Couvent des Soeurs adoratrices du Précieux-Sang

Le Couvent des Soeurs Adoratrices du Précieux-Sang est un ensemble de bâtiments à fonction religieuse et résidentielle construit en 1897. Il est composé selon un plan en C. Il s'élève sur quatre étages et est coiffé d'un toit mansardé à quatre versants percés de lucarnes à fronton sur toutes les façades. Les façades sont revêtues d'un parement de brique rouge. Dans l'avancée de droite se trouve la chapelle. Cette partie du bâtiment est coiffée par un clocher et est soulignée par une saillie centrale coiffée par un fronton sous lequel une marquise protège l'entrée de la chapelle. L'avancée de gauche possède une entrée centrale. Les deux marquises qui s'avancent sur chacune des saillies épousent la forme d'un fronton à denticules et sont soutenues par deux colonnes. La porte de la chapelle est surmontée par un grand oculus. Les ouvertures du volume de gauche sont rectangulaires alors que celles du reste du bâtiment sont cintrées. Ces dernières sont ornées d'un linteau cintré agrémenté d'un motif en clé de voûte. L'ensemble est orné de chaînages d'angle peints en blanc et de corniches à denticules et à consoles. À droite de la chapelle se trouve un autre volume carré qui possède une élévation de deux étages. Il est coiffé d'un toit à pavillon et ses façades sont également couvertes en brique rouge. Sa façade symétrique est marquée par un oriel à droite de la porte d'entrée centrale. Une corniche à denticules ceint le sommet du bâtiment et il y a des jeux de briques qui encerclent les ouvertures rectangulaires. L'ensemble conventuel est implanté dans un environnement verdoyant adjacent au cimetière Saint-Louis dans un secteur urbanisé de Trois-Rivières.

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La vie des Soeurs adoratrices du Précieux-Sang est consacrée au culte du Précieux Sang de Jésus et leur apostolat s'exerce par la prière d'intercession, la communication écrite et l'écoute des gens. L'Institut des Soeurs adoratrices du Précieux-Sang est fondé en 1861, à Saint-Hyacinthe, par Aurélie Caouette (1833-1891). Les soeurs arrivent à Trois-Rivières en 1889. Elles s'établissent d'abord dans la maison de madame Georges Gouin, mère d'une des fondatrices, et y fondent le cinquième monastère de leur communauté qu'elles nomment Gethsémani. En 1897, elles emménagent dans l'ancienne villa de H. Vallières qui appartenait à L.-Zéphirin Beaudry. Cette demeure, qui est agrandie, devient dès lors leur monastère. Cette résidence est située sur le coteau Saint-Louis, à proximité du cimetière. Il s'agit à l'époque de la première communauté religieuse à s'établir sur les coteaux, à l'extérieur de la ville.

Le monastère et la chapelle sont construits entre 1897 et 1898 selon les plans et sous la direction de l'abbé Louis Richard (1838-1908), supérieur du Séminaire Saint-Joseph. En 1907, des travaux de parachèvement ont lieu à la chapelle est inaugurée en 1908. Vers 1965, après Vatican II, le choeur est rénové et la grille et les chaises sont remplacées. En 1972, la communauté vend une partie de son terrain à la fabrique de la paroisse de l'Immaculée Conception afin d'agrandir le cimetière Saint-Louis. En 1979, le mobilier est remplacé et plusieurs pièces sont l'oeuvre de l'ébéniste trifluvien Paul Leclerc. En 1982-1985, un escalier fermé sous la forme d'une avancée est ajouté à la façade de la chapelle selon les plans des architectes Bigué et Lord de Trois-Rivières qui exécutent les travaux en respectant le bâtiment d'origine.

Le monastère du Précieux-Sang de Montréal ferme en 1990 et son orgue à tuyaux Casavant est envoyé à Trois-Rivières l'année suivante. Il en est de même de certaines pièces du mobilier du monastère d'Ottawa fermé en 1991. Les Soeurs quittent le couvent en 2008 et le bâtiment est vendu en 2009.

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La valeur patrimoniale du Couvent des Soeurs Adoratrices du Précieux-Sang repose notamment sur son architecture. Érigé à la fin du XIXe siècle, il témoigne à la fois de l'architecture Second Empire et du néoclassicisme, populaires à cette époque dans la construction de bâtiments institutionnels et religieux. Le style Second Empire prend sa source dans l'architecture développée à Paris sous le règne de Napoléon III. De grands bâtiments sont alors réalisés selon des formes inspirées de la Renaissance française. La caractéristique essentielle de tout bâtiment de style Second Empire est le toit à la Mansart, constitué d'un terrasson et d'un brisis, duquel la propriété des Soeurs Adoratrices du Précieux-Sang est coiffée. Les traits néoclassiques sont quant à eux présents dans l'ornementation du bâtiment composée de frontons, de corniches à denticules et à consoles, de chaînages d'angle et de fenêtres cintrées ornées de clés de voûtes. La composition généralement symétrique et ordonnée est également une caractéristique du néoclassicisme. L'ensemble conventuel est ainsi caractéristique de la fin du XXe siècle, marqué par l'architecture éclectique qui préconise le mélange de plusieurs styles sur un même bâtiment.

La valeur patrimoniale du Couvent des Soeurs Adoratrices du Précieux-Sang réside en outre dans son intérêt historique. L'Institut des Soeurs adoratrices du Précieux-Sang est fondé en 1861, à Saint-Hyacinthe, par Aurélie Caouette (1833-1891). Les soeurs arrivent à Trois-Rivières en 1889 et y fondent le cinquième monastère de leur communauté. Elles s'établissent d'abord dans la maison Georges-A.-Gouin, famille de l'une des fondatrices. En 1897, elles emménagent dans une ancienne villa qui devient dès lors leur monastère. Les divers agrandissements construits autour de cette villa dès l'année de leur arrivée donnent naissance à un vaste ensemble conventuel. Il s'agit de la première communauté religieuse à s'établir sur les coteaux, à l'extérieur du centre de la ville. La chapelle est édifiée entre 1897 et 1898 selon les plans et sous la direction de l'abbé Louis Richard (1838-1908), supérieur du Séminaire Saint-Joseph. La vie de ces religieuses est consacrée au culte du Précieux Sang de Jésus et leur apostolat s'exerce par la prière d'intercession, la communication écrite et l'écoute des gens.

La valeur patrimoniale de l'ensemble conventuel des Soeurs Adoratrices du Précieux-Sang tient également à son implantation. Le couvent est érigé sur le coteau Saint-Louis, un promontoire naturel qui surplombe le coeur de la ville. Il profite ainsi d'une vue sur le secteur ancien et sur le fleuve Saint-Laurent. De plus, il est adjacent au cimetière Saint-Louis inauguré en 1866 et est entouré d'un vaste terrain verdoyant planté d'arbres matures.
Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

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