Ministère de la Culture et des Communications
Répertoire du patrimoine culturel du Québec

Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Gare de Vallée-Jonction

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Gare ferroviaire du Canadien Pacifique

Région administrative :

  • Chaudière-Appalaches

Municipalité :

  • Vallée-Jonction

Date :

  • 1917 (Construction)

Usage :

  • Transport, communication et services publics (Gares et autres structures ferroviaires > Gares ferroviaires)

Éléments associés

Groupes associés (3)

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Carte

Description

La gare de Vallée-Jonction est une gare ferroviaire en blocs de ciment imitant la pierre construite en 1917. Cet immeuble d'un étage et demi, de plan en « T », est coiffé d'un imposant toit à croupes. Ses larges avant-toits sont supportés par des consoles. Un abri, constitué par le prolongement du toit, complète l'une des extrémités du bâtiment. La gare de Vallée-Jonction est implantée en bordure de la rivière Chaudière, au coeur de la municipalité de Vallée-Jonction.

Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (Vallée-Jonction) 2002-11-18

Statuts antérieurs

  • Avis de motion de citation, 2002-09-30
 
Désignation (Canada) Gare ferroviaire patrimoniale Commission des lieux et monuments historiques du Canada 1991-01-01
 

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Valeur patrimoniale

La gare de Vallée-Jonction présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. L'édifice et les structures ferroviaires qui l'entourent illustrent le rôle de la compagnie Quebec Central dans la mise en place d'un réseau ferroviaire régional, de 1875 à 1921. Dès sa création en 1867, le gouvernement du Québec veut utiliser le transport ferroviaire pour ouvrir de nouvelles régions à la colonisation. Il favorise les chemins à lisses de bois, car son budget est limité. Afin de stimuler l'entreprise privée, une loi est votée en 1869. Elle accorde un intérêt de 3 pour cent pendant 20 ans sur les coûts de construction de chaque kilomètre de voie ferrée d'utilité régionale ou provinciale. Certaines compagnies ferroviaires se montrent particulièrement intéressées. Deux d'entre elles, la Levis and Kennebec et la Sherbrooke Eastern Townships and Kennebec Railway, forment la ligne principale de la Quebec Central en se rejoignant à Vallée-Jonction. Tous les travaux sont terminés en 1921, et le tronçon Beauce-Jonction devient le pivot du réseau. À ce titre, la gare de Vallée-Jonction constitue un témoin du développement ferroviaire québécois de l'époque. Le site comprend encore aujourd'hui d'autres structures ferroviaires, dont un pont d'acier, une rotonde, une plaque tournante et une passerelle des passagers, qui contribuent à la mise en valeur de la gare.

La gare de Vallée-Jonction présente en outre un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Elle est représentative des gares du début du XXe siècle. La gare est construite en 1917 d'après un plan élaboré par la compagnie Quebec Central Railway. Son modèle s'inspire des plans standards conçus à la même époque par le Canadien Pacifique. La gare de Vallée-Jonction en est représentative notamment par son plan en « T », son élévation d'un étage et demi, son toit à croupes et ses avant-toits débordants supportés par une série de consoles en bois. La gare possède toutefois des composantes distinctives. Elle compte d'abord un vaste abri formé par le prolongement du toit et supporté par des piliers. Il permet aux usagers de se protéger des intempéries. Elle possède enfin un parement en bloc de ciment moulé imitant la pierre. Ces blocs sont ignifuges en raison de l'ajout d'amiante, une ressource qui abonde dans la région. Ce procédé, plutôt nouveau à l'époque, est annoncé par la compagnie Sears Roebuck dans son catalogue de 1910.

Source : Municipalité de Vallée-Jonction, 2007.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la gare de Vallée-Jonction liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan en « T », l'élévation d'un étage et demi, le toit à croupes avec ses larges avant-toits, l'abri dans le prolongement du bâtiment;
- la façade aménagée sur l'un des murs pignons, dont la trace d'une ancienne porte centrale, le pignon orné de faux colombages;
- les matériaux, dont le parement en bloc de ciment moulé, les éléments architecturaux en bois (ouvertures, ornementation);
- les ouvertures, dont les portes à panneaux avec vitrage, les fenêtres à guillotine à petits carreaux, les lucarnes à croupe;
- l'ornementation, dont les linteaux, les bandeaux, les consoles;
- les cheminées;
- l'inscription « Quebec Central » en façade;
- sa localisation à la jonction de deux lignes ferroviaires, dans un espace triangulaire;
- la proximité de structures ferroviaires, dont le pont d'acier, la rotonde, la plaque tournante et la passerelle des passagers.

