Église Notre-Dame-du-Bel-Amour

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L'église Notre-Dame-du-Bel-Amour est construite dans un contexte de renouveau religieux qui vise à rapprocher le pasteur de ses fidèles par une meilleure sous-division des paroisses. Mgr Paul-Émile Léger érige canoniquement la nouvelle paroisse le 2 octobre 1952, un terrain est acheté l'année suivante et l'église est construite de 1955 à 1957.

Le conseil de fabrique confie la conception du lieu de culte et du presbytère attenant à Roger D'Astous (1926-1998), un jeune architecte qui obtient ainsi sa première commande pour un bâtiment religieux. En raison de son manque d'expérience, la fabrique lui impose l'association avec une firme reconnue. D'Astous travaille donc avec la firme Robillard, Jetté et Baudouin, qui est l'une des plus prolifiques en matière d'architecture religieuse au Québec dans les années 1950 et 1960.

Pour la réalisation de cette église, D'Astous s'inspire de l'oeuvre de l'architecte américain Frank Lloyd Wright (1867-1959) chez qui il a fait un stage d'un an en 1952. Les matériaux choisis par D'Astous, comme les briques romaines chamois, les carreaux de verre et le béton recouvert d'un enduit clair, sont en effet caractéristiques de l'oeuvre de Wright. De plus, le plan en losange et le toit qui s'élance vers le ciel tout en restant ancré dans le sol rappellent fortement l'architecture de l'Unitarian Meeting House (1949-1951) de Shorewood Hills (Wisconsin, États-Unis) conçue par Wright.

Pour l'élaboration du décor intérieur de l'église Notre-Dame-du-Bel-Amour, D'Astous s'inspire à plusieurs égards de l'église Saint-Émile (1953-1954) construite à Montréal par la firme Robillard, Jetté et Baudouin. Les correspondances se remarquent notamment dans la forme générale de la voûte en béton et de l'intégration de la brique de terra-cotta à son aménagement.

Plusieurs artistes contribuent aussi à ce décor intérieur. L'ébéniste Jacques Paquette réalise le mobilier dessiné par D'Astous. Claude Vermette (1930-2006) réalise le décor en céramique de l'autel et de la balustrade. Des sculptures de Sylvia Daoust (1902-2004) se retrouvent aussi dans l'église. En 1960, un chemin de croix en frise continue conçu par Claude Théberge (1934-2008) et Marcel Gendreau est installé. Deux ans plus tard, une sculpture d'une madone faite par le sculpteur Jean-Pierre Boivin est installée en façade de l'église. Vers 1963, l'Atelier de vitraux d'art José Osterrath et fils réalise la verrière représentant une Vierge à l'Enfant placée sur le mur du choeur, derrière l'autel.

Vers 1965, le choeur est réaménagé pour mieux correspondre aux nouvelles exigences de la liturgie. C'est probablement à ce moment que la balustrade réalisée par Claude Vermette est retirée. En 1967, le sous-sol est aménagé en salle paroissiale selon les plan originaux de D'Astous.

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