Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Église de Sainte-Marguerite-de-Cortone (démolie)

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Mauricie

Municipalité :

  • Trois-Rivières

Date :

  • 1950 – 1957 (Construction)
  • 2022‑08‑16 (Démolition)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Usage :

  • Services et institutions (Églises, temples, synagogues et mosquées)

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Carte

Description

L'église de Sainte-Marguerite-de-Cortone est un lieu de culte de tradition catholique bâti en deux phases de construction, soit en 1950 et en 1957. Le bâtiment en brique présente un plan en croix latine constitué d'une nef à trois vaisseaux, d'un transept et d'un choeur aménagé dans un chevet plat. Il est coiffé d'un toit à deux versants droits. Les bas-côtés, percés de fenêtres jumelées en lancette et marqués par des frontons, forment des volumes distincts de chaque côté de la nef. La façade, aménagée dans un mur pignon, comporte trois légères saillies ainsi qu'une croix en pierre s'inscrivant dans une baie rectangulaire, au centre. Un clocher trapu, terminé d'une flèche octogonale, dont les angles sont marqués par des petites gloriettes au toit conique, domine le faîte. Un escalier monumental mène aux trois portails en pierre. À l'arrière du bâtiment est aménagée une sacristie rectangulaire dans le prolongement du choeur. L'église se dresse sur un îlot urbain formé du presbytère, d'un stationnement et d'une parcelle de terrain arborée. Elle est située dans un quartier résidentiel ouvrier de Trois-Rivières.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

L'église de Sainte-Marguerite-de-Cortone est le troisième bâtiment religieux construit sur ce site. La mission de Sainte-Marguerite s'organise en 1926, avec la construction d'une première chapelle et d'un modeste presbytère, puis avec la nomination d'un curé desservant. Ce curé, le chanoine Louis-Joseph Chamberland (1891- 1982), participe au développement de la paroisse et du quartier notamment par sa grande contribution au mouvement coopératif.

La paroisse de Sainte-Marguerite-de-Cortone est officiellement détachée de la paroisse de Saint-Philippe pour être érigée canoniquement en 1932. Faute de moyens pour bâtir un nouveau lieu de culte, une grande annexe est aménagée perpendiculairement à la première chapelle en 1940. C'est à cette époque que le chanoine Chamberland amorce ses activités dans le domaine coopératif. En 1944, il fonde le syndicat coopératif d'habitation, nommé Coopérative Ste-Marguerite-des-Trois-Rivières. Cette initiative, de même que le baby-boom d'après-guerre, donnent une poussée fulgurante au développement de ce secteur de la ville. Au fil des années, des centaines de logements sociaux sont ainsi construits dans le quartier.

Toutefois, la situation financière de ce quartier défavorisé, essentiellement habité par une population ouvrière, rend difficile la construction d'une église lorsque la chapelle et son annexe ne suffisent plus aux besoins de la paroisse. Le chanoine Chamberland propose alors la construction d'un lieu de culte en deux phases. On construit d'abord une crypte en 1950, qui servira plus tard de soubassement une fois la partie supérieure érigée en 1957. La première chapelle et son annexe sont vendues à des particuliers, déplacées, puis transformées en manufactures. Un nouveau presbytère est construit à côté du lieu de culte en 1961.

Les plans de l'église actuelle, tout comme ceux de la première chapelle et de son annexe, sont conçus par l'architecte trifluvien Ernest L. Denoncourt (1888-1972). Ce dernier est alors associé à son fils Maurice, au sein de la firme Denoncourt & Denoncourt.

L'église de Sainte-Marguerite-de-Cortone était toujours ouverte au culte en 2009. Elle rappelle l'oeuvre du chanoine Chamberland, qui a assumé la cure de la paroisse durant plus de 45 ans, soit jusqu'en 1972.

L'église de Sainte-Marguerite-de-Cortone a été démolie en août 2022.

