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Ellice, Edward

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Synthèse

Né à Londres, le 23 ou le 27 septembre 1783, Edward Ellice est le fils d'Alexander Ellice, marchand et seigneur, et d'Ann Russell.

Diplômé du Marischal College, à Aberdeen, en 1800, Ellice travaille pour l'entreprise de son père, éminent commerçant de fourrures, de poissons, de sucre et de coton. La compagnie est internationale, mais possède d'importantes assises en Amérique du Nord. À la mort de son père en 1805, Ellice devient propriétaire de l'entreprise et accède au cercle restreint des grands financiers et armateurs de Londres. Il s'implique, en 1810, dans la fondation du Canada Club, un regroupement de financiers visant la promotion du commerce des colonies auprès du gouvernement.

Les intérêts commerciaux d'Ellice sont associés à la Compagnie du Nord-Ouest. C'est pourquoi il s'oppose farouchement au monopole de la Compagnie de la Baie d'Hudson. Cependant, lorsque ce monopole s'avère indiscutable, Ellice devient l'un des principaux initiateurs de la fusion des deux entreprises, réalisée en 1821, et occupe à partir de 1824 un poste d'administrateur au sein de la nouvelle compagnie. Par cette fusion et l'acte qui y est associé, les deux compagnies sont sauvées de la faillite et la couronne britannique conserve les territoires de l'Ouest. Surnommé «l'ours» et le «roi de la fourrure», Ellice demeure actif dans la Compagnie de la Baie d'Hudson jusqu'en 1863, alors qu'il vend ses parts.

Élu à la Chambre des communes britannique en 1818, Ellice est le principal porte-parole whig pour les questions relatives aux finances, aux banques et au commerce. Lorsque les whigs prennent le pouvoir en 1830, il est nommé premier whip en plus d'occuper deux postes ministériels, soit celui de secrétaire des Finances, de 1830 à 1832, et de secrétaire à la Guerre, de 1833 à 1834. Siégeant comme député jusqu'à sa mort, il n'accepte plus de postes d'importance, mais conserve une influence déterminante auprès des autorités britanniques, en particulier par rapport aux questions commerciales et coloniales.

Très proche des milieux politiques et financiers, Ellice se retrouve impliqué dans d'importantes questions diplomatiques, particulièrement dans le cadre de disputes territoriales entre les États-Unis et la couronne britannique. L'affaire la plus célèbre est celle de l'Oregon. En 1845, Ellice convainc le ministre des Affaires étrangères britannique que la zone située entre le fleuve Columbia et le 49e parallèle n'est pas essentielle aux affaires de la Compagnie de la Baie d'Hudson. Cette zone de compromis est à l'origine de la frontière canado-américaine et a potentiellement évité une guerre. Partisan de l'union du Haut et du Bas-Canada, il milite plus tard pour la réalisation de la Confédération, qui ne verra le jour qu'après son décès.

Ellice est propriétaire de la seigneurie de Beauharnois, qu'il ne visite que deux fois, en 1836 et en 1858. Il en confie la gestion à des agents, mais investit massivement pour son développement en faisant construire des moulins, des écoles, des églises, des routes, un chemin de fer et un canal. Il possède aussi des terres dans la région de New York et au Haut-Canada, mais leur accorde une moindre importance.

Il est décédé à Glen Quoich, en Écosse, le 17 septembre 1863.

Il avait épousé, en 1809, Hannah Althea Bettesworth, fille du premier comte Grey; puis en 1843, Anne Amelia Leicester, fille du quatrième comte d'Albermarle.

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Références

Notices bibliographiques :

  • BUMSTED, J. M. « Ellice, Edward ». Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En ligne]. http://www.thecanadianencyclopedia.com/
  • COLTHART, James M. « Ellice, Edward ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/

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