Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Raudot, Antoine-Denis

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Désignation Personnage historique Ministre de la Culture et des Communications 2013-09-12
 
Inventorié --
 

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Synthèse

Né en 1679 en France, Antoine-Denis Raudot est le fils de Jacques Raudot, conseiller à la Cour des aides de Paris et intendant de la Nouvelle-France, et de Françoise Gioux.

Raudot occupe, en 1699, le poste d'écrivain ordinaire du département de la marine et, cinq ans plus tard, celui d'inspecteur général de la marine en Flandre et en Picardie.

En 1705, Raudot reçoit, conjointement avec son père, la commission d'intendant de la Nouvelle-France. Nommé pour seconder ce dernier, dont la santé est chancelante, il doit le remplacer lorsque celui-ci se trouve dans l'incapacité d'exercer ses fonctions. Doué pour l'économie, il est responsable des finances de l'intendance.

À son arrivée, Raudot dresse un portrait accablant de la situation économique de la colonie. La guerre et le manque de capitaux empêchent le développement de nouvelles entreprises et la saturation du marché des fourrures en Europe ruine la principale activité commerciale du Canada. La solution pour redresser l'économie de la Nouvelle-France passe selon lui par la diversification du commerce. Il suggère l'ouverture des secteurs du bois, de l'agriculture et de la pêche. Constatant les longues distances qui séparent la colonie de la France et des Antilles, il propose la création d'une ville située sur l'île du Cap-Breton, qui deviendrait un marché pour les produits canadiens. Son rapport suscite l'enthousiasme du ministre de la Marine, mais la crise financière que traverse la France empêche la concrétisation de son projet.

Au nombre de ses réalisations, Raudot contribue à améliorer les conditions de travail des agriculteurs et encourage la création d'une bourse à Québec pour les commerçants. Il s'emploie aussi à promouvoir les affaires de la Nouvelle-France en émettant plusieurs ordonnances touchant à l'économie et aux moeurs. En 1710, sa mésentente avec le gouverneur général Philippe de Rigaud de Vaudreuil le pousse toutefois à demander son rappel en France.

De retour en sol français, Raudot cumule plusieurs fonctions, dont celles d'intendant des classes (1710), de conseiller aux affaires coloniales (1711), de directeur de la Compagnie des Indes (1717) et de conseiller de la marine (1728).

Il a écrit Relation par lettres de l'Amérique septentrionale (années 1709 et 1710), un ouvrage publié à titre posthume en 1904.

Il est décédé à Versailles le 28 juillet 1737.

Ce personnage historique a été désigné par le ministre de la Culture et des Communications le 12 septembre 2013.

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Intérêt patrimonial

Ce personnage historique est désigné, avec les autres intendants de la Nouvelle-France, pour les motifs suivants:

Avec l'instauration d'une province royale, une nouvelle figure d'autorité fait son entrée dans la colonie. Nommé en 1663, mais présent sur le territoire seulement à partir de 1665, l'intendant de la Nouvelle-France dispose de pouvoirs étendus. Figurant hiérarchiquement au second rang derrière le gouverneur, l'intendant n'en occupe pas moins un rôle central dans la direction des affaires coloniales. Le premier à en assumer pleinement la charge est Jean Talon. Responsable de l'administration civile, l'intendant s'occupe de la justice, de la police et des finances. Premier officier de justice, il peut délibérer à la fois sur des causes civiles et criminelles et préside de facto le Conseil souverain. Chargé de la police, il s'affaire à maintenir l'ordre public et à développer le réseau routier. En tant que financier, il détient les cordons de la bourse : de sa gestion du budget dépend le bon fonctionnement de l'administration. Le régime de l'intendance prend fin en 1760 avec la Conquête britannique et le départ de son dernier titulaire, François Bigot.

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Références

Notices bibliographiques :

  • DUBÉ, Jean-Claude. Les intendants de la Nouvelle-France. Montréal, Fides, 1984. 327 p.
  • HORTON, Donald J. « Raudot, Antoine-Denis ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • OUELLET, Marie-Eve. Le métier d'intendant en France et en Nouvelle-France au XVIIIe siècle. Québec, Septentrion, 2018. 392 p.

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