Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Maison Boisvert

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Chaudière-Appalaches

Municipalité :

  • Sainte-Croix

Date :

  • vers 1829 (Construction)
  • 1973 – 1974 (Restauration)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Personnes associées (1)

Inventaires associés (1)

Carte

Description

La maison Boisvert est une maison de ferme d'influence urbaine et néoclassique érigée vers 1829. La vaste demeure en pierre de plan rectangulaire, à un étage et demi et au solage dégagé, est coiffée d'un toit à deux versants légèrement retroussés flanqué de larges souches de cheminée et de murs coupe-feu. La maison Boisvert se situe sur un vaste terrain paysager, en milieu rural, dans la municipalité de Sainte-Croix.

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.

Plan au sol :

Rectangulaire

Nombre d'étages :

1 ½

Groupement :

Détaché

Structure :

  • Maçonnerie en pierre

Saillies :

  • Cheminée
  • Galerie

Fondations :

  • Pierre

Toit :

  • Forme : À deux versants droits
    Matériau : Tôle à la canadienne

Fenêtre(s) :

  • Rectangulaire, À battants, à moyens ou grands carreaux
  • Rectangulaire, À battants, à petits carreaux

Lucarne(s) :

  • À croupe

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1986-04-01

Catégories de conservation

  • 1 - Extérieur exceptionnel
  • 5 - Intérieur supérieur
 

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Valeur patrimoniale

La maison Boisvert présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Cette résidence, construite vers 1829, est une synthèse de la maison rurale d'inspiration française, d'influences urbaines et d'apports britanniques. Le type de la maison rurale d'inspiration française est issu de savoir-faire et de modèles français qui ont été progressivement adaptés aux conditions particulières du pays (climat, disponibilité des matériaux) et à certaines influences stylistiques. Cette tradition architecturale se poursuit au-delà de la Conquête (1760) et intègre par la suite des apports britanniques. La maison Boisvert en est une illustration par son corps de logis en pierre à un étage et demi et son toit à deux versants. Le solage dégagé de même que les larges souches de cheminée et les murs coupe-feu sont des traits de l'architecture urbaine, qui témoignent de la prospérité de la famille Boisvert. En Nouvelle-France, le modèle de la maison urbaine s'impose surtout après la promulgation des ordonnances des intendants Michel Bégon de la Picardière (1667-1747) et Claude-Thomas Dupuy (1678-1738) en 1721 et 1727, qui instaurent des mesures de prévention contre les incendies. Le rayonnement de ce modèle dans les villages et les campagnes s'explique par la mobilité des artisans et par la dimension esthétique et symbolique associée à l'architecture urbaine. Extraits de leur environnement d'origine, des éléments comme les murs coupe-feu caractéristiques des maisons mitoyennes, par exemple, perdent leur fonction initiale, qui est de prévenir la propagation des incendies, et témoignent d'une volonté de représentation sociale des villageois et des ruraux. La symétrie de la façade, l'ordonnance régulière des ouvertures, les larmiers retroussés et les galeries de pleine largeur reflètent une influence néoclassique. Bien conservée par la famille Boisvert pendant plus de 140 ans et restaurée par la suite avec soin, la maison Boisvert a conservé toutes ses qualités architecturales d'origine.

La maison Boisvert présente également un intérêt patrimonial pour ses valeurs architecturale et ethnologique liées à son intérieur. Plusieurs de ses éléments intérieurs, comme le puits, les trois foyers en pierre, l'armoire encastrée, les portes à panneaux, les plinthes, les moulures d'appui-chaise et le plafond à couvre-joints, renseignent sur l'aménagement et l'ornementation d'une demeure de cultivateur prospère au début du XIXe siècle.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

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Éléments caractéristiques

Les éléments clés de la maison Boisvert liés à ses valeurs architecturale et ethnologique comprennent, notamment :
- sa situation sur un vaste terrain paysagé, dans un milieu rural qui a conservé son caractère agricole;
- son volume, dont le plan rectangulaire et l'élévation d'un étage et demi;
- la maçonnerie en pierre;
- la charpente de la toiture assemblée à mi-bois avec chevrons, pannes et entraits;
- ses éléments représentatifs de la maison rurale d'inspiration française, le toit aigu à deux versants, les fenêtres à battants à petits carreaux et le garde-corps de la galerie à croix de Saint-André;
- ses éléments représentatifs de la maison urbaine, dont les murs coupe-feu, les larges souches de cheminée en pierre dans le prolongement des murs pignons, les corbeaux sculptés, la couverture en tôle à la canadienne, le solage dégagé, la cave, la porte de cave à l'arrière et les grands soupiraux carrés;
- ses éléments d'influence néoclassique, dont la composition symétrique de la façade et des murs pignons, l'ordonnance régulière des ouvertures et les larmiers retroussés protégeant des galeries de pleine largeur;
- ses ouvertures, dont les portes et les chambranles de bois ainsi que les trois lucarnes à croupe sur chaque versant;
- son aménagement intérieur, dont le puits, les trois foyers en pierre, l'armoire encastrée et les portes à panneaux;
- son ornementation intérieure, dont les plinthes, les moulures d'appui-chaise et le plafond à couvre-joints délimité par une corniche moulurée et des planches cornières.

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Informations historiques

Cette maison est érigée vers 1829 pour Louis Boisvert, un cultivateur prospère de Sainte-Croix. Elle s'élève sur un terrain acquis dans les années 1810 de la succession Lemay. La famille Boisvert demeure propriétaire de la résidence jusqu'en 1971. La demeure ancestrale subit d'importants travaux de restauration en 1973 et 1974.

La maison Boisvert est classée en 1986.

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Emplacement

Region administrative :

  • Chaudière-Appalaches

MRC :

  • Lotbinière

Municipalité :

  • Sainte-Croix

Adresse :

  • 169, rang Saint-Eustache

Latitude :

  • 46° 37' 18.636"

Longitude :

  • -71° 47' 26.741"

Désignation cadastrale

Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
Lotbinière Paroisse de Sainte-Croix Absent 168 ptie

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Références

Liens Internet :

Notices bibliographiques :

  • Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
  • VARIN, François. « Maison Boisvert ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p. 411.

Multimédias disponibles en ligne :

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