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Évaluation d'inventaire

  • Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
    Ville de Trois-Rivières


  • La valeur patrimoniale de l'église de Sainte-Marguerite-de-Cortone repose notamment sur son association avec un personnage important de l'histoire du quartier et de la paroisse, le chanoine Louis-Joseph Chamberland (1891- 1982). Curé bâtisseur de la paroisse de Sainte-Marguerite-de-Cortone, ce dernier est également connu et respecté pour sa grande contribution au mouvement coopératif et à la création de programmes de construction de logements sociaux. C'est en 1926 que Chamberland est nommé desservant de la mission de Sainte-Marguerite. On construit alors une chapelle provisoire et un modeste presbytère. Cette paroisse est officiellement détachée de la paroisse de Saint-Philippe et érigée canoniquement en 1932. Faute de moyens pour bâtir un nouveau lieu de culte, une grande annexe est aménagée perpendiculairement à la première chapelle en 1940. C'est à cette époque que le chanoine Chamberland amorce ses activités dans le domaine coopératif. En 1944, il fonde le syndicat coopératif d'habitation, nommé Coopérative Ste-Marguerite-des-Trois-Rivières, et en devient l'animateur. Cette initiative, de même que le baby-boom d'après-guerre, donnent une poussée fulgurante au développement de ce secteur de la ville. Au fil des années, des centaines de logements sociaux sont ainsi construits dans le quartier. Toutefois, la situation financière de ce quartier défavorisé, essentiellement habité par une population ouvrière, rend difficile la construction d'une église lorsque la chapelle et son annexe ne suffisent plus aux besoins de la paroisse. Le chanoine Chamberland propose alors la construction d'un lieu de culte en deux phases. On construit d'abord une crypte en 1950, qui servira plus tard de soubassement une fois la partie supérieure érigée en 1957. L'église de Sainte-Marguerite-de-Cortone est aujourd'hui un lieu de mémoire qui rappelle l'oeuvre de Louis-Joseph Chamberland, qui assume la cure de la paroisse durant plus de 45 ans, soit jusqu'en 1972. Chamberland est nommé membre de l'Ordre du Canada en 1977.

    La valeur patrimoniale de l'église de Sainte-Marguerite-de-Cortone tient également à son intérêt architectural. Son aspect sobre et modeste, imposé en partie par des restrictions financières, lui confère une franchise s'inscrivant dans le courant de l'architecture moderne rationaliste. En effet, la façade dépouillée, dont l'ornementation repose essentiellement sur les contrastes de matériaux, les reliefs et les jeux de briques, de même que l'articulation claire des volumes qui traduit lisiblement l'organisation intérieure, sont tous des éléments associés au modernisme. L'utilisation de la brique d'argile brune, matériau très présent dans le quartier, rappelle par ailleurs l'architecture industrielle qui a contribué à forger l'identité de Trois-Rivières. Les plans de l'édifice sont conçus par l'architecte trifluvien Ernest L. Denoncourt (1888-1972), alors associé à son fils Maurice au sein de la firme Denoncourt & Denoncourt. L'architecte est également l'auteur des plans de la première chapelle de la paroisse ainsi que de ceux de l'annexe de 1940. Formé à l'École Polytechnique de Montréal, Denoncourt exerce d'abord avec Ulric-J. Asselin jusqu'en 1934. Cette firme réalise notamment plusieurs écoles dans la région de Trois-Rivières. Denoncourt poursuit ensuite sa carrière seul et développe un style moderne. À partir de 1948, il s'associe à son fils Maurice. L'église de Sainte-Marguerite-de-Cortone révèle l'intérêt de l'architecte pour le rationalisme et la modernité, tout en gardant un lien étroit avec l'architecture religieuse traditionnelle par son plan et sa volumétrie.
    Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Mauricie

    MRC :

    • Trois-Rivières

    Municipalité :

    • Trois-Rivières

    Adresse :

    • 1325, rue Brébeuf

    Localisation informelle :

    Située à proximité du presbytère (1325, rue Brébeuf).

    Latitude :

    • 46° 20' 29.8"

    Longitude :

    • -72° 33' 24.8"

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    Références

    Liens Internet :

    Notices bibliographiques :

    • CHAMBERLAND, Louis-Joseph. Au soir d'un beau jour : souvenirs d'un curé à la retraite. Trois-Rivières, Éditiond du Bien public, 1974. 99 p.
    • Patri-Arch. Églises paroissiales situées sur le territoire de la ville de Trois-Rivières. 2e partie. Inventaire et évaluation du patrimoine religieux. s.l. 2002. s.p.
    • Patrimoine trifluvien. No 8 (1998).

    Multimédias disponibles en ligne :

    Numéro du bien :

    • Identifiant municipal : 2716

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