Chapelle de procession Saint-Joachim
Type :
Patrimoine immobilier
Région administrative :
- Montérégie
Municipalité :
- Varennes
Date :
- 1831 – 1832 (Construction)
- 1880 (Réaménagement intérieur)
- 1943 (Décoration intérieure)
Période :
- Le Régime britannique (1760 à 1867)
Thématique :
- Patrimoine religieux (Culte)
Tradition religieuse :
- Christianisme (Catholicisme (rite latin))
Usage :
- Services et institutions (Chapelles de procession)
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Carte
Description
La chapelle de procession Saint-Joachim est un édifice religieux d'influence néoclassique érigé en 1831 et 1832. Le petit bâtiment en pierre de plan rectangulaire est coiffé d'un toit à deux versants droits de faible pente. Un clocheton repose sur le faîte en façade. Cette chapelle s'élève en bordure de l'ancienne rue principale de la ville de Varennes. Elle est située à faible distance à l'ouest de l'église paroissiale. Elle fait pendant à la chapelle de procession Sainte-Anne, bâtie à l'est de l'église, classée immeuble patrimonial.
Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.
Plan au sol :
Rectangulaire
Nombre d'étages :
1
Groupement :
Détaché
Structure :
- Maçonnerie en pierre
Saillies :
- Balcon
- Campanile
Toit :
-
Forme : À deux versants droits
Matériau : Tôle pincée
Porte principale :
- bois, à panneaux, à battants
Fenêtre(s) :
- cintrée, À battants, à petits carreaux
- circulaire, Oculus
Éléments architecturaux :
- Chaîne d'angle
- Chambranle
- Portail
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Immeuble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 1981-12-16 |
Catégories de conservation
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Valeur patrimoniale
La chapelle de procession Saint-Joachim présente un intérêt patrimonial pour sa valeur ethnologique. Reliées au culte catholique, les chapelles de procession et votives constituent une manifestation privilégiée de la religion populaire. Fréquemment dédiées à un saint patron, elles servent de lieux de recueillement et de rassemblement pour les paroissiens. Elles jouent également le rôle de repères visuels et participent à la sacralisation du paysage québécois. Les chapelles de procession sont surtout utilisées comme reposoirs lors de processions comme celles de la Fête-Dieu ou des Rogations, alors que les chapelles votives accueillent aussi des offices religieux, notamment lors de la procession effectuée pendant l'octave de la fête du saint. Cette chapelle est située en bordure de la rue principale de la ville de Varennes, à faible distance à l'ouest de l'église. Placée sous la protection de saint Joachim, elle fait pendant à une chapelle dédiée à sainte Anne, bâtie à l'est de cette dernière. Sa superficie de même que la présence de bancs et d'un autel à l'intérieur signalent qu'elle est utilisée pour la célébration d'offices et pour le recueillement des fidèles. Toujours ouverte au public, la chapelle Saint-Joachim perpétue les fonctions votives et cultuelles liées à ce type d'édifice religieux.
La chapelle de procession Saint-Joachim présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Construit en 1831 et 1832, le petit lieu de culte en pierre s'inspire de l'architecture néoclassique, à l'instar de nombreux édifices religieux de cette période. Introduit au Québec par des architectes et ingénieurs britanniques au début du XIXe siècle, ce style préconise la simplicité et la rigueur de la composition ainsi qu'une ornementation sobre. La chapelle Saint-Joachim en est une illustration notamment par l'oculus de la façade ainsi que par les ouvertures cintrées encadrées de chambranles à pilastres et soulignées d'une clé. Elle témoigne de l'un des grands courants architecturaux du XIXe siècle.
La chapelle de procession Saint-Joachim présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur artistique liée à son décor intérieur. Réalisé à partir de 1832, ce décor très élaboré se rattache au néoclassicisme par l'entablement continu soulignant la fausse voûte à arc surbaissé, de même que par le retable composé de deux pilastres supportant un fronton cintré. Par ailleurs, les murs lambrissés de planches verticales présentent, entre autres, un décor peint réalisé en 1943. Le tabernacle se démarque avec son ordonnance qui rappelle l'atelier de Quévillon et avec son ornementation typique du XVIIIe siècle. Cet intérieur se distingue ainsi de la sobriété de la plupart des chapelles de procession ou votives.
Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2009.
Éléments caractéristiques
Les éléments clés de la chapelle de procession Saint-Joachim liés à ses valeurs ethnologique, architecturale et artistique comprennent, notamment :
- sa situation en bordure de l'ancienne rue principale de la ville de Varennes, à l'ouest de l'église paroissiale;
- la proximité de l'église;
- la complémentarité avec la chapelle Sainte-Anne bâtie à l'est de l'église et aussi classée immeuble patrimonial;
- son volume, dont le plan rectangulaire, le toit à deux versants droits de faible pente et le clocheton disposé sur le faîte en façade (base carrée, tambour octogonal, flèche incurvée, croix);
- les matériaux, dont la maçonnerie en moellons, les chaînes d'angle en pierre de taille, la couverture en tôle à baguettes et les ouvertures en bois;
- les composantes extérieures liées à l'influence néoclassique, dont l'oculus de la façade, les ouvertures cintrées, le tympan menuisé en éventail du portail et les chambranles composés de pilastres surmontés d'un arc en plein cintre marqué d'une clé;
- les ouvertures, dont la porte à double vantail et les fenêtres à battants à petits carreaux;
- les composantes du décor intérieur, dont l'entablement soulignant la fausse voûte à arc surbaissé, le retable composé de deux pilastres supportant un fronton cintré, les murs lambrissés de planches verticales, le décor peint et le tabernacle.
Informations historiques
Une première chapelle est érigée à Varennes en 1717. Cet édicule est en mauvais état en 1830, et les marguilliers décident de le rebâtir sur un nouvel emplacement. La chapelle Saint-Joachim est construite en 1831 et 1832. Le lieu de culte s'inspire de l'architecture néoclassique, à l'instar de nombreux édifices religieux québécois de cette période.
L'intérieur est modifié en 1880, alors que la table de communion et le maître-autel sont remplacés et qu'un chemin de croix, des bancs et un harmonium sont ajoutés. Il est rehaussé d'un décor peint réalisé en 1943 par Hermel Lussier. Le tabernacle se démarque avec son ordonnance qui rappelle l'atelier de Louis Quévillon (1749-1823) et avec son ornementation typique du XVIIIe siècle.
La chapelle de procession Saint-Joachim est classée en 1981. Elle est toujours ouverte au culte durant la belle saison.
Emplacement
Region administrative :
- Montérégie
MRC :
- Marguerite-D'Youville
Municipalité :
- Varennes
Adresse :
- rue Sainte-Anne
Latitude :
- 45° 40' 47.058"
Longitude :
- -73° 26' 22.171"
Désignation cadastrale
Circonscription foncière | Division cadastrale | Désignation secondaire | Numéro de lot |
---|---|---|---|
Verchères | Village de Varennes | Absent | 64 |
Code Borden
BkFi-50 |
Références
Liens Internet :
Notices bibliographiques :
- Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
- ROBERT, Jacques. Les chapelles de procession du Québec. Québec, ministère des Affaires culturelles, 1979. 163 p.
- ROY, Guy-André. « Chapelle de procession Sainte-Anne et Saint-Joachim ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome II. Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 232-233.