Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Église de Sainte-Anne-des-Plaines

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Laurentides

Municipalité :

  • Sainte-Anne-des-Plaines

Date :

  • 1899 – 1902 (Construction)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Usage :

  • Services et institutions (Églises, temples, synagogues et mosquées)

Éléments associés

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Inventaires associés (1)

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Description

L'église de Sainte-Anne-des-Plaines est un lieu de culte de tradition catholique érigé de 1899 à 1902. Le plan en croix latine de cet édifice en pierre est composé d'une nef rectangulaire à un vaisseau, d'un transept pourvu d'absidioles et d'un choeur en saillie terminé par une abside en hémicycle. La façade de l'église présente un avant-corps central à redents surmonté d'un clocher et est flanquée de tours couronnées de clochetons. Les angles du transept et du choeur sont tous les deux occupés par un corps en saillie à pans coupés flanqué d'une petite annexe. Une sacristie d'un étage en pierre, coiffée d'un toit en pavillon, est greffée à l'abside par un chemin couvert, dans le prolongement du choeur. Deux avant-corps latéraux sont rattachés de part et d'autre de la sacristie. L'église est située en retrait de la voie publique, sur un promontoire comportant quelques arbres matures. Elle fait partie de l'ensemble institutionnel de la municipalité de Sainte-Anne-des-Plaines.

Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (Sainte-Anne-des-Plaines) 2004-12-14

Statuts antérieurs

  • Avis de motion de citation, 2004-10-12
 

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Valeur patrimoniale

L'église de Sainte-Anne-des-Plaines présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Elle témoigne du développement de la municipalité de Sainte-Anne-des-Plaines. Issu de la seigneurie de Terrebonne, le territoire de la municipalité actuelle s'ouvre à la colonisation au début des années 1730. En 1787, le seigneur de Terrebonne, Jacob Jordan (1741-1796), fait don à l'Église catholique d'un terrain pour y implanter un ensemble religieux. Mgr Jean-François Hubert (1739-1797), évêque de Québec, fonde alors la paroisse Sainte-Anne-de-Mascouche. Un premier presbytère-chapelle est aussitôt construit et sert jusqu'à l'ouverture en 1805 d'une église en pierre des champs. Celle-ci est construite sur le terrain offert par le seigneur Jordan. La paroisse est érigée canoniquement en 1829 sous le nom de Sainte-Anne-des-Plaines. À la fin des années 1890, en raison de l'essor économique et démographique, la paroisse envisage la construction d'une église plus spacieuse reflétant ses aspirations à devenir un lieu de pèlerinage pour le nord de Montréal, à l'image de Sainte-Anne-de-Beaupré. Cette ambition ne se concrétise toutefois pas, faute de moyens. L'imposante église demeure un témoin important de l'histoire de la paroisse et de la municipalité Sainte-Anne-des-Plaines. Elle est toujours utilisée à des fins religieuses.

L'église de Sainte-Anne-des-Plaines présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Érigée de 1899 à 1902, elle témoigne de la popularité du courant éclectique dans l'architecture des églises catholiques québécoises au tournant du XXe siècle. L'éclectisme est un assemblage d'éléments puisés dans les divers styles historiques et associés plus librement, dans une recherche de monumentalité et d'effets visuels nouveaux. L'église de Sainte-Anne-des-Plaines est construite en 1902 selon les plans de l'architecte renommé Joseph Venne (1859-1925). Longtemps à l'emploi de l'agence montréalaise des architectes Maurice Perrault (1857-1909) et Mesnard (1847-1909) et associé de 1892 à 1895, il conçoit avec eux plusieurs lieux de culte qui s'inscrivent dans le courant éclectique. L'église de Sainte-Anne-des-Plaines est la première qu'il érige après sa séparation de la firme. Elle est représentative du courant éclectique par l'emploi d'éléments variés, tels que l'imposant portail et les ouvertures cintrés, l'alliage de la pierre de taille et de la pierre à bossage, les bandeaux et les chaînes d'angle. La symétrie de la composition, l'ornementation concentrée essentiellement sur l'avant-corps central à redents et son clocher traduisent également la recherche de monumentalité propre à l'architecture éclectique. Par ailleurs, l'église est particulièrement originale dans la région par sa silhouette marquée par la présence des bulbes qui couronnent le clocher, les clochetons et les campaniles. Cette église se démarque aussi en raison de ses larges ouvertures redevables à l'utilisation d'une structure d'acier.

