Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Église de Sainte-Marie-Madeleine

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Mauricie

Municipalité :

  • Trois-Rivières

Date :

  • 1951 – 1953 (Construction)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Usage :

  • Services et institutions (Églises, temples, synagogues et mosquées)

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Description

L'église de Sainte-Marie-Madeleine est un lieu de culte de tradition catholique édifié de 1951 à 1953. Le bâtiment, revêtu de pierre à bossages, présente un plan en croix latine composé d'une nef rectangulaire et de transepts, et terminé par un choeur en saillie à chevet plat. Il est coiffé d'un toit à deux versants droits. La façade asymétrique est percée d'une grande baie en ogive et flanquée d'une tour-clocher à droite. Les longs pans sont rythmés par des pilastres et des fenêtres ogivales groupées. Un lanternon surmonte le toit à la croisée des transepts. L'église est située à côté de son presbytère et en bordure de la voie publique, à proximité du site du sanctuaire Notre-Dame-du-Cap, dans le secteur Cap-de-la-Madeleine de la ville de Trois-Rivières.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

L'église de Sainte-Marie-Madeleine constitue le quatrième lieu de culte construit dans la paroisse du même nom, à Cap-de-la-Madeleine. Érigée canoniquement en 1678, la paroisse de Sainte-Marie-Madeleine est la plus ancienne du diocèse de Trois-Rivières et l'une des plus anciennes au Québec.

Une première chapelle en bois est édifiée à Cap-de-la-Madeleine dès 1659 par Pierre Boucher (1622-1717), alors propriétaire du domaine appelé fief Sainte-Marie. Cette chapelle est déplacée sur le site actuel du sanctuaire Notre-Dame-du-Cap dans les années 1660. En 1717, le bâtiment étant jugé trop petit, les paroissiens le démolissent et entreprennent la construction d'un nouveau lieu de culte en pierre. Les travaux s'échelonnent jusqu'en 1720.

Une nouvelle église paroissiale est construite à proximité en 1879, mais la chapelle en pierre est conservée et est convertie en un sanctuaire dédié à la Vierge. Ce sanctuaire devient un important lieu de pèlerinage au tournant du XXe siècle et sa gestion, ainsi que celle de la paroisse, est confiée aux Pères Oblats de Marie-Immaculée en 1902. Au début des années 1950, l'affluence de pèlerins est telle que les Oblats demandent la permission à l'évêque de démolir l'église paroissiale et de construire une grande basilique sur le même site. Une nouvelle église de Sainte-Marie-Madeleine, soit le lieu de culte actuel, est bâtie de 1951 à 1953 sur un terrain à proximité, en bordure du boulevard Sainte-Madeleine.

Le bâtiment est conçu par l'architecte Jean-Louis Caron (1913-1983). Caron est le descendant d'une lignée d'architectes renommés et actifs dans la région, dont son père Jules (1886-1942). Il est notamment l'auteur des plans de plusieurs églises du diocèse, dont l'église de Sainte-Croix à Shawinigan (1949), l'église de Saint-Eugène (1950-1951) à Cap-de-la-Madeleine et l'église du Très-Saint-Sacrement à Trois-Rivières (1956-1957). La nouvelle église de Sainte-Marie-Madeleine comporte quelques aspects associés au modernisme tout en demeurant ancrée, par sa forme, dans l'architecture religieuse traditionnelle.

En 1969, la Corporation des Oblats de Marie-Immaculée, qui était propriétaire du lieu de culte, cède l'église et le cimetière à la fabrique de Sainte-Marie-Madeleine.
Les paroisses de Sainte-Marie-Madeleine, de Saint-Lazare et de Saint-Gabriel-Archange sont fusionnées en 2005.

Le bâtiment était toujours ouvert au culte en 2009.

