Site du patrimoine de l'Église-Saint-James-the-Apostle
Type :
Patrimoine immobilier
Région administrative :
- Saguenay--Lac-Saint-Jean
Municipalité :
- Saguenay
Usage :
- Non applicable
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Carte
Description
Le site du patrimoine de l'Église-Saint-James-the-Apostle comprend un ancien lieu de culte de tradition anglicane ainsi qu'un parc urbain. L'édifice d'inspiration néogothique, construit en 1912, présente un plan composé d'une nef rectangulaire prolongée par un choeur plus étroit terminé par un chevet plat. Le bâtiment est coiffé d'un toit à deux versants à larmiers retroussés, et un campanile surmonte le faîte, légèrement en retrait de la façade. Un porche complète cette dernière. Une annexe perpendiculaire à la nef est greffée au mur latéral gauche. L'église est située en retrait de la voie publique, sur un terrain paysager planté d'arbres matures, dans le secteur Kénogami de l'arrondissement municipal de Jonquière, dans la ville de Saguenay.
Ce bien est cité site patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment et aux terrains.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Citation | Site patrimonial | Municipalité (Saguenay) | 2006-05-01 |
Statuts antérieurs
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Valeur patrimoniale
Le site du patrimoine de l'Église-Saint-James-the-Apostle présente un intérêt pour sa valeur architecturale. Le lieu de culte témoigne de la persistance de l'utilisation des formes néogothiques dans la construction des églises anglicanes, au début du XXe siècle. Le style néogothique préconise un retour à l'architecture médiévale. Il fait son apparition à la fin du XVIIIe siècle en Grande-Bretagne, et l'Église d'Angleterre l'utilise fréquemment après 1820. L'architecture gothique est alors considérée comme une expression de l'identité britannique, seyant particulièrement aux institutions nationales. De plus, elle est associée au christianisme, au contraire des formes classiques qui trouvent leur origine dans l'ère préchrétienne. Adopté par l'Église d'Angleterre, le néogothique est diffusé rapidement dans les communautés anglicanes d'autres pays, dont le Canada. L'église Saint-James-the-Apostle témoigne de la persistance de son utilisation dans le premier quart du XXe siècle. Construit en 1912, l'édifice présente plusieurs caractéristiques de l'architecture religieuse anglicane d'inspiration néogothique, notamment les ouvertures à arc brisé, le choeur plus étroit que la nef, le campanile situé sur le faîte avant ainsi que le porche complétant la façade. Par ses petites dimensions, la sobriété de l'ornementation et le parement en planches horizontales, le bâtiment illustre également l'adaptation du modèle en milieu rural, pour les communautés plus modestes.
Le site du patrimoine de l'Église-Saint-James-the-Apostle présente également un intérêt pour sa valeur historique. L'édifice rappelle les origines du secteur Kénogami. En 1909, William Price III (1867-1924), dirigeant de la compagnie Price Brothers, acquiert plusieurs lots agricoles dans le nord du canton de Jonquière. En 1911, il y fait construire une usine de pâtes et papiers moderne et fait édifier la ville industrielle planifiée de Kénogami. L'église Saint-James-the-Apostle est érigée rapidement dans le quartier des cadres. Ce secteur, surnommé « le quartier des Anglais », accueille principalement les résidences des dirigeants de l'entreprise, majoritairement anglophones et de foi anglicane. Il est séparé du quartier des ouvriers par la voie ferrée qui dessert l'usine. Bien qu'elle ait été déménagée en 1987 pour éviter sa démolition, l'église, par son ancienneté, témoigne des débuts de Kénogami. Elle rappelle l'établissement d'une communauté anglicane dans la municipalité à la suite de l'implantation de l'usine de pâtes et papiers.
Source : Ville de Saguenay, 2008.
Éléments caractéristiques
Les éléments caractéristiques du site du patrimoine de l'Église-Saint-James-the-Apostle liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- la présence d'un ancien lieu de culte et d'un petit parc urbain;
- la situation de l'édifice en retrait de la voie publique, sur un terrain paysager planté d'arbres matures, présentant un relief peu accusé, dans le secteur Kénogami de l'arrondissement municipal de Jonquière;
- son volume, dont le plan composé d'une nef rectangulaire prolongée par un choeur plus étroit terminé par un chevet plat, le toit à deux versants à larmiers retroussés, le porche central coiffé d'un toit à deux versants droits ainsi que le campanile sur le faîte (légèrement en retrait de la façade);
- les matériaux, dont le parement en planches horizontales ainsi que le bois des éléments architecturaux et ornementaux;
- les ouvertures à arc brisé, dont les fenêtres étroites (groupées par trois sur les murs latéraux de la nef), les fenêtres de grandes dimensions de la façade et du choeur ainsi que l'ouverture à arc du porche central;
- l'ornementation sobre, constituée principalement des chambranles menuisés et des planches cornières;
- l'annexe latérale disposée perpendiculairement à la nef, dont le plan rectangulaire, le toit à deux versants droits, le porche coiffé d'un toit à deux versants droits, le parement en planches horizontales, les ouvertures à arc brisé et les chambranles.
Informations historiques
Le site du patrimoine de l'Église-Saint-James-the-Apostle est aménagé dans l'ancienne municipalité de Kénogami. Des lots agricoles sont concédés à cet endroit au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle. En 1909, William Price III (1867-1924), dirigeant de la compagnie Price Brothers, acquiert plusieurs lots agricoles dans le nord du canton de Jonquière. En 1911, il y fait construire une usine de pâtes et papiers moderne et fait édifier la ville industrielle planifiée de Kénogami.
L'église Saint-James-the-Apostle est construite en 1912, dans le quartier des cadres. Ce secteur, surnommé « le quartier des Anglais », accueille principalement les résidences des dirigeants de l'entreprise, majoritairement anglophones et de foi anglicane. Il est séparé du quartier des ouvriers par la voie ferrée qui dessert l'usine.
Le nombre de membres de la communauté anglicane de Kénogami se réduit considérablement après la Seconde Guerre mondiale (1939-1945). Le lieu de culte est désacralisé en 1966 et vendu aux Frères Évangélistes, qui l'occupent jusqu'en 1986. Ceux-ci désirent construire un nouvel édifice à cet endroit. L'église, menacée de démolition, est déménagée en 1987 dans le parc Ball. L'année suivante, le Musée Price y est aménagé et ouvert au public. En 1997, après une vaste campagne de travaux de restauration et de réaménagement, l'édifice accueille le Centre d'histoire Sir-William-Price, voué à l'histoire de l'industrie forestière et des pâtes et papiers, ainsi qu'à l'histoire de la famille Price, liée au développement industriel de la région.
Le site du patrimoine de l'Église-Saint-James-the-Apostle est constitué en 2006. Ce bien est devenu un site patrimonial cité à l'entrée en vigueur de la Loi sur le patrimoine culturel en 2012.
Emplacement
Region administrative :
- Saguenay--Lac-Saint-Jean
MRC :
- Saguenay
Municipalité :
- Saguenay
Arrondissement municipal :
- Jonquière
Latitude :
- 48° 25' 26.0"
Longitude :
- -71° 14' 38.0"
Désignation cadastrale :
- Lot 2 412 796
- Lot 2 412 798
Références
Liens Internet :
Notices bibliographiques :
- BOUCHARD, Russel. Histoire de Jonquière : coeur industriel du Saguenay - Lac-Saint-Jean, des origines à 1997. Chicoutimi, R. Bouchard, 1997. 544 p.
- CÔTÉ, Dany. Arrondissement de Jonquière : coeur industriel. Cahiers de Saguenayensia, Études et Documents, 9. Chicoutimi, Société historique du Saguenay, 2003. 44 p.
- CÔTÉ, Dany. Histoire de Kénogami : camériste de l'industrie, 1912-1975. Chicoutimi, Société historique du Saguenay, 2007. 159 p.
- TURCOTTE, Daniel. Jonquière et Kénogami, de la pulpe au papier. Saguenay, Ville de Saguenay, 2007. 19 p.