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Informations historiques

L'histoire de la gare ferroviaire de Vallée-Jonction est intimement liée à celle des compagnies ferroviaires créées au Québec après la Confédération. La Levis and Kennebec figure parmi les six compagnies ferroviaires incorporées en avril 1869. Avec la Sherbrooke Eastern Townships and Kennebec Railway, cette compagnie constitue la ligne principale d'un réseau très tôt connu sous le nom de Quebec Central.

Un tronçon de Lévis à Scott-Jonction est inauguré en juin 1875. Un an plus tard, la voie ferrée traverse le futur territoire de Vallée-Jonction. Les travaux sont interrompus, mais la compagnie Levis and Kennebec continue d'exploiter la voie.

En 1881, après avoir acheté les actifs de la Levis and Kennebec, la Quebec Central crée une jonction ferroviaire. Un réseau vient rejoindre celui de la Levis and Kennebec à l'endroit connu sous le nom de Beauce-Jonction, plus tard Vallée-Jonction. La localité est au coeur du réseau de la Quebec Central en raison de sa situation à mi-chemin entre Sherbrooke et Lévis. Par la suite, l'ajout d'embranchements accentue le rôle de jonction ferroviaire de la localité. Celle-ci devient le point de ralliement de tronçons, vers Lévis et vers Sherbrooke.

En 1894, la Quebec Central inaugure une ligne de Tring-Jonction à Mégantic. En 1906, la compagnie prolonge son embranchement de la Chaudière pour atteindre Saint-Georges en 1907, Sainte-Justine en 1909 et Lac-Frontière en 1915.

En 1917, la compagnie procède à la construction de l'actuelle gare de Vallée-Jonction, en remplacement d'un précédent édifice situé au même endroit. Elle est érigée d'après un plan élaboré par la compagnie Quebec Central Railway. Son modèle s'inspire des plans standards conçus à la même époque par le Canadien Pacifique.

La plupart des travaux d'expansion du réseau sont terminés en 1921. Beauce-Jonction devient le pivot central du réseau ferroviaire. De Lévis, pour se rendre à Sherbrooke, à Mégantic, à Saint-Georges, à Lac-Frontière ou à Boston, il faut passer par Beauce-Jonction.

La gare de Vallée-Jonction se transforme en poste de rassemblement des opérations du chef de gare pour les subdivisions de la vallée de la Chaudière, de Mégantic et de Lévis.

En 1924, la Quebec Central vient terminer les ramifications de son réseau. Elle place ainsi la gare de Vallée-Jonction au centre de ses activités.

Beauce-Jonction est nommée Vallée-Jonction en 1949.

Au cours des années 1960, la Quebec Central diminue ses activités. La compagnie réduit le transport des marchandises et abandonne complètement son service de trains de passagers. Le dernier train de passagers arrive à la gare le 29 avril 1967.

Au cours des années 1980 et 1990, la gare abrite des bureaux.

Depuis 1991, elle loge le Centre d'interprétation ferroviaire de Vallée-Jonction, organisme consacré à la protection et à la conservation du patrimoine ferroviaire de la Beauce. Des locomotives et différents wagons et voitures de chemin de fer y sont exposés.

La gare de Vallée-Jonction, qui est encore propriété de la Quebec Central, est citée en 2002. Depuis 1991, elle est également désignée gare ferroviaire patrimoniale par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada.

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Emplacement

Region administrative :

  • Chaudière-Appalaches

MRC :

  • La Nouvelle-Beauce

Municipalité :

  • Vallée-Jonction

Adresse :

  • 399, boulevard J.-M.-Rousseau

Localisation informelle :

397, boulevard Saint-Vincent

Latitude :

  • 46° 22' 17.7"

Longitude :

  • -70° 55' 24.2"

Désignation cadastrale

Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
Beauce Paroisse de Saint-Joseph Absent 786-1 ptie

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Références

Liens Internet :

Notices bibliographiques :

  • LAFRAMBOISE, Yves. Gare du Canadien Pacific. Vallée-Jonction, Québec. Rapport sur les gares ferroviaires. Ottawa, Commission des lieux et monuments historiques du Canada, s.d. s.p.
  • Pluram Inc. Étude du patrimoine ferroviaire de l'axe Charny-Vallée-Jonction. Québec, 1986. s.p.

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