Monument Jean-Rivard
Type :
Patrimoine immobilier
Région administrative :
- Centre-du-Québec
Municipalité :
- Plessisville
Date :
- 1935 (Installation)
Usage :
- Fonction culturelle et récréative, loisir (Monuments et lieux commémoratifs)
Personnes associées (1)
- Laliberté, Alfred (1877 – 1953) - Artiste / artisan(e)
Carte
Description
Le monument Jean-Rivard est une oeuvre commémorative installée en 1935. La structure en pierre artificielle peinte en blanc est composée d'une représentation grandeur nature d'un personnage tenant dans sa main droite le mancheron d'une charrue et dans sa main gauche le livre de l'économiste, ainsi que d'un socle à gradins gravé d'inscriptions et orné d'une roue dentelée et d'un caducée. Le monument est implanté en bordure de la voie publique, devant l'hôtel de ville de Plessisville.
Ce bien est cité immeuble patrimonial.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Citation | Immeuble patrimonial | Municipalité (Plessisville) | 2010-05-03 |
Statuts antérieurs
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Valeur patrimoniale
Le monument Jean-Rivard présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Cette représentation d'un personnage fictif rappelle l'histoire du peuplement de la région et rend hommage aux pionniers. Au début des années 1860, Antoine Gérin-Lajoie, écrivain et avocat, fait paraître en deux parties son roman « Jean Rivard ». Le héros de ce récit est un jeune homme qui, ayant presque terminé ses études classiques, se fait défricheur. Il devient rapidement un cultivateur modèle, qui sera élu maire puis député de son comté. Le roman fait l'apologie de l'agriculture marquée par le progrès, devant être la base de la vie économique nationale. Plusieurs scènes du roman sont inspirées par des événements et des personnages de l'histoire des Bois-Francs. Le monument Jean-Rivard est dévoilé le 13 août 1935, lors des fêtes du centenaire de la fondation de Plessisville. Le personnage tient dans sa main droite le mancheron d'une charrue et dans sa main gauche le livre de l'économiste, tandis qu'une hache est plantée dans une bûche aux pieds de l'homme. Le socle de la statue est orné d'un côté par une roue dentelée symbolisant l'industrie et de l'autre côté par le caducée représentant le commerce. Le monument évoque ainsi les assises du développement économique de la région.
Le monument Jean-Rivard présente aussi un intérêt patrimonial pour ses valeurs historique et artistique reposant sur son association avec Alfred Laliberté (1878-1953), l'artiste qui l'a réalisé. Originaire des Bois-Francs, Laliberté étudie les beaux-arts au Conseil des arts et manufactures, à Montréal, puis à l'École des beaux-arts de Paris. À son retour à Montréal, il obtient de nombreuses commandes de monuments pour des édifices publics. Il est notamment l'auteur de plusieurs statues ornant la façade de l'Hôtel du Parlement, à Québec. Élu à l'Académie royale canadienne en 1912, nommé professeur à l'École des beaux-arts de Montréal en 1922, Laliberté est l'une des figures marquantes de la sculpture québécoise dans les premières décennies du XXe siècle. L'artiste est surtout connu pour son abondante production de monuments représentant des personnages historiques canadiens et québécois, des légendes et des métiers traditionnels. Sa représentation de Jean Rivard, héros fictif rappelant les origines de la région natale du sculpteur, s'inscrit dans cette production.
Source : Ville de Plessisville, 2010.
Éléments caractéristiques
Les éléments caractéristiques du monument Jean-Rivard liés à ses valeurs historique et artistique comprennent, notamment :
- son volume, dont la hauteur d'environ 2,5 mètres;
- les matériaux, dont la pierre artificielle, faite de ciment et d'agrégats de marbre et peinte en blanc;
- la représentation grandeur nature de Jean Rivard, tenant dans sa main droite le mancheron d'une charrue et dans sa main gauche le livre de l'économiste, ainsi que la bûche fendue par une hache et placée aux pieds du personnage;
- le socle à gradins de plan carré;
- l'inscription « Jean Rivard défricheur et économiste » sur la face avant du socle;
- la roue dentelée surmontée de l'inscription « Industrie » sur un côté du socle;
- le caducée surmonté de l'inscription « Commerce » sur l'autre côté du socle;
- l'inscription « Jean Rivard est le héros sympathique de la colonisation des Bois-Francs immortalisé par le roman de Gérin Lajoie hommage de Plessisville à ses valeureux ancêtres à l'occasion du centenaire du canton Somerset 1835-1935 » sur la face arrière du socle;
- la signature « Laliberté » sur un côté du socle;
- la localisation du monument en bordure de la voie publique, devant l'hôtel de ville.
Informations historiques
Le monument Jean-Rivard est inspiré d'un héros fictif de la colonisation de la région. Au début des années 1860, Antoine Gérin-Lajoie, écrivain et avocat, fait paraître en deux parties son roman « Jean Rivard ». Le héros de ce récit est un jeune homme qui, ayant presque terminé ses études classiques, se fait défricheur. Il devient rapidement un cultivateur modèle, qui sera élu maire puis député de son comté. Le roman fait l'apologie de l'agriculture marquée par le progrès, devant être la base de la vie économique nationale. Plusieurs scènes du roman sont inspirées par des événements et des personnages de l'histoire des Bois-Francs et des environs de Plessisville.
Un monument commémorant les origines de Plessisville et rendant hommage aux pionniers est commandé au sculpteur Alfred Laliberté (1878-1953) vers 1935. Originaire des Bois-Francs, cet artiste étudie d'abord les beaux-arts au Conseil des arts et manufactures, à Montréal, puis à l'École des beaux-arts de Paris. À son retour à Montréal, il obtient de nombreuses commandes de monuments pour des édifices publics. Il est notamment l'auteur de plusieurs statues ornant la façade de l'Hôtel du Parlement, à Québec. Élu à l'Académie royale canadienne en 1912, nommé professeur à l'École des beaux-arts de Montréal en 1922, Laliberté est l'une des figures marquantes de la sculpture québécoise dans les premières décennies du XXe siècle. L'artiste est surtout connu pour son abondante production de monuments représentant des personnages historiques canadiens et québécois, des légendes et des métiers traditionnels.
Le monument représentant Jean Rivard est dévoilé le 13 août 1935, par Adélard Godbout (1892-1956), alors ministre de l'Agriculture. L'oeuvre est installée en bordure de la rue Saint-Calixte, devant l'hôtel de ville.
Le monument Jean-Rivard est cité en 2010.
Emplacement
Region administrative :
- Centre-du-Québec
MRC :
- L'Érable
Municipalité :
- Plessisville
Adresse :
- 1700, rue Saint-Calixte
Latitude :
- 46° 13' 8.28"
Longitude :
- -71° 46' 18.14"
Désignation cadastrale :
- Lot 3 774 017
Références
Notices bibliographiques :
- BELLEVILLE, Denis. Rappelons-nous Plessisville 1835-1985. Plessisville, [Publicité L. V. L. Ltée], 1984. s.p.