Calvaire de la Rivière-à-Veillet
Type :
Patrimoine immobilier
Autre(s) nom(s) :
- Calvaire Martin-H.-Baril
Région administrative :
- Mauricie
Municipalité :
- Sainte-Geneviève-de-Batiscan
Date :
- 1827 – (Construction)
Thématique :
- Patrimoine religieux (Culte)
Tradition religieuse :
- Christianisme (Catholicisme (rite latin))
Usage :
- Services et institutions (Calvaires, croix de chemin et chemins de croix)
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Carte
Description
Le calvaire de la Rivière-à-Veillet est un monument religieux de tradition catholique probablement érigé en 1827. Il est constitué d'une croix formée d'une hampe et d'une traverse en bois peint portant une représentation polychrome du Christ crucifié. Le calvaire est abrité sous un édicule en bois peint en blanc, de plan carré et coiffé d'un toit à quatre versants à larmiers retroussés, couvert en tôle à la canadienne. Le monument est implanté légèrement en retrait de la voie publique, sur un terrain au relief peu accusé et planté d'arbres matures, au coeur du noyau villageois de la municipalité de Sainte-Geneviève-de-Batiscan.
Ce bien est cité immeuble patrimonial.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Citation | Immeuble patrimonial | Municipalité (Sainte-Geneviève-de-Batiscan) | 2002-11-11 |
Valeur patrimoniale
Le calvaire de la Rivière-à-Veillet présente un intérêt patrimonial pour ses valeurs historique et ethnologique comme témoin d'un courant de dévotion envers les images du Christ souffrant ou mort. L'intérêt grandissant des fidèles pour les expressions dramatiques de la Passion, de la crucifixion, de l'« Ecce homo » et de la « Pietà » suscite l'érection de nombreux calvaires extérieurs à partir de la fin du Régime français. Ceux-ci se substituent parfois aux croix de chemin simples ou aux croix aux instruments de la Passion. Ils sont souvent utilisés pour la prière et le recueillement, notamment lors de certaines fêtes. Le calvaire de la Rivière-à-Veillet, érigé au coeur du noyau villageois, rappelle d'anciennes pratiques religieuses. Les calvaires sont parfois complétés d'autres personnages liés à la crucifixion. Celui-ci est représentatif d'une forme simple de ces structures, composée d'une croix portant une sculpture en bois du Christ crucifié. Il se distingue par l'édicule en bois qui l'abrite. Ce dernier, ouvert sur les quatre côtés, est constitué d'un garde-corps et de supports menuisés ainsi que d'un toit à quatre versants à larmiers retroussés, couvert en tôle posée à la canadienne et surmonté d'un mât. Le calvaire de la Rivière-à-Veillet évoque d'anciennes dévotions et constitue un élément significatif du patrimoine religieux québécois.
Le calvaire de la Rivière-à-Veillet présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur artistique. Le calvaire est une représentation de la douzième station du chemin de croix, celle de la crucifixion. Le modèle le plus répandu au Québec est celui représentant le Christ mort, les yeux fermés, vêtu d'un « perizonium » ajusté à la taille et noué du côté droit, et suspendu à la croix par quatre clous, les pieds étant disposés côte à côte sur le support. Le christ polychrome du calvaire de la Rivière-à-Veillet, sculpté dans un tronc de pin blanc, est un exemple représentatif de ce modèle traditionnel.
Le calvaire de la Rivière-à-Veillet présente en outre un intérêt patrimonial pour sa valeur historique liée à son ancienneté. Le monument est probablement érigé en 1827 comme station d'un chemin de croix aménagé sur un coteau du village, non loin de l'église. Le corpus qui y est fixé est peut-être plus ancien. Ce chemin de croix est démantelé dans la seconde moitié du XIXe siècle et remplacé par un autre qui est installé à l'intérieur de l'église. Le grand christ en croix est offert vers 1879 aux habitants de la Rivière-à-Veillet, où il est déménagé une première fois. Cet ensemble constitue un des plus anciens calvaires subsistant au Québec. Depuis 2006, il s'élève à nouveau dans le noyau villageois de la municipalité de Sainte-Geneviève-de-Batiscan, plus près de son emplacement d'origine.
Source : Municipalité de Sainte-Geneviève-de-Batiscan, 2009.
Éléments caractéristiques
Les éléments caractéristiques du calvaire de la Rivière-à-Veillet liés à ses valeurs historique, ethnologique et artistique comprennent, notamment :
- l'édicule en bois peint ouvert sur quatre côtés, dont le plan carré, le petit escalier, le toit à quatre versants à larmiers retroussés, couvert en tôle à la canadienne et surmonté d'un mât, les piliers cannelés surmontés de chapiteaux doriques, les arcs surbaissés, le garde-corps menuisé et les clés décoratives;
- la croix, dont la hampe et la traverse simples en bois peint;
- le christ en croix grandeur nature, dont le fini polychrome de la sculpture en pin blanc, le rendu réaliste de l'anatomie, la tête penchée sur l'épaule droite, les yeux clos, les pieds cloués côte à côte sur le « suppedanum » (support sous les pieds), le traitement du « perizonium » ajusté à la taille et noué du côté droit ainsi que la couronne d'épines;
- l'implantation de l'ensemble légèrement en retrait de la voie publique, sur un terrain au relief peu accusé et planté d'arbres matures, au coeur du noyau villageois.
Informations historiques
Le calvaire de la Rivière-à-Veillet est probablement érigé en 1827, comme station d'un chemin de croix aménagé sur un coteau du village de Sainte-Geneviève-de-Batiscan, non loin de l'église. Le corpus fixé à la croix est peut-être plus ancien. Son auteur n'est pas connu, bien qu'il soit parfois attribué au sculpteur François Baillairgé (1759-1830).
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, ce chemin de croix extérieur est démantelé et remplacé par un autre, installé à l'intérieur du lieu de culte. Le grand christ en croix est alors offert aux habitants de la Rivière-à-Veillet et est déménagé à cet endroit vers 1879. Les résidants de ce secteur l'entretiennent pendant plus de 100 ans.
Le calvaire de la Rivière-à-Veillet est cité en 2002. En 2006, il est à nouveau déménagé et installé dans le noyau villageois, plus près du premier emplacement. La même année, des travaux de réparation et de restauration sont effectués à l'édicule. Le corpus est également repeint et remis dans son état présumé d'origine.
Emplacement
Region administrative :
- Mauricie
MRC :
- Les Chenaux
Municipalité :
- Sainte-Geneviève-de-Batiscan
Adresse :
- rue Principale
Localisation informelle :
Situé derrière l'église paroissiale, près de l'angle de la rue Principale et de la rue de l'Église.
Latitude :
- 46° 31' 49.24"
Longitude :
- -72° 20' 21.43"
Désignation cadastrale
Circonscription foncière | Division cadastrale | Désignation secondaire | Numéro de lot |
---|---|---|---|
Champlain | Paroisse de Sainte-Geneviève-de-Batiscan | Absent | 268-P |
Références
Notices bibliographiques :
- MILOT, Jocelyne et Jean SIMARD. Les croix de chemin du Québec : inventaire sélectif et trésor. Collection Patrimoines. Dossier, 10. Québec, Les publications du Québec, 1994. 510 p.
- OLIVER-LLOYD, Vanessa. Les croix de chemin au temps du bon Dieu. Outremont, Éditions du Passage, 2007. 221 p.