Ministère de la Culture et des Communications
Répertoire du patrimoine culturel du Québec

Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Presbytère de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Vieux presbytère

Région administrative :

  • Montérégie

Municipalité :

  • Saint-Jean-sur-Richelieu

Date :

  • 1821 (Construction)
  • 1879 (Réaménagement intérieur)
  • 1955 (Restauration)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Mission curiale)
  • Patrimoine religieux (Vie quotidienne)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Usage :

  • Services et institutions (Presbytères et bâtiments associés > Presbytères)

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Carte

Description

Le presbytère de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie est une imposante résidence à caractère religieux d'inspiration néoclassique construite en 1821. La demeure en pierre d'un étage et demi prend la forme d'un long rectangle. Le rez-de-chaussée surélevé est coiffé d'un toit à deux versants de pente moyenne et le versant avant se prolonge au-dessus d'une galerie ornementée de pleine longueur. Le presbytère s'élève entre l'église à l'est et l'école de fabrique à l'ouest. Un chemin couvert à deux branches en pierre relie le presbytère et l'église. Entourés du cimetière, ces bâtiments sont isolés des habitations par leur situation sur une langue de terre boisée formée par un méandre de la rivière L'Acadie, dans le secteur L'Acadie de la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu.

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, ainsi qu'au terrain.

Le presbytère de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie bénéficie d'une aire de protection.

Plan au sol :

Rectangulaire

Nombre d'étages :

2

Groupement :

Détaché

Structure :

  • Maçonnerie en pierre

Saillies :

  • Cheminée
  • Galerie

Toit :

  • Forme : À deux versants droits
    Matériau : Tôle à la canadienne

Porte principale :

  • bois, à panneaux et vitrage, à imposte et à baies latérales

Autre(s) porte(s) :

  • bois, à panneaux et vitrage, à battants
  • contemporaine, à battants

Fenêtre(s) :

  • Rectangulaire, À battants, à moyens ou grands carreaux
  • Rectangulaire, À battants, à moyens ou grands carreaux
  • Rectangulaire, À battants, à moyens ou grands carreaux

Lucarne(s) :

  • À fronton

Éléments architecturaux :

  • Balustrade en bois
  • Chambranle

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1964-12-02

Catégories de conservation

  • 1 - Extérieur exceptionnel
  • 4 - Intérieur exceptionnel
  • 8 - Terrain supérieur
  • 12 - Potentiel archéologique significatif
 
Délimitation Aire de protection Ministre de la Culture et des Communications 1976-05-21
 

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Valeur patrimoniale

Le presbytère de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. La demeure d'inspiration néoclassique se distingue par sa monumentalité et rappelle par ses proportions certains manoirs seigneuriaux. À l'instar de nombreuses maisons construites à L'Acadie à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, elle comporte une solide maçonnerie de moellons. Les murs pignons se terminent par de larges souches de cheminée à deux têtes reliées par un muret. L'influence néoclassique se reflète dans le rez-de-chaussée fortement surhaussé, le portail central et les nombreuses ouvertures des longs-pans disposées régulièrement et avec symétrie. La longue galerie ornementée à laquelle mène un escalier central, couverte par un avant-toit formé par le prolongement du larmier avant, porte la marque du courant pittoresque. Ce presbytère constitue un exemple achevé de la maison québécoise d'inspiration néoclassique, issue de la fusion entre la tradition architecturale française et le néoclassicisme au début du XIXe siècle. Par ailleurs, le presbytère est doté d'un chemin couvert en pierre peu commun en forme de « Y ». Ce couloir fermé se divise en deux branches, l'une reliant le presbytère à la sacristie et l'autre le reliant à l'église. Il permet donc de circuler à l'abri des intempéries. Construit en 1822, il constitue le plus ancien chemin couvert joignant un presbytère et une église au Québec et sa division bipartite est unique.

Le presbytère de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur historique liée à son caractère multifonctionnel. En plus d'être la résidence du curé, l'édifice a rempli des fonctions communautaires. En effet, jusqu'en 1879, sa moitié est compte deux salles des habitants au rez-de-chaussée, l'une pour les hommes et l'autre pour les femmes et les enfants, tandis que les combles logent l'école pour garçons du village. Il témoigne donc du rôle joué par de nombreux presbytères québécois dans le développement et le maintien de la vie communautaire des villageois.

