Bague dite « jésuite »
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Bague à plaque dite « jésuite »
- Bague de Jésuite
- Bague jésuite
- Bague sulpicienne
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- après 1650 – avant 1780 (Typologie)
- vers 1958 – (Contexte archéologique)
- 2002 (Découverte)
Période :
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thématique :
- Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)
- Patrimoine de la Nouvelle-France
Classification :
- Bien archéologique > Objets personnels > Parure
Patrimoine mobilier associé (1)
Inventaires associés (2)
Description
La bague dite « jésuite » est un objet de parure en usage entre le milieu du XVIIe siècle et le troisième quart du XVIIIe siècle. La bague en alliage cuivreux mesure 2,2 cm de largeur sur 2,0 cm de hauteur. L'anneau est légèrement déformé. La plaque, de forme octogonale, est ornée d'un décor composé de deux flèches disposées en croix flanquées d'une étoile de chaque côté.
Provenance archéologique :
- BiFl-5 > Opération 2 > Sous-opération CP > Lot 3 > Numéro de catalogue 265
Site de provenance :
- Mission sulpicienne
Contexte archéologique :
- Remblai
Fonctions / usages :
La bague dite « jésuite » est un objet de parure porté en Nouvelle-France à la fois par les Français et les Autochtones. Elle joue également un rôle important dans les relations franco-autochtones.
Lieu de production :
- Europe > France
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Brasure
- Courbé
- Découpé
- Limé
- Martelé
Matériaux :
- Métal - métaux et alliages cuivreux
Technique de décoration :
- Gravé
Représentation iconographique :
- Étoiles
- Flèches
Dimensions :
- Hauteur, Plaque (Mesurée / intégral) : 1,15 centimètre(s)
- Hauteur (Mesurée / intégral) : 2 centimètre(s)
- Hauteur intérieure, Anneau (Mesurée / intégral) : 1,7 centimètre(s)
- Largeur, Plaque (Mesurée / intégral) : 1,25 centimètre(s)
- Largeur (Mesurée / intégral) : 2,2 centimètre(s)
- Largeur intérieure, Anneau (Mesurée / intégral) : 1,8 centimètre(s)
Intégrité :
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 13
- Numéro archéologique : BiFl-5-2CP3-265
Discipline :
- Archéologie historique
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Partie d'un objet patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 2015-08-13 |
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La bague dite « jésuite » est confectionnée dans un alliage de cuivre impur ou de laiton à faible titre de zinc. Les fondeurs des XVIIe et XVIIIe siècles ne distinguent pas nécessairement ces deux alliages, qui partagent plusieurs propriétés, dont une couleur rouge orangé, une grande malléabilité et une forte résistance à la corrosion. Cette bague est associée au modèle des bagues découpées-assemblées à décor gravé. Importé de France, ce modèle aurait transité par le port commercial de Bordeaux. Ce port commence à armer régulièrement des navires pour le Canada en 1671 et domine les échanges durant les deux dernières décennies du Régime français (vers 1740-vers 1760).
La mise en forme de la bague combine plusieurs techniques pour fabriquer la plaque et l'anneau, puis pour les assembler. La fabrication de la plaque s'effectue à partir d'une grande plaque de métal dans laquelle une petite plaque octogonale est découpée à la scie. La fabrication de l'anneau débute par la confection d'un fil. Celui-ci est obtenu en coulant une tige de métal dans une lingotière, puis en l'étirant par martelage ou par tréfilage à la filière. Le fil est ensuite courbé par pliage à l'aide d'une pince à mâchoires cylindriques ou par martelage sur un triboulet. La dernière étape consiste à assembler la plaque et l'anneau par brasage.
La technique de décoration utilisée est la gravure. Celle-ci consiste à entamer la surface du métal à l'aide d'un outil tranchant, comme un burin ou une pointe-sèche.
À l'époque des premiers contacts avec les Européens, la flèche constitue un symbole important dans la cosmologie des Algonquiens du nord-est américain. Source de vie et de fertilité, elle apparaît dans plusieurs mythes de création du monde recensés au début du XVIIe siècle. La signification du décor de type « flèches et étoiles » dans la société française des XVIIe et XVIIIe siècles demeure toutefois inconnue.
En Nouvelle-France, la bague dite « jésuite » est un objet de parure porté à la fois par les Français et les Autochtones. Elle joue également un rôle important dans les relations franco-autochtones.
Cette bague est mise au jour en 2002 dans un remblai de nivellement lié à l'installation d'un gazoduc sur l'île aux Tourtes (vers 1958). Elle serait associée à l'occupation de la mission sulpicienne Saint-Louis de l'île aux Tourtes (1704-1727). La bague dite « jésuite » fait son apparition sur les sites archéologiques nord-américains après 1650 et perdure jusque vers 1770-1780.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
La bague dite « jésuite » fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle est représentative du type stylistique « flèches et étoiles », un décor rare au sein des collections archéologiques du nord-est américain.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- La Cité
Adresse :
- 1825, rue Semple
Localisation informelle :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Code Borden
BiFl-5 |
Références
Contributeur de données :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Notices bibliographiques :
- Archéotec inc. Île aux Tourtes. Site BiFl-5, interventions archéologiques. Rapport de la campagne 2002. Rapport de recherche archéologique [document inédit], MCCQ/Vaudreuil-Dorion/Société archéologique et historique de l'Île aux Tourtes, 2003. 121 p.
- MERCIER, Caroline. Bijoux de pacotille ou objets de piété? : les bagues dites « jésuites » revisitées à partir des collections archéologiques du Québec. Cahiers d'archéologie du CÉLAT, 34. Québec, Célat, 2012. 234 p.