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Évaluation d'inventaire

  • Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
    Ville de Trois-Rivières


  • La valeur patrimoniale de l'église de Sainte-Marie-Madeleine repose sur son intérêt historique. Le bâtiment témoigne de l'évolution de la paroisse de Sainte-Marie-Madeleine; elle en constitue le quatrième lieu de culte depuis sa fondation. Érigée canoniquement en 1678, cette paroisse est la plus ancienne du diocèse et l'une des plus anciennes au Québec. Une première chapelle en bois est érigée à Cap-de-la-Madeleine dès 1659 par Pierre Boucher (1622-1717), alors propriétaire du domaine appelé fief Sainte-Marie. Cette chapelle est transportée sur le site actuel du sanctuaire Notre-Dame-du-Cap dans les années 1660. En 1717, le bâtiment étant jugé trop petit, les paroissiens le démolissent et amorcent la construction d'un nouveau lieu de culte en pierre. Les travaux s'échelonnent jusqu'en 1720. Une nouvelle église paroissiale est construite à proximité en 1879, mais la chapelle en pierre est conservée et convertie en un sanctuaire dédié à la Vierge. Ce sanctuaire devient un important lieu de pèlerinage au tournant du XXe siècle et sa gestion, ainsi que celle de la paroisse, est confiée aux Pères Oblats de Marie-Immaculée en 1902. Au début des années 1950, l'affluence de pèlerins est telle que les Oblats demandent la permission à l'évêque de démolir l'église paroissiale afin de construire une grande basilique sur le même site. Une nouvelle église de Sainte-Marie-Madeleine, soit le lieu de culte actuel, est bâtie de 1951 à 1953 sur un terrain à proximité, cette fois en bordure du boulevard Sainte-Madeleine. Cette église rappelle aujourd'hui à la fois la croissance de la paroisse et celle du sanctuaire marial au XXe siècle.

    La valeur patrimoniale de l'église de Sainte-Marie-Madeleine repose également sur son intérêt architectural et, par le fait même, sur son association avec son concepteur, l'architecte Jean-Louis Caron (1913-1983). Caron est le descendant d'une lignée d'architectes renommés et actifs dans la région, dont son père Jules (1886-1942). Il conçoit plusieurs lieux de culte et autres bâtiments institutionnels au cours de sa longue et prolifique carrière, dont l'église de Sainte-Croix à Shawinigan (1949), l'église de Saint-Eugène (1950-1951) à Cap-de-la-Madeleine et l'église du Très-Saint-Sacrement à Trois-Rivières (1956-1957). L'église de Sainte-Marie-Madeleine tend vers une modernité architecturale caractéristique de l'oeuvre de Caron tout en étant à la fois encore ancrée dans la tradition. En effet, son plan en croix latine, sa façade pignon, son toit à deux versants, ses fenêtres en ogive et son revêtement de pierre sont notamment des éléments associés aux formes traditionnelles de l'architecture religieuse. Cependant, sa façade asymétrique, son ornementation dépouillée, sa structure en béton et son intérieur dégagé ne comportant aucune colonne sont des composantes annonçant l'architecture religieuse moderne des années 1960 au Québec. L'édifice est donc représentatif de cette période de transition vers de nouvelles recherches formelles.
    Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Mauricie

    MRC :

    • Trois-Rivières

    Municipalité :

    • Trois-Rivières

    Adresse :

    • 435, boulevard Sainte-Madeleine

    Lieux-dits :

    • Cap-de-la-Madeleine

    Localisation informelle :

    Située à proximité du presbytère (435, boulevard Sainte-Madeleine).

    Latitude :

    • 46° 22' 15.0"

    Longitude :

    • -72° 30' 10.9"

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    Références

    Liens Internet :

    Notices bibliographiques :

    • LORANGER, Maurice. Histoire de Cap-de-la-Madeleine (1651-1986). Cap-de-la-Madeleine, 1987. s.p.
    • s.a. Aperçu historique 300e de la paroisse Sainte-Marie-Madeleine du Cap-de-la-Madeleine. s.l., s.n., 1978. s.p.
    • s.a. L'histoire de Cap-de-la-Madeleine, ses origines à 1983 : rapport synthèse. Cap-de-la-Madeleine, Chambre de commerce de Cap-de-la-Madeleine, 1983. 423 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

    Numéro du bien :

    • Identifiant municipal : 2709

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