Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Greysolon Dulhut, Daniel

Type :

Personne (Homme)

Autre(s) nom(s) :

  • Du Lhut, Daniel
  • Du Luth, Daniel
  • Greysolon dit sieur du Luth, Daniel

Date :

  • vers 1639 – 1710‑02‑25

Occupation :

  • Explorateur
  • Officier

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (2)

Plaques commémoratives associées (1)

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

Daniel Greysolon Dulhut est né à Saint-Germain-Laval, en France, vers 1639.

Engagé dans l'armée, Greysolon Dulhut est enseigne dans le régiment de Lyon en 1657 et se joint au corps des gendarmes de la Maison du roi en 1665. Il fait partie de l'armée de Louis II de Bourbon, prince de Condé, en 1674, et combat les Hollandais lors de la bataille de Seneffe.

Greysolon Dulhut a probablement effectué deux voyages en Nouvelle-France avant 1674. Il y retourne en 1675 avec l'objectif de se rendre sur le territoire des Sioux, près de la source du Mississippi. Il achète d'abord une maison à Ville-Marie (Montréal) et établit des liens avec les Autochtones. Il fait part de son projet au gouverneur Louis de Buade, comte de Frontenac et de Palluau, mais il ne parvient pas à obtenir son appui.

Accompagné de sept Français et de trois esclaves autochtones, Greysolon Dulhut quitte Ville-Marie en 1678 en direction de l'ouest. Après avoir passé l'hiver à Sainte-Marie-du-Sault (Sault-Sainte-Marie), il rencontre, près du lac Supérieur, des groupes autochtones avec qui il tente de développer des liens d'amitié, notamment en favorisant les mariages entre les membres de tribus différentes. En 1680, il poursuit sa route, croyant se trouver à proximité de la mer de l'Ouest, puis libère des Français prisonniers des Sioux qui faisaient partie d'un groupe dirigé par René-Robert Cavelier de La Salle. Il rentre ensuite au fort Michilimackinac (Mackinaw City, Michigan) et en Nouvelle-France, où il doit répondre à des accusations lancées contre lui par l'intendant Jacques Duchesneau de La Doussinière et d'Ambault. Ce dernier l'accuse notamment d'être le chef des coureurs de bois renégats et de faire la contrebande de peaux en association avec le gouverneur Frontenac. L'explorateur est alors envoyé en France afin de plaider sa cause auprès du secrétaire d'État à la Marine, Jean-Baptiste Colbert.

Arrivé en France, Greysolon Dulhut raconte son récit de voyage dans la région du Mississippi à Jean-Baptiste Colbert de Seignelay, le fils du secrétaire d'État. Il est alors lavé des allégations de trafic émises par l'intendant Duchesneau de La Doussière et d'Ambault, mais n'obtient pas la permission de poursuivre ses expéditions. Il revient dans la colonie en 1682 et devient un des principaux lieutenants du nouveau gouverneur, Joseph-Antoine Le Febvre de La Barre. À ce titre, l'explorateur entreprend une expédition dans la région située à l'ouest des Grands Lacs et dans le haut Mississippi. Il a alors pour tâche de discipliner les tribus du Nord-Ouest dans le contexte d'un éventuel conflit avec les Iroquois et d'empêcher ces nations de commercer avec les Anglais depuis la baie d'Hudson. Il fonde deux nouveaux postes de traite et recrute des volontaires autochtones pour participer à une expédition contre les Iroquois. L'officier est ensuite chargé d'ériger le poste du Détroit, nommé par la suite fort Saint-Joseph (Niles, Michigan). Il rentre à Ville-Marie après 1687 et prend part à la guerre contre les Iroquois.

Il est décédé à Montréal le 25 février 1710.

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Références

Notices bibliographiques :

  • ZOLTVANY, Yves F. « Greysolon Dulhut, Daniel ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca

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