Le presbytère de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie présente en outre un intérêt patrimonial pour sa valeur historique liée à son implantation. Le bâtiment fait partie d'un ensemble religieux catholique remarquablement bien préservé. Cet ensemble est composé de l'église (1801), du presbytère (1821), du chemin couvert (1822), de l'école de fabrique (1831) et du cimetière. Par sa situation à proximité de l'église, le presbytère participe à la structuration de ce noyau religieux. Situé à l'écart des habitations, sur une langue de terre boisée formée par un méandre de la rivière L'Acadie, il occupe par ailleurs un emplacement inusité, les ensembles religieux catholiques formant habituellement le coeur des villages québécois. Le presbytère témoigne donc à la fois de la complémentarité des différents édifices de l'ensemble religieux de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie et d'un mode d'implantation exceptionnel.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

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Éléments caractéristiques

Les éléments clés du presbytère de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie liés à ses valeurs architecturale et historique comprennent, notamment :
- sa situation sur une langue de terre formée par un méandre de la rivière L'Acadie, à l'écart des habitations du secteur L'Acadie de la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu;
- la présence de l'église à l'est, de l'école de fabrique à l'ouest, du chemin couvert ainsi que du cimetière au nord;
- son volume, dont le plan rectangulaire très allongé, l'élévation d'un étage et demi et le toit à deux versants;
- ses matériaux, dont l'épaisse maçonnerie de moellons et la couverture en tôle à la canadienne;
- ses éléments rattachés au style néoclassique, dont le rez-de-chaussée fortement surhaussé, la pente moyenne du toit, la corniche moulurée, le grand nombre d'ouvertures des longs-pans disposées avec régularité et symétrie, le portail central à imposte et baies latérales vitrées ainsi que l'escalier central;
- ses éléments rattachés au courant pittoresque, dont la longue galerie ornementée abritée par un avant-toit formé par le prolongement du larmier avant;
- ses deux larges souches de cheminée en pierre à deux têtes reliées par un muret au-dessus des murs pignons, la souche de cheminée simple en pierre sur le versant avant et l'autre plus petite sur le faîte dans la partie ouest;
- ses ouvertures, dont les fenêtres à grands carreaux au nord, les fenêtres à petits carreaux au sud, les lucarnes à fronton, les chambranles en bois moulurés, les portes dans les murs pignons, les soupiraux et l'entrée de cave ainsi que le tambour arrière.

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Informations historiques

Le presbytère de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie fait partie de l'une des plus anciennes paroisses du Haut-Richelieu. Ce hameau est peuplé en 1768 par de nombreux Acadiens déportés en 1755. En souvenir de leur terre natale, les nouveaux colons donnent à leur terre d'accueil le nom de La Cadie, La Petite Cadie ou encore La Nouvelle Cadie.

En 1782, le village est doté d'un premier presbytère, qui accueille une chapelle dans les combles. Très détérioré, celui-ci est remplacé en 1821 par le presbytère actuel, plus imposant, érigé en partie sur le même emplacement. Des travaux effectués en 1879 remodèlent entièrement l'intérieur du presbytère qui, jusqu'alors, logeait dans sa partie est deux salles des habitants et une école pour garçons. Désormais, le presbytère devient exclusivement la résidence du curé. En 1955, l'extérieur est entièrement restauré.

Le presbytère de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie est classé en 1964. Il bénéficie d'une aire de protection depuis 1975.

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Emplacement

Region administrative :

  • Montérégie

MRC :

  • Le Haut-Richelieu

Municipalité :

  • Saint-Jean-sur-Richelieu

Adresse :

  • 1450, chemin du Clocher

Lieux-dits :

  • L'Acadie

Latitude :

  • 45° 18' 54.431"

Longitude :

  • -73° 20' 56.838"

Désignation cadastrale :

  • Lot 5 999 114 Ptie

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Références

Notices bibliographiques :

  • BRAULT, Pierre et Paul RACINE. L'église de L'Acadie (Haut-Richelieu) et ses dépendances. L'Acadie, Fabrique Sainte-Marguerite-de-Blairfindie, 1992. 51 p.
  • BRAULT, Pierre. L'Acadie et son église. Saint-Jean-sur-Richelieu, Mille Roches, 1977. 95 p.
  • Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
  • LABERGE, Gilles. « Vieux presbytère ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome II. Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 307.

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