Chapelle de procession de Saint-Nicolas
Type :
Patrimoine immobilier
Région administrative :
- Chaudière-Appalaches
Municipalité :
- Lévis
Date :
- vers 1800 (Construction)
- 1970 (Restauration)
Période :
- Le Régime britannique (1760 à 1867)
Thématique :
- Patrimoine religieux (Culte)
Usage :
- Services et institutions (Chapelles de procession)
Carte
Description
La chapelle de procession de Saint-Nicolas est un petit édifice religieux construit à la fin du XVIIIe ou au début du XIXe siècle. Cette chapelle en pierre crépie présente une nef de plan rectangulaire terminée par une abside en hémicycle. Elle est coiffée d'un toit à deux versants légèrement retroussés et un clocher surmonte le faîte en façade. La chapelle de Saint-Nicolas est située dans l'arrondissement municipal des Chutes-de-la-Chaudière-Ouest de la ville de Lévis, au coeur du noyau ancien de Saint-Nicolas.
Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Immeuble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 1961-12-06 |
Catégories de conservation
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Valeur patrimoniale
La chapelle de procession de Saint-Nicolas présente un intérêt patrimonial pour ses valeurs historique et ethnologique. Coutume héritée de la France médiévale et apportée en Nouvelle-France par les premiers colons, la procession est une pratique de la liturgie catholique fortement enracinée dans la culture populaire. Elle est encouragée par le haut clergé qui autorise la construction de chapelles dès 1660. Les chapelles de procession sont fréquemment érigées en l'honneur de la Vierge, d'un saint ou d'une sainte. Elles se présentent comme des églises ramenées à l'échelle de l'individu et de la famille et font « descendre Dieu dans la rue ». Elles servent notamment de lieux de rassemblement des fidèles lors de manifestations liturgiques telles les Rogations et la procession du saint sacrement à la Fête-Dieu. Construites par paire de part et d'autre de l'église paroissiale, elles délimitent l'espace villageois. Elles constituent des repères visuels qui marquent l'entrée et la sortie des villages dans la vallée du Saint-Laurent et participent à la sacralisation du paysage québécois. On construira des chapelles de procession jusque vers 1900, tandis que la coutume des processions disparaîtra graduellement au cours des années 1960. La chapelle de procession de Saint-Nicolas, érigée à la fin du XVIIIe ou au début du XIXe siècle au nord-est de la première église aujourd'hui disparue, a déjà eu son pendant au sud-ouest de la paroisse. Ce bâtiment, également classé, s'élève depuis 1969 dans la municipalité des Éboulements.
La chapelle de procession de Saint-Nicolas présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. La chapelle est représentative de ce type d'édifice religieux. L'architecture des chapelles de procession s'inspire de celle des églises, mais elle adopte un plan plus simple et une facture plus dépouillée. Cette chapelle constitue un exemple de l'influence française dans l'architecture religieuse, qui se matérialise dans la nef de plan rectangulaire terminée par une abside en hémicycle et le toit à deux versants légèrement retroussés surmonté d'un petit clocher sur le faîte en façade.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.
Éléments caractéristiques
Les éléments clés de la chapelle de procession de Saint-Nicolas liés à ses valeurs historique, ethnologique et architecturale comprennent, notamment :
- sa situation en bordure de la rue, à moins d'un kilomètre au nord-est de la première église paroissiale aujourd'hui disparue;
- les caractéristiques rattachées à l'architecture religieuse d'inspiration française, dont la nef de plan rectangulaire terminée par une abside en hémicycle, la maçonnerie en pierre crépie, le toit à deux versants légèrement retroussés couvert en bardeaux de cèdre, la position sur le faîte en façade du clocher composé d'une base carrée, d'une lanterne et d'une flèche surmontée d'une croix;
- les ouvertures, dont les deux fenêtres rectangulaires à battants à 24 petits carreaux sur chacun des longs-pans avec leurs contrevents et la porte à double vantail encadrée d'un chambranle en façade;
- les caractéristiques intérieures, dont les murs en pierre crépis, la voûte lambrissée de planches horizontales, le cul-de-four à huit pans ainsi que la corniche à denticules au sommet des murs.
Informations historiques
La chapelle de procession de Saint-Nicolas est probablement construite à la fin du XVIIIe ou au début du XIXe siècle, à la suite d'un acte de donation d'un terrain pour ériger une chapelle datant de 1768. Elle est située au sud-est de la première église aujourd'hui disparue et fait pendant, jusqu'en 1968, à une chapelle en bois érigée au sud-ouest de la paroisse. Celle-ci est reconstruite en 1969 dans la municipalité des Éboulements.
La procession est une pratique de la liturgie catholique héritée de la France médiévale et apportée en Nouvelle-France par les premiers colons. En 1660, le haut clergé de la Nouvelle-France autorise la construction de chapelles dites de procession. Elles servent notamment de lieux de rassemblement lors de manifestations liturgiques telles les Rogations et la procession du saint sacrement à la Fête-Dieu. On construira des chapelles de procession jusque vers 1900, tandis que la coutume des processions, fortement enracinée dans la culture populaire québécoise, disparaîtra graduellement au cours des années 1960.
La chapelle de procession de Saint-Nicolas est classée en 1961. Elle est restaurée en 1970. Elle perd alors son revêtement extérieur de planches verticales, son portail d'inspiration classique et est dotée d'un oculus.
Emplacement
Region administrative :
- Chaudière-Appalaches
MRC :
- Lévis
Municipalité :
- Lévis
Arrondissement municipal :
- Les Chutes-de-la-Chaudière-Ouest
Adresse :
- rue des Pionniers
Latitude :
- 46° 42' 6.542"
Longitude :
- -71° 23' 54.826"
Désignation cadastrale
Circonscription foncière | Division cadastrale | Désignation secondaire | Numéro de lot |
---|---|---|---|
Lévis | Paroisse de Saint-Nicolas | Absent | 193 |
Références
Notices bibliographiques :
- CHASSÉ, Béatrice et al. Les chapelles dites de procession construites avant 1875 et classées monuments historiques. Québec, Ministère des Affaires culturelles, 1982. 60 p.
- Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
- DORION, Jacques. « Chapelle de procession nord-est ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p. 408.
- ROBERT, Jacques. Les chapelles de procession du Québec. Québec, ministère des Affaires culturelles, 1979. 163 p.