Caserne d'incendie
Type :
Patrimoine immobilier
Autre(s) nom(s) :
- Caserne numéro 3
Région administrative :
- Outaouais
Municipalité :
- Gatineau
Date :
- après 1911 – 1912 (Construction)
Usage :
- Services et institutions (Postes de police et casernes de pompiers > Casernes de pompiers)
Personnes associées (1)
- Brodeur, Charles (1871 – 1936) - Architecte / concepteur(-trice)
Inventaires associés (1)
Carte
Description
La caserne d'incendie est un ancien édifice municipal construit en 1911 et 1912. Le bâtiment de deux étages en brique rouge présente un plan rectangulaire et un toit plat. Une tour à boyaux s'élève dans la partie arrière du bâtiment. La façade est ornée d'une corniche à fronton historié et d'un bandeau surmontant les grandes ouvertures du rez-de-chaussée. La caserne est située au coeur d'un ancien quartier populaire du secteur de Hull de la ville de Gatineau.
Ce bien est cité immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure du bâtiment.
Plan au sol :
Rectangulaire
Nombre d'étages :
2
Groupement :
Détaché
Structure :
- Bois
Annexes :
- Autre
Saillies :
- Mât
- Tour
Fondations :
- Béton
Toit :
-
Forme : Plat
Matériau : Composite, multicouche
Porte principale :
- contemporaine
Fenêtre(s) :
- Rectangulaire, Contemporaine
Éléments architecturaux :
- Amortissement
- Corbeau
- Corniche à modillons
- Corniche moulurée
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Citation | Immeuble patrimonial | Municipalité (Gatineau) | 1991-08-06 |
Valeur patrimoniale
La caserne d'incendie présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Ce bâtiment, qui abrite la « Station de feu no 3 » entre 1912 et 1963, est un témoin significatif de l'histoire mouvementée qu'a connue l'ancienne ville de Hull au chapitre des incendies. En effet, Hull est le théâtre de huit incendies majeurs entre 1880 et 1933. En 1911, la Ville de Hull fait construire deux postes de pompiers, soit les casernes no 2 et no 3. Aujourd'hui, seule la caserne no 3 subsiste. Elle constitue l'un des rares souvenirs tangibles de cet épisode de l'histoire de Hull.
La caserne d'incendie présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. À l'instar de la plupart des postes de pompiers construits au tournant du XXe siècle, celui de Hull possède un plan rectangulaire et se compose d'une structure de deux étages couverte de briques. Ce volume, apparenté à celui de l'architecture domestique, assure son intégration au quartier. Par ailleurs, de grandes ouvertures en façade et une tour de séchage des boyaux constituent des éléments distinctifs de cet édifice et permettent, encore aujourd'hui, d'identifier sa fonction première. Un couronnement, composé d'une corniche avec frise à denticules sur laquelle repose un fronton historié, un bandeau décoratif au-dessus des grandes portes, de même que des linteaux et des allèges de fenêtres en pierre, le caractérisent également. La caserne d'incendie est l'oeuvre de Charles Brodeur, architecte prolifique dans la région de l'Outaouais. Outre la caserne no 3, il est également l'auteur de la caserne no 2, construite la même année, de l'hôtel de ville de Hull (1902-1903), incendié en 1970, de l'hôtel Bank (1907), aussi cité immeuble patrimonial, et de quelques églises dans les environs de Hull et d'Ottawa. La caserne d'incendie conçue par Brodeur constitue un élément structurant du paysage urbain.
Source : Ville de Gatineau, 2005.
Éléments caractéristiques
Les éléments caractéristiques de la caserne d'incendie liés à ses valeurs historique et artistique comprennent, notamment :
- la situation en bordure de la rue Champlain, au coeur de l'ancienne ville de Hull;
- son volume, dont le plan rectangulaire, l'élévation de deux étages, le toit plat et la tour à boyaux;
- les matériaux, dont le parement en briques et les éléments en pierre;
- les ouvertures, dont leurs grandes dimensions au rez-de-chaussée et les fenêtres à guillotine à double châssis;
- les éléments ornementaux, notamment le couronnement composé d'une corniche avec frise à denticules sur laquelle repose un fronton historié, le large bandeau au-dessus des grandes portes de même que les linteaux et les allèges de fenêtres.
Informations historiques
L'histoire de la ville de Hull est ponctuée d'importants incendies. De 1880 à 1933, huit feux infligent des dommages matériels importants, allant jusqu'à la destruction complète de certains quartiers. Dès 1907, le projet de construire de nouvelles casernes voit le jour. Toutefois, ce projet ne se concrétise qu'à partir de 1911.
En effet, en 1911, la municipalité, qui était équipée d'un seul poste d'incendie, se dote de deux nouvelles casernes de pompiers, soit la caserne no 2, dans le secteur Val-Tétreau, et la caserne no 3, sur la rue Champlain. Les deux nouveaux postes sont équipés de façon identique. La caserne no 3 ouvre ses portes au mois de mai 1912.
En 1963, la Ville de Hull décide de regrouper les services d'incendies dans une caserne centrale. Du même coup, le service d'incendie cesse ses activités à la caserne no 3 et le bâtiment est vendu. Il devient tour à tour un centre de loisirs, un immeuble à bureaux puis une propriété privée.
La caserne d'incendie est citée en 1991.
Emplacement
Region administrative :
- Outaouais
MRC :
- Gatineau
Municipalité :
- Gatineau
Adresse :
- 239, rue Champlain
Lieux-dits :
- Hull
Latitude :
- 45° 25' 59.7"
Longitude :
- -75° 42' 41.4"
Désignation cadastrale :
- Lot 1 621 495
Références
Liens Internet :
Notices bibliographiques :
- Ethnotech inc. Ville de Hull. Étude d'ensemble du patrimoine. Identification, analyse et évaluation des potentiels. Recommandations de sauvegarde et de mise en valeur. Hull, 1988. s.p.
- GAFFIELD, Chad et al. Histoire de l'Outaouais. Histoire des régions. Québec, IQRC, 1994. 876 p.
- GUITARD, Michelle. Histoire de bâtiments au coeur de Hull. Ville de Gatineau, 1990. s.p.
- Institut d'histoire et de recherche sur l'Outaouais. Le Hull disparu. Hull, 1988. 89 p.
- Institut d'histoire et de recherche sur l'Outaouais. Le Hull industriel, 1900-1960. Hull, 1986. 104 p.
- POIRIER, Roger. Qui a volé la rue Principale. Montréal, Les Éditions Départ, 1986. 331 p.