Source : Municipalité de Sainte-Anne-des-Plaines, 2009.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de l'église de Sainte-Anne-des-Plaines liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan en croix latine composé d'une nef rectangulaire à un vaisseau, d'un transept pourvu d'absidioles et d'un choeur en saillie terminé par une abside en hémicycle, les absidioles ainsi que le toit à deux versants droits;
- sa façade, dont l'avant-corps central à redents surmonté d'un clocher encadré de campaniles coiffés d'un bulbe, les tours latérales couronnées de clochetons coiffés d'un bulbe, les ouvertures disposées symétriquement (le portail cintré sculpté avec une porte à double vantail surmontée d'un tympan vitré, les portes latérales à double vantail surmontées d'une imposte, les ouvertures rectangulaires et cintrées à croisillons, les fenêtres étroites rectangulaires et cintrées, les petites fenêtres carrées), la niche contenant une statue représentant l'Éducation de la Vierge, les bandeaux, les chaînes d'angle, les chambranles, les écussons, les chapiteaux, les inscriptions ainsi que les plaques en marbre;
- ses matériaux, dont la pierre de taille pour le parement de la façade et les éléments d'ornementation (chaînes d'angle et chambranles), la pierre à bossage pour le parement des longs pans, du choeur et de la sacristie, la couverture en tôle à baguettes, les chaînes d'angle et les chambranles en pierre de taille ainsi que les portes et les fenêtres en bois;
- les composantes des longs pans, du transept et du choeur, dont les grandes fenêtres cintrées à carreaux, les fenêtres rectangulaires, cintrées et carrées, les soupiraux, les chaînes d'angle et les chambranles;
- les composantes de la sacristie, dont l'élévation d'un étage, le toit à pavillon, les deux avant-corps latéraux rattachés de part et d'autre, les ouvertures rectangulaires, la cheminée ainsi que les chaînes d'angle et les chambranles;
- son implantation en retrait de la voie publique, sur vaste terrain dégagé formant un petit promontoire et comportant des arbres matures;
- sa situation dans un ensemble institutionnel formé du presbytère, du cimetière et de l'ancien couvent de Sainte-Anne-des-Plaines.

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Informations historiques

L'église de Sainte-Anne-des-Plaines fait partie du noyau institutionnel de la municipalité du même nom. Issu de la seigneurie de Terrebonne, le territoire de la municipalité actuelle s'ouvre à la colonisation au début des années 1730. Les premiers colons, la plupart originaires de Sainte-Anne-de-Beaupré, s'établissent le long de la rivière Mascouche. En 1787, le seigneur de Terrebonne, Jacob Jordan (1741-1796), fait don à l'Église catholique d'un terrain pour y implanter un ensemble religieux. Mgr Jean-François Hubert (1739-1797), évêque de Québec, fonde alors la paroisse Sainte-Anne-de-Mascouche.

Un presbytère-chapelle est aussitôt construit et sert jusqu'à l'ouverture, en 1805, sur le site actuel, d'une église en pierre des champs. Durant plusieurs décennies, des corvées de remblayage sont réalisées par les paroissiens. Ces travaux doivent stabiliser le sol et rehausser le niveau du site paroissial établi à proximité d'un cours d'eau. La paroisse est érigée canoniquement en 1829 sous le nom de Sainte-Anne-des-Plaines, en se détachant de celle de Saint-Louis-de-Terrebonne. Avec l'abolition du régime seigneurial en 1854, la municipalité de la paroisse de Sainte-Anne-des-Plaines est constituée l'année suivante.

La paroisse connaît un développement important à la suite de l'arrivée du chemin de fer en 1877. Ce nouveau moyen de transport permet aux agriculteurs de vendre leurs produits à des marchés plus éloignés. À la fin des années 1890, en raison de l'essor économique et démographique, la paroisse envisage la construction d'une église plus spacieuse reflétant ses aspirations à devenir un lieu de pèlerinage pour le nord de Montréal, à l'image de Sainte-Anne-de-Beaupré. Cet ambitieux projet ne se réalise toutefois pas, faute de moyens.

Entre 1983 et 1987, pour le 200e anniversaire de la paroisse, une vaste campagne de travaux de restauration, notamment pour la toiture, redonne son lustre au lieu de culte.

L'église de Sainte-Anne-des-Plaines est citée en 2004, en même temps que le cimetière, le presbytère (construit en 1886) et l'ancien couvent des Soeurs de Sainte-Anne (construit en 1882 et devenu hôtel de ville en 1977).

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Emplacement

Region administrative :

  • Laurentides

MRC :

  • Thérèse-De Blainville

Municipalité :

  • Sainte-Anne-des-Plaines

Adresse :

  • boulevard Sainte-Anne

Latitude :

  • 45° 45' 34.1"

Longitude :

  • -73° 48' 57.7"

Désignation cadastrale :

  • Lot 2 085 415

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Références

Liens Internet :

Notices bibliographiques :

  • BISSON, Pierre-Richard et Jacques LACHAPELLE. « Venne, Joseph ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca
  • BLONDIN, Serge. Sainte-Anne-des Plaines : une histoire vécue, 1787-1987. Sainte-Anne-des-Plaines, s.é., 1987. 384 p.
  • DUGAS, G. Histoire de la paroisse de Sainte-Anne des Plaines : érigée sous Mgr Hubert, évêque de Québec, en l'année 1787. Montréal, Granger Frères, 1900. 207 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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