Salle Notre-Dame

La salle Notre-Dame est un bâtiment public à vocation récréative érigé en 1928. L'édifice en brique rouge présente un plan rectangulaire et une élévation de trois étages. Il est coiffé d'un toit plat et orné d'un parapet au centre de la façade. Le soubassement surélevé, en béton recouvert de crépi, est percé de soupiraux tandis que les étages comportent des fenêtres rectangulaires disposées symétriquement et surmontées d'un linteau. Le portail d'entrée, aménagé au centre, est flanqué de pilastres et décoré d'un entablement. Une seconde porte donne sur un petit balcon central à l'étage supérieur. Quatre médaillons en forme de blason, sculptés d'un bas-relief symbolisant diverses activités lyriques ou religieuses, ponctuent la façade entre les deux étages principaux alors qu'une plaque portant le nom de l'édifice est apposée au-dessus de l'entrée. Enfin, une corniche soulignée d'un bandeau en béton couronne le bâtiment. La salle Notre-Dame est implantée en bordure de la voie publique, dans un ancien quartier ouvrier et commerçant de Trois-Rivières.

Haut de la page

Statut	Catégorie	Autorité	Date
Inventorié	--

Haut de la page

La salle Notre-Dame est construite en 1928 sur la rue Sainte-Julie, près de l'intersection avec le boulevard du Saint-Maurice, selon les plans des architectes Asselin et Denoncourt. Ce quartier de la ville est alors en pleine effervescence et le boulevard du Saint-Maurice constitue depuis peu une des principales artères commerçantes de la ville. On trouve dans le quartier des magasins, des hôtels et un cinéma, en plus de la gare ferroviaire.

La construction de la salle Notre-Dame illustre ce nouveau dynamisme culturel. L'édifice a une vocation récréative polyvalente, servant de salle de quilles, de spectacle et de cinéma. Ces activités se déroulent sous la tutelle du curé de la paroisse.

La troupe de théâtre des Compagnons de Notre-Dame, fondée en 1920, se produit dans cette salle de 1928 à 1958. Connaissant ses heures de gloire dans les années 1950, elle fait la renommée du bâtiment. Vendu en 1968, ce dernier loge pendant un certain temps une discothèque. Depuis 2004, il accueille un centre d'escalade.

Parmi les principales transformations subies à l'édifice, notons le remplacement des portes et des fenêtres, l'ajout d'un balcon au-dessus de l'entrée principale ainsi que la disparition du mât qui coiffait le parapet central à l'origine.

Haut de la page

Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
Ville de Trois-Rivières

La valeur patrimoniale de la salle Notre-Dame repose notamment sur son intérêt historique. Le bâtiment rappelle le développement de ce secteur de la ville au début du XXe siècle et son dynamisme durant les années 1920. La paroisse de Notre-Dame-des-Sept-Allégresses est érigée en 1911 à la suite de l'établissement d'usines près du boulevard du Saint-Maurice et de l'expansion urbaine vers le nord du noyau historique de Trois-Rivières. Dans les années qui suivent, de nombreux bâtiments sont construits dans le quartier, dont la gare ferroviaire en 1924 ainsi que des hôtels, des magasins et un cinéma. Le boulevard du Saint-Maurice devient ainsi une des principales artères commerçantes de la ville. La salle Notre-Dame est bâtie en 1928 sur la rue Sainte-Julie, près de l'intersection avec le boulevard du Saint-Maurice. L'édifice a une vocation récréative polyvalente, servant de salle de quilles, de spectacle et de cinéma. La troupe de théâtre des Compagnons de Notre-Dame, fondée en 1920, se produit dans cette salle de 1928 à 1958. Connaissant ses heures de gloire dans les années 1950, elle fait la renommée du bâtiment. Vendu en 1968, ce dernier loge pendant un certain temps une discothèque. Depuis 2004, il accueille un centre d'escalade. L'édifice conserve donc son usage récréatif d'origine et demeure un témoin des premières infrastructures culturelles du quartier.

La valeur patrimoniale de la salle Notre-Dame repose également sur son intérêt architectural. Représentative des bâtiments publics et institutionnels québécois de la première moitié du XXe siècle, elle comporte en outre des ornements qui la distinguent et affirment sa vocation initiale. Avec sa façade symétrique en brique rouge, son toit plat, son élévation de trois étages, son portail monumental, ses chaînages d'angle et son parapet, la salle Notre-Dame se compare en effet aux établissements scolaires et aux institutions construites dans les années 1920 et 1930 au Québec. Ces caractéristiques témoignent de la persistance des formes classiques dans l'architecture publique jusqu'après la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945). Les médaillons en forme de blason qui marquent la façade sont cependant ornés de bas-reliefs directement associés à la fonction particulière du bâtiment. Par exemple, les symboles de croix et d'étoile sur un médaillon rappellent le lien étroit de la salle avec la paroisse catholique, tandis que la lyre, la plume et le livre renvoient aux activités artistiques qui s'y sont déroulées. La plaque portant l'inscription « Salle Notre-Dame » complète cet ensemble de composantes essentielles bien préservées. Ce bâtiment est conçu par les architectes Asselin et Denoncourt, reconnus pour avoir réalisé les plans de plusieurs écoles et bâtiments publics de la ville aux caractéristiques formelles semblables.
Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

Haut de la page

Haut de la page

Haut de la page