Maison Parthenais-Perrault I

Statut	Catégorie	Autorité	Date
Déclaration	Situé dans un site patrimonial	Gouvernement du Québec	1964-01-08
Transfert de responsabilité Exercice de certains pouvoirs par la municipalité (Montréal), 2017-09-21 Prise d'effet : 2018-09-21

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En mars 1812, Louis Parthenais et son gendre Augustin Perrault, fabricants marchands de potasse du faubourg Saint-Laurent, acquièrent un grand terrain à côté du Marché Neuf (place Jacques-Cartier), à l'angle de la rue Saint-Paul. Ils engagent sans délai Amable Amiot dit Villeneuve, maçon, et Antoine Bouthillier, charpentier et menuisier, pour leur construire deux grandes maisons, y compris le présent immeuble. Suffisamment grande pour être divisée en deux locaux, la maison accueille ses premiers occupants dès le printemps 1813. Le marchand François Papineau loue l'unité située au coin; on ignore qui occupe alors l'autre partie.

Pendant un demi-siècle, le bâtiment a une vocation commerciale, abritant un, deux et parfois trois locataires à la fois selon les besoins. S'y trouvent des marchands, un épicier, des aubergistes et des quincailliers qui occupent un logement au-dessus de leur boutique. Dès 1842, l'immeuble est doté d'une nouvelle apparence: les façades sur les voies publiques sont refaites en pierre de taille et agrémentées de fenêtres plus larges au rez-de-chaussée. En 1869, le marchand de tabac Léon Larue s'installe dans le local au coin du bâtiment. Il y tient son commerce jusqu'en 1931; pendant les douze dernières années, il en est le propriétaire ayant acheté l'immeuble des héritiers Perrault en 1919. Contrastant avec la forte stabilité de la tabagie de Larue, le local à l'est accueille toute une variété de locataires : s'y établissent un marchand de chaussures, des marchands de dry goods, des marchands de provisions, un buandier et, surtout à partir du début du XXe siècle, des taverniers et des restaurateurs. Les étages servent toujours à l'habitation. Une confiserie remplace la tabagie Larue pendant quelques années puis, à compter de la décennie 1940, tout le rez-de-chaussée sert de taverne et de restaurant.

En 1961 la Ville de Montréal exproprie la propriété afin d'aménager un stationnement dans le quadrilatère borné par les rues Le Royer, Gosford et Saint-Paul et la place Jacques-Cartier. À la suite de la reconnaissance du Vieux-Montréal comme arrondissement historique en 1964, la Ville abandonne son projet. En 1966, elle cède l'immeuble par bail de 63 ans. Restauré l'année suivante selon une obligation du bail, le bâtiment accueille un restaurant au rez-de-chaussée et des bureaux aux étages jusqu'au début des années 1990. Depuis cette époque, et toujours en 2007, une boutique de souvenirs occupe le bas.

Source : Ville de Montréal, 2008.

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