle

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Autre(s) nom(s) :

  • Tabernacle de la sacristie

Région administrative :

  • Chaudière-Appalaches

Date :

  • vers 1795 (Production)
  • vers 1822 (Dorure)
  • après 1901 – avant 1916 (Donation)
  • après 1901 – avant 1916 (Modification ou transformation de l'objet)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Classification :

  • Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Objets de communication > Objet de cérémonie > Meuble religieux > Meuble lié à l'Eucharistie

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Patrimoine mobilier associé (1)

Personnes associées (2)

Images

Description

Le tabernacle de l'autel de la sacristie de l'église de Saint-Damase est une pièce de mobilier liturgique liée à la célébration de l'eucharistie. Ce meuble en bois peint en blanc, vraisemblablement fabriqué vers 1795, présente une hauteur de 158,2 cm, une largeur de 200,5 cm et une profondeur de 46 cm. Il est composé de deux gradins ornés de guirlandes de végétaux et d'une armoire centrale dont la porte est décorée d'un calice doré. L'étage de la monstrance est rythmé par une succession de colonnettes corinthiennes cannelées séparée par des panneaux présentant des bas-reliefs de vases contenant des fleurs et du feuillage. Le panneau central du corps principal à ressaut présente la forme dorée d'un ciboire couronné d'un triangle de la trinité rayonnant. L'étage du couronnement se limite à un entablement mouluré et surmonté, aux ailes, de petites sculptures de fleurs et de fruits.

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec > Capitale-Nationale

Dimensions :

  • Hauteur : 158,2 centimètre(s)
  • Largeur : 200,5 centimètre(s)
  • Profondeur : 46 centimètre(s)

Matériaux :

  • Bois

Technique de fabrication :

  • Assemblé, à tenon et mortaise
  • Doré, à la feuille
  • Peint
  • Sculpté

Représentation iconographique :

  • Calice
  • Feuillage
  • Fleurs
  • Fruits
  • Triangle de la Trinité
  • Vase de fleurs

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Le tabernacle de la sacristie de l'église de Saint-Damase aurait été conçu vers 1795 pour une église non identifiée. Gérard Morisset, dans son Inventaire des oeuvres d'art, avance l'hypothèse qu'il aurait été sculpté en 1795-1798 pour l'église de Saint-Roch-des-Aulnaies et qu'il y faisait pendant au tabernacle conservé aujourd'hui à la sacristie de l'église de Sainte-Louise. Des différences stylistiques trop importantes discréditent cette théorie.

Reconnus comme menuisiers, sculpteurs et ornemanistes de talent, Jean Baillairgé et ses deux fils, François (1759 – 1830) et Pierre-Florent (1761 – 1812), se sont spécialisés dans la production de mobilier religieux dans la région de Québec. Vers la fin du XVIIIe siècle, Pierre-Florent et son père réalisent plusieurs contrats, dont celui d'un tabernacle et d'un tombeau en bois sculpté, peint et doré, pour l'église de Maskinongé et celui de la menuiserie de deux autels latéraux de l'église de Saint-Laurent-de-l'Île-d'Orléans. Les autels latéraux réalisés par Jean et Pierre-Florent Baillairgé reprennent, avec des variantes, le modèle de ceux de l'église de Saint-Laurent. C'est le cas notamment du tabernacle latéral de l'ancienne église de Saint-Roch-des-Aulnaies, aujourd'hui à Sainte-Louise, et celui de Saint-Damase. Ce dernier se distingue par une dorure d'origine gravée de motifs « reparés », ainsi que par des reliquaires circulaires agrémentés de feuillage et faits de fil de fer et de tôle embossée.

Ce tabernacle aurait été cédé à la fabrique de Saint-Damase après la construction de l'église en 1902. Le meuble a été légèrement rapetissé en largeur afin de l'appuyer et de l'insérer dans l'espace tronqué du mur du fond de la sacristie. Malgré le surpeint blanc qui cache la dorure d'origine, la finesse des ornements sculptés est parfaitement perceptible.

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Références

Notices bibliographiques :

  • CAMERON, Christina. « Famille Baillairgé ». Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En ligne]. http://www.thecanadianencyclopedia.com/
  • GAUTHIER, Raymonde. « Baillairgé, Pierre-Florent ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • GAUTHIER, Raymonde. Les tabernacles anciens du Québec des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Québec, Ministère des Affaires culturelles, 1974. 112 p.
  • MORISSET, Jean-Paul et Gérard MORISSET. Saint-Roch-des-Aulnaies, L'Islet - Église. s.l. s.d. s.p.
  • NOPPEN, Luc. « Baillairgé, Jean ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • PAYER, Claude et Daniel DROUIN. Les tabernacles du Québec des XVIIe et XVIIIe siècles. Québec, Les publications du Québec, 2016. 271 p.

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