Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Maison des Ouellet

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Bas-Saint-Laurent

Municipalité :

  • Sainte-Hélène

Date :

  • vers 1870 (Construction)
  • 2004 (Restauration)

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Personnes associées (2)

Inventaires associés (1)

Carte

Description

La maison des Ouellet est une résidence rurale construite vers 1870. L'habitation de plan rectangulaire, à deux étages, est coiffée d'un toit à deux versants droits. Une annexe en bois à deux étages, qui reprend en plus petit la forme du corps de logis, est adossée au mur pignon droit, en retrait de la façade. La demeure est implantée en retrait par rapport à la route 230, au nord du noyau villageois de la municipalité de Sainte-Hélène.

Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment.

Plan au sol :

Rectangulaire

Nombre d'étages :

2

Saillies :

  • Galerie

Fondations :

  • Béton

Élévations :

  • Toutes les façades : Bois (Planche à feuillure)
  • Autres façades : Bois (Bardeau)

Toit :

  • Forme : À deux versants droits
    Matériau : Tôle à baguettes

Porte principale :

  • bois, à panneaux et vitrage

Fenêtre(s) :

  • Rectangulaire, Contemporaine

Éléments architecturaux :

  • Aisseliers
  • Chambranle
  • Console
  • Retour de l'avant-toit

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (Sainte-Hélène) 2002-03-04
 

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Valeur patrimoniale

La maison des Ouellet présente un intérêt pour sa valeur architecturale. La résidence est un exemple d'habitation vernaculaire intégrant des éléments de l'architecture géorgienne et de l'éclectisme. L'architecture géorgienne, issue du classicisme, est en vogue depuis un siècle en Europe lorsqu'elle traverse dans les colonies américaines. Elle est incorporée à l'architecture locale dans la construction de maisons de notables, situées sur la côte est. Ensuite, elle connaît une diffusion plus large avec la parution de manuels d'architecture entre 1740 et 1750. Jusqu'à la fin du XIXe siècle aux États-Unis, la maison de ferme géorgienne est construite en pierre, en brique ou en bois selon le matériau disponible localement. Elle est très populaire dans le New Jersey, où lui est annexé un bâtiment qui fait office de cuisine. Celui-ci reprend les mêmes formes, mais de plus petites dimensions. La maison des Ouellet est caractéristique de l'habitation vernaculaire intégrant des éléments de l'architecture géorgienne par son toit à deux versants droits de faible pente, la symétrie de sa composition, la hauteur importante de son corps de logis, son annexe de plus petites dimensions, les retours de corniche et sa galerie couverte d'un toit à croupes. Elle s'écarte néanmoins du modèle américain par le nombre d'ouvertures par étage, soit trois au lieu de cinq. Ces cinq fenêtres correspondent habituellement à l'aménagement de deux pièces, soit une de part et d'autre du hall où se trouve l'escalier central. La maison des Ouellet comporte par ailleurs des éléments propres à l'éclectisme de la fin du XIXe siècle. Ceux-ci se concentrent dans les détails architecturaux, dont les consoles moulurées de la corniche, les aisseliers et ses chambranles. Ces éléments dénotent un souci de finition particulier et sont caractéristiques de l'architecture des dernières décennies du XIXe siècle.

La maison des Ouellet présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur historique découlant de son association avec la famille Ouellet. La résidence est construite vers 1870 par Théophile Dionne, marié à Démerise Ouellet. Les Dionne-Ouellet cèdent la maison à leur fils, Alfred Dionne. Par la suite, la résidence devient successivement la propriété d'Arthur Ouellet, de son fils Léonard, puis de Jean-Guy Ouellet. Les Ouellet sont parmi les premiers colons de la localité de Saint-André, devenue Sainte-Hélène. Ils sont également nombreux dans le Bas-Saint-Laurent, et ce patronyme parsème le paysage de la région. On y retrouve, à titre d'exemple, un cours d'eau Ouellet. La maison des Ouellet témoigne de leur présence dans la région.

Source : Municipalité de Sainte-Hélène, 2007.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la maison des Ouellet liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- sa situation dans un secteur rural de la municipalité de Sainte-Hélène, à l'extérieur du noyau villageois;
- sa localisation le long d'un chemin privé, ancien tracé du Troisième Rang, en retrait de la route 230;
- son volume, dont le plan rectangulaire, l'élévation de deux étages et le toit à deux versants droits de faible pente;
- les matériaux, dont le parement en planche à clins (façades avant et arrière), le parement en bardeau de cèdre (façades latérales), la couverture en tôle à la canadienne et les éléments en bois (portes, fenêtres, ornements);
- les ouvertures, dont leur disposition régulière, les portes en bois à vitrage et les fenêtres à grands carreaux;
- l'ornementation, dont les retours de corniche des murs pignons, la corniche à consoles, les aisseliers, la balustrade à poteaux tournés, les planches cornières, les chambranles;
- la galerie, dont sa disposition en façade et son toit à croupes;
- l'annexe, dont son plan rectangulaire, son élévation de deux étages, son toit à deux versants droits et son implantation dans le prolongement du corps de logis.

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Informations historiques

Sainte-Hélène est érigée canoniquement en tant que paroisse en 1846, puis devient une municipalité en 1855. La localité est d'abord connue sous le nom de Sainte-Hélène-Station, en raison de sa proximité avec le chemin de fer. Située dans les plaines de la vallée du Saint-Laurent, elle se développe surtout grâce à son industrie laitière.

La maison des Ouellet est bâtie vers 1870 par Théophile Dionne, marié à Démerise Ouellet. Les Dionne-Ouellet cèdent la maison à leur fils, Alfred Dionne. Par la suite, la résidence devient successivement la propriété d'Arthur Ouellet, de son fils Léonard, puis de Jean-Guy Ouellet, propriétaire d'une compagnie de tourbe du secteur. Elle est louée à Alfred Paradis en 1938 et à Ruth Nadeau et Gérard Paradis entre 1940 et 1945.

La maison est située sur un terrain plat jouxtant des terres agricoles. À proximité de la résidence se trouvent d'anciens bâtiments de ferme bâtis en planches.

La maison des Ouellet est citée en 2002. Des travaux de restauration réalisés à l'extérieur du bâtiment, en 2004, lui ont redonné son éclat d'antan.

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Emplacement

Region administrative :

  • Bas-Saint-Laurent

MRC :

  • Kamouraska

Municipalité :

  • Sainte-Hélène

Adresse :

  • 395, route 230 Est

Lieux-dits :

  • Sainte-Hélène-de-Kamouraska

Latitude :

  • 47° 37' 26.3"

Longitude :

  • -69° 40' 55.9"

Désignation cadastrale :

  • Lot 6 303 442

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Références

Liens Internet :

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