Maison Mary-Garbutt-Angell

La maison Mary-Garbutt-Angell est une demeure de ferme en pierre qui aurait été construite vers 1855. De plan rectangulaire, elle s'élève sur un étage et demi et est coiffée d'un toit à deux versants, dont l'un se termine par un larmier incurvé. Des cheminées, disposées en chicane, s'élèvent dans la continuité des murs pignons. La maison Mary-Garbutt-Angell est située sur les berges du lac Saint-Louis, dans l'arrondissement municipal de Beaconsfield-Baie-D'Urfé de la ville de Montréal.

Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Citation	Immeuble patrimonial	Municipalité (Beaconsfield)	2002-03-05

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La maison Mary-Garbutt-Angell présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Elle est un témoin de l'évolution de l'architecture domestique au Québec. Descendante de l'architecture d'inspiration française, la maison québécoise d'inspiration néoclassique est le fruit d'un long métissage. La tradition architecturale d'origine française se poursuit au-delà de la Conquête (1760) jusqu'aux premières décennies du XIXe siècle. La maison Mary-Garbutt-Angell est caractéristique de ce genre d'habitation, notamment par sa structure en moellons, son plan rectangulaire et son toit à deux versants droits. S'ajoutent à ces traits distinctifs les cheminées s'élevant dans la continuité des murs pignons, disposées en chicane (décentrées par rapport à l'axe faîtier). Les larmiers incurvés, la galerie du côté sud, les fenêtres à battants à grands carreaux et les chambranles de bois moulurés ont été ajoutés vers 1875, sous l'influence de certains courants architecturaux anglo-saxons. La maison Mary-Garbutt-Angell illustre l'évolution de la maison québécoise.

La maison Mary-Garbutt-Angell présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique reposant sur son association avec la première famille immigrée d'Angleterre à venir s'installer sur le territoire de Beaconsfield. Le couple William Angell et Mary Garbutt s'y installe vers 1840. Par la suite, la communauté anglophone se développera de manière importante dans ce secteur. La maison actuelle, qui aurait été construite vers 1855, est occupée par des descendants de William et de Mary durant plus de 150 ans. Le nom de famille Angell est l'un des mieux connus à Beaconsfield. Il a d'ailleurs été donné à une avenue et à une baie de ce secteur de Montréal.

Source : Ville de Montréal, 2005.

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Les éléments caractéristiques de la maison Mary-Garbutt-Angell liés à ses valeurs architecturale et historique comprennent, notamment :
- sa disposition en retrait de la rue (généreuse marge de recul avant);
- la proximité du lac Saint-Louis à l'arrière de la propriété;
- son volume, dont son plan rectangulaire, son élévation d'un étage et demi et son toit à deux versants, le larmier du toit du côté sud et la galerie;
- les matériaux, dont les murs de maçonnerie au mortier à l'affleurement de la pierre et les chambranles de bois moulurés;
- les ouvertures, dont les fenêtres à grands carreaux, la disposition symétrique des ouvertures de la façade à l'intérieur de la galerie fermée et les fenêtres de part et d'autre du conduit de cheminée;
- les cheminées intégrées aux murs pignons décentrées par rapport à l'axe faîtier.

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En 1678, une première terre est concédée sur le territoire qui allait devenir Beaconsfield. À la suite du massacre de Lachine, en 1689, elle est abandonnée comme de nombreuses autres terres du même secteur. En 1701, les terres font l'objet d'une nouvelle concession. La paroisse Saint-Joachim-de-la-Pointe-Claire est fondée treize ans plus tard. Elle correspond aux territoires actuels des secteurs de Beaconsfield, de Kirkland et de Pointe-Claire.

En 1840, William Angell et John Ellery acquièrent de François Malette - possiblement l'un des 1200 patriotes emprisonnés durant les rébellions de 1837 et 1838 - la ferme numéro 5, sur laquelle sera construite la maison Mary-Garbutt-Angell quelques années plus tard. La propriété comprend alors, entre autres, une maison et une étable. William Angell et son épouse, Mary Garbutt, en deviennent les seuls propriétaires quelques mois seulement après son acquisition.

Les Angell sont les premiers anglophones à s'installer sur le territoire de Beaconsfield. William Angell décède en 1854. La maison aurait été construite l'année suivante par sa veuve Mary-Garbutt-Angell. Vers 1875, une galerie et un avant-toit, supporté par des colonnes à chapiteau sculpté, sont ajoutés le long des deux murs gouttereaux. En 1957, la galerie sud est fermée et un solarium est aménagé du côté nord, selon les plans des architectes Brunet & Sons inc.

La propriété Mary-Garbutt-Angell est occupée par des membres de la famille Angell durant plus de 150 ans. En 2001, l'une des arrière-petites-filles de William Angel et de Mary Garbutt y vivait encore.

La maison Mary-Garbutt-Angell est citée en 